Semaine 7 : Mansfield. TYA - Seules au bout de 23 secondes [Vicious Circle]

Je ne connaissais pas ce duo féminin Nantais avant cet album, en fait j'en avais vaguement entendu parler sans vraiment savoir ce que c'était classant le groupe dans la catégorie "je m'en fous" bien mal m'en a pris...Derrière Mansfield. TYA se cache deux bouts de femmes, Carla Pallone alternant piano et violon et Julia Lanoë qui joue de la guitare parfois du piano mais qui surtout chante ce qui lui passe par la tête et il en sort des textes franchement pas fendards. L'ambiance est posée, pendant les prochaines minutes, l'heure ne sera pas à la fête...

Si Long Ago morceau d'ouverture au côté très Cat Power (version You Are Free pas les bouses qu'elle fait depuis 6 ans maintenant) parait léger les choses se gâtent très vite "Les yeux de ma promise sont des cimetières des cadavres en chemise courent dans ses artères" sont monnaies courantes et même si le sens m'échappe parfois (souvent) on comprend que ça n'a rien de drôle.

Alors ça parait bizarre de chroniqué un album qui plus est Français où l'on comprends pas vraiment ce qu'elles racontent alors que la voix de Julia est mise en avant mais la musique à elle seule parle d'elle même...Comme Wasting My Time jouant sur une suite de notes au piano simple mais mélancolique s'amplifiant au fil du temps accroissant ce sentiment de détresse et d'urgence. Il en va de même pour My Lover Is Gone grand moment de solitude qui se finit trop vite et c'est ce qui est regrettable car si j'avais un reproche à leur faire c'est de ne pas aller encore plus loin, jouer un peu plus les sentiments comme sur les deux titres susnommés laissant un goût d'inachevé, un manque d'envolée alors que tout partait si bien...

Intense, mélancolique, beau, voilà des tas d'adjectifs qui collent à la musique de Mansfield. TYA, pas de grands moments héroïques pour autant afin d'arriver à leur fin, on retrouve juste un peu de guitare (pas toujours) et surtout du piano et du violon qui habillent la musique de ces deux femmes écorchées ainsi que le chant de Julia qui il est rare donc nécessaire de le mentionner est déchirant, dévouée à la cause de sa musique.

Gros coup de cœur donc pour ces Nantaises et que dire de plus sinon qu'il est vivement conseillé d'écouter Seules au bout de 23 secondes qui en énerveront sûrement plus d'un pour le côté dramatique (voir glauque) mais qui en charmera d'autres pour cet aspect fragile et sensible en tout cas mon choix est fait, leurs chansons m'ont conquis.


Sortie le 09 février 2009
Adieu Grooveshark à la con re-bonjour à toi deezer!

Les deux premiers clips :

Sur le plafond





Lointaine

1 commentaire:

Paco a dit…

"Il n'y a pas d'étoiles sur le plafond, si je m'allonge au sol, je ne vois que des cons..."
Une visions pas très optimiste pour un bien bel album.