Semaine 13 : DOOM - Born Like This [Lex]

Quelle semaine remplie tout de même…Rien à voir avec la précédente car des bons disques, je n’ai écouté que ça ces derniers jours. Nous voilà dimanche et j’ai eu beaucoup de mal à choisir, Jeremy Jay, Dan Deacon, Swan Lake…Tous pouvaient prétendre à être disque de la semaine mais ce blog manquait un peu de Hip Hop et comme je viens d’écouter le meilleur album dans ce registre depuis un paquet de temps Born Like This s’impose naturellement.



Sous le pseudo DOOM on retrouve un certain Daniel Dumile (ha oui la d’un coup c’est moins classe) auteur d’une vingtaine d’albums qui a agit sous différents noms que ce soit KMD, Viktor Vaughn, King Geedorah, Dangerdoom (avec Danger Mouse) et surtout Madvillain dont Madvillainy n’est ni plus ni moins un de mes disques de chevet de cette décennie. J’ai beau sortir tout ces noms mais pour être honnête je n’en connais pas la moitié faute de temps, d’y penser et de motivation aussi.

Et honte à moi quand j’écoute ce Born Like This utilisant des merveilles de samplers variés rappelant parfois Madvillainy ou ces précédents travaux en tant que MF DOOM. Ca commence avec Gazillion Ear qui frôle l’ambiance paranoïaque avant de partir dans des sonorités très 80’s, nostalgique, voir même arabisante sur quelques secondes. C’est ça DOOM un univers propre à lui qu’on reconnait entre mille, et pourtant différent à chaque titre, comme Rap Ambush qui sonne à la façon d’un Lil Wayne ou encore That’s That sans conteste meilleur titre de l’album utilisant une boucle de violons l’espace d’un instant et livrant au final un titre mélancolique comme ce n’est pas possible.

On n’en oublie pas la production concocté aux petits oignons à l’aide de Madlib (qui avait produit Madvillainy) le temps d’un morceau Absolutely, DOOM lui-même, Jake One qui s’est occupé de l’excellent Ballskin qui avait filtré il y a un moment, Rap Ambush, Microwave Mayo et surtout More Rhymin’ et son piano qui reste gravé dans la tête. Enfin J Dilla qui s’occupe seulement de deux titres mais qui font partie des meilleurs de cet album Gazillion Ear donc et Lightworks qui commence avec son intro rétro avant que l’alarme se met à sonner et que ces Beats électro résonnent dans vos oreilles.

Si on devait lui reprocher une chose : c’est court, trop court, 17 morceaux pour 40 minutes les chansons n’excédant pas 4 minutes comme à son habitude alors quand c’est finit on a envie que d’une chose c’est d’appuyer encore et encore sur lecture sans jamais être rassasié par ce flow unique d’un personnage aussi charismatique déballant ces paroles dans l’urgence sans jamais tomber dans l’agressivité. DOOM signe encore une petite merveille qui devient de plus en plus addictif au fil des écoutes, la preuve qu’on a là un grand disque au dessus de la masse des productions Hip hop actuelle.

Sortie le 23 mars
5 titres en écoute à droite