Lundi 30 novembre : Animal Collective - What Would I Want? Sky

Histoire d’en rajouter, une couche, Animal Collective revient avec un Ep rassemblant cinq chansons inédites issues de la même session studio que Merriweather Post Pavilion. Résultat ? Si on n’arrive pas au niveau de ce dernier, Animal Collective avaient gardé quelques pépites sous le manteau comme Graze et son final ressemblant à de la musique Péruvienne Tropicale ! Mais le clou de ce Fall Be Kind est sans aucun doute What Would I Want? Sky. Une pépite dont eux seul en ont le secret et où Avey Tare laisse tomber les effets pour chanter d’une voix nue, encore une fois, c’est une grande chanson pop qui n’avait peut être pas sa place sur l’aquatique Merriweather Post Pavilion mais dans leur panthéon personnel sans aucun doute. Si on n’a pas leur meilleur EP à cause de quelques longueurs (Prospect Hummer est définitivement grandiose) on tient là une belle conclusion pour cette année 2009 qui avait commencé sur les chapeaux de roues grâce à eux.



Extrait de l'EP : Fall Be Kind
sortie le : 23 novembre 2009
Label : Domino
En écoute dans le lecteur à droite
Myspace

Semaine 48 : Benjamin Biolay – La Superbe [Naive]

Découverte et grande surprise avec La superbe de Benjamin Biolay.



Est-il nécessaire de présenter Benjamin Biolay ? Un exercice dont on se passera cette fois-ci puisque ce chanteur apparut avec toute la clique de cette nouvelle chanson Française a obtenu une reconnaissance lui permettant de travailler avec de nombreux artistes plus ou moins glorieux (Keren Ann, Henri Salvador, Isabelle Boulay…). Mais pour le bien de cette chronique, je crois qu’il est nécessaire d’expliquer comment je le voyais jusqu’ici avant l’écoute de son nouvel album La Superbe. Un connard est sûrement le premier mot qui me vient à l’esprit. Un mec qui ne veut pas être attaché à la mouvance « nouvelle chanson Française » aux côtés de Delerm et de Bénabar mais qui fait pourtant la même chose ne pouvant alors s’empêcher de dénigrer le travail de ces derniers en se croyant supérieur à eux. Un mec détestable dont le manque de notoriété le rendait complètement aigri, un mec qui se la donnait genre poète maudit…

Pourtant à la sortie de La Superbe, les critiques sont unanimes, son dernier album est grand, somptueux, génial… Si seul la presse s’était exclamé à ce point on aurait laissé coulé, oui mais voilà, même les blogs de bon goûts y aller avec des superlatifs tous plus jouissif pour Biolay que les autres. C’est donc dans un élan sadomasochiste que j’achète cet album les yeux fermés sans même avoir écouté un seul extrait dudit album.

Dès le début, le disque peut en rebuter plus d’un, La superbe est un double album ! Waouh ! Le mec est donc persuadé d’avoir assez de talent pour nous livrer 23 pépites, on peut alors rajouter à Biolay un égo surdimensionné ! On rajoute à ça une GRANDE photo de l’artiste en plein milieux du coffret ainsi que sur chaque disque histoire de bien faire les choses, Biolay s’aime et veut le faire savoir !

Et il arrive le moment où avec un peu d’appréhension on insère le cd dans le lecteur, pour voir ce que le bonhomme a dans le ventre et c’est La superbe, morceau d’ouverture avec une armée de violons portant très bien son nom qui commence à faire douter votre cobaye, il faut l’avouer, la superbe impressionne, ambitieux mais en tout point réussi on salue le chanteur sur ce premier effort et nous donne alors l’envie de voir ce qu’il nous attend. Pas de déception à l’horizon, les quatre titres suivant convoque tour à tour les regrettés mais immenses Gainsbourg et Bashung plutôt que Bénabar et son copain Delerm, pas d’histoire de pizza ou de voix tête à claque, mais une belle écriture, alors oui Biolay ne chante pas souvent mais plutôt parle à la limite du rappé de temps en temps ce qui peut paraitre un poil ridicule. Il y a aussi ce saxophone sur Miss Catastrophe, un poil désuet montrant les premières limites du chanteur pouvant faire regretter l’achat de ce disque.

Pourtant, à partir de Si tu suis mon regard tout nos doutes éclatent, formidable chanson pop, Biolay nous procure nos premiers frissons et Night Shop (un chef d’œuvre) vient nous donner le coup de grâce. On est qu’au début mais on se met déjà à penser de l’ampleur de la chose, oui c’est bel et bien un grand disque. Et c’est Brandt Rhapsodie dernier titre du premier disque qui vient nous confirmer tout le bien qu’on pense de cet album. Biolay en duo avec Jeanne Cherhal nous touchent en plein cœur avec cette histoire amoureuse qui raconte du début à la fin sous forme de post-it laissé par les protagonistes toutes les étapes dans la vie d’un couple. Magnifique. Brandt Rhapsodie est d’ailleurs la parfaite chanson pour synthétisé le thème central de cet l’album, l’amour et ses ruptures sans jamais tombé dans le pathos, les textes sont d’une justesse comme on en voit trop rarement.

Ce n’est pas tout ça, mais nous en sommes qu’à la moitié et il nous reste à écouter le second disque qui commence sur les chapeaux de roue avec L'espoir fait vivre encore une fois l’une des meilleures chansons et les deux autres titre sont du même acabit, arrivé à ce stade, on est prêt à tout pardonner à Benjamin Biolay, ce que l’on fait avec Assez parlé de moi, volontairement cheap, voir ridicule, pourtant les paroles sont plutôt bonne mais l’électro frénétique et sa guitare disco/funky contraste trop avec le reste de l’album. C’est à partir de ce moment là qu’on retrouve le plus de déchets malgré certaines fulgurances (Mélancolique).

Forcément, il fallait s’y attendre, La superbe possède des chansons superflues dont on se serait bien passé mais qu’importe car il y a dans cet album de grands moments comme on avait rarement entendu en France depuis…longtemps, trop longtemps pour que je m’en souvienne. La superbe est l’un des grands disques Français si ce n’est le grand disque Français de l’année faisant au passage voler en éclat tout les préjugés stupides qu’on pouvait avoir à son égard car oui, Biolay fait partie des compositeurs actuels qui se situe au dessus de toute cette masse médiocre.



En bonus, le clip de La superbe :




Sortie le : 19 octobre 2009
5 titres en écoute à droite.
Myspace
Quelques chroniques : Good Karma, Ricard SA Live!, La musique à papa, Save My Brain, Pop News et enfin Playlist Society qui s'amuse à choisir les dix meilleurs titres ce qui au vu de la sélection donne un chef d'œuvre...

Samedi 28 novembre : Marie-Flore - Twist Me Round Your Little Finger

Marie-Flore, un joli prénom qu’elle doit à Joan Baez qui avait écrit une chanson du même nom il y a bien des années, dès sa naissance, c’était comme si cette jeune femme aujourd’hui âgée de 20 ans était destiné à vivre de sa musique, adolescente, le rock et le folk de toutes époques la passionnait et c’est avec un courage pour nous mais d’un naturel pour elle, qu’elle quitte le foyer de ses parents à la majorité pour écumer les salles de concert ce qui la mènera un peu partout en Europe. Petit à petit ce joli oiseau fait son nid au point d’être invitée en Philadelphie par Gregg Foreman leader des regrettés Rare Birds, le temps d’une reprise dudit groupe. C’est donc naturellement qu’apparait More than thirty seconds if you please ni son premier EP (trop de chansons !) ni son premier album (trop court !) mais son premier mini-album comme elle se plait à le dire. Et pour un premier essai, Marie-Flore fera chavirer plus d’un cœur, d’une simplicité et d’une efficacité sans failles, cette jeune Parisienne supplante nombre de ses ainés. Si l’originalité n’est pas vraiment présente, ses huit titres possèdent un charme fou servis par cette voix si douce, si belle… Trapdoor, qui ouvre son mini-album en est l’une des grandes réussites, alors que tout ceci commence tel un folk romantique, très vite tout décolle pour notre plus grand plaisir, n’hésitant pas à enrichir ses enregistrements de banjo ou de cuivres… On pourrait la comparer la comparer à des artistes (Cat Power, The Do…), mais ce serai ne pas faire honneur à Marie-Flore bien plus talentueuse (Je parle de la Cat Power post-You Are Free…). Au final, More than thirty seconds if you please est un grand mini-album qui laisse entrevoir un avenir radieux pour Marie-Flore, une chanson en écoute n’étant pas suffisant à mes yeux, vous aurez donc le droit en plus bande de petits veinards à deux clips, le génial Trapdoor (le premier) et le génial Empty Walls qui est en duo avec Mike Noga de The Drones.







Extrait de l'album : More than thirty seconds if you please
sortie le : 26 octobre 2009
Label : -
En écoute dans le lecteur à droite
Pour se procurer le cd, voyez avec Marie Flore sur son Myspace.
Pleins de chroniques encore une fois.

Vendredi 27 novembre : Pumuckl - Sonore 2

Quatre années et autant d'EPs passés Stéphane Llérault aka Pumuckl se lance dans le long format avec L'anecdotiste. Aux dires de certains, l’homme a du talent, déjà remarqué en 2005 en sortants ces deux premiers disques dans la même année dont son effort Philosophage qui avait été salué par quelques blogs, Pumuckl gagne quelques échelons supplémentaires avec Sommeil léger et Carbone qui le voit être comparé à Dominique A, on est alors en 2006, depuis plus rien. Enfin, plus rien, façon de parler car durant ces années Stéphane Llérault prépare son premier album, 11 titres dont 4 issus de ses précédents opus, les meilleurs selon certains. Adepte du « on n'est jamais mieux servit que par soi même », Llérault s’occupe de tout, l’écriture, le mixage... Pour un travail fait maison, on saluera la production impeccable dont fait preuve L’anecdotiste. Dès l’ouverture avec Sommeil léger, Pumuckl impressionne, les guitares claires accompagnées de ce son cristallin donne le ton à cet album. Durant 40 minutes, on assiste alors à l’union de l’électro et de la pop pour le meilleur surtout. Les sonorités carillonnant telles un défilé de glockenspiel donne à l’ensemble toute sa légèreté et ce côté aérien emportant avec lui l’auditeur dans un voyage divin parfois d’une froideur implacable. N’oublions pas la voix de Stéphane Llérault, où la comparaison avec Dominique A frappe le plus, une voix sans être non plus à gorge déployée mais qu’il porte de bout en bout et fièrement sur le devant, tout simplement une belle voix qui s’exprime librement. Si quelques morceaux laissent de froid, on fait rapidement abstraction de ces (petites) baisses de régime, pour se laisser emporter par cet artiste malheureusement trop méconnu capable d’accomplir de grands moments comme Sonore 2 en écoute aujourd’hui. L’anecdotiste est beau et ce serait un crime de passer à côté.



Extrait de l'album : L'anecdotiste
sortie le : 19 octobre 2009
Label : -
En écoute dans le lecteur à droite
Myspace
Pour se procurer le cd, s'adresser directement à lui à cette adresse : sommeil.leger_a_gmail.com
Une chronique de Twist.

Jeudi 26 novembre : Aufgang - Good Generation

C’est cool la musique, de toujours chercher le nouveau groupe qui nous donnera des palpitations et nous arrachera un grand sourire de satisfaction mais ce n’est pas tous les jours que cela arrive, au pire par faute de talents, ou d’originalité, on s’ennuie, on s’agace voir on s’énerve face à la médiocrité de certains, au mieux on a Aufgang. Sous ce nom se cache trois jeune gens qui se sont rencontrés à l’aube des années 2000 partageant le goût des expérimentations sonores. Mais ce n’est qu’en 2005 que le groupe prend réellement forme au festival Barcelonais Sonar. La recette est simple, deux pianos (Rami Khalifé et Francesco Tristano) accompagné par Aymeric Westrich qui s’occupe de la partie électronique et tout particulièrement de la rythmique très présente sur cet album. A recette simple, fondements simples, Aufgang s’amuse tout du long à mélanger classique et musiques électroniques. Parfois c’est le premier qui prend le dessus (Channel 8) et d’autres le second (Sonar) mais le principe à deux exceptions près marche toujours n’hésitant pas à faire danser son public quand l’occasion se présente (Good Generation). Pourtant le pari était risqué puisque ce genre est peu répandu et qui d’ailleurs ne satisfera sûrement aucun des deux auditoires dont ils puisent leurs influences. Tant pis pour eux, tant mieux pour nous car il serait dommage de passer à côté tant ce projet reste unique dans l’hexagone du moins à ma connaissance, chacun maitrisant son instrument sur le bout des doigts (les deux pianistes ont fait leurs armes à la prestigieuse Julliard School à New York) chaque parties de piano est en tout point remarquable, difficile d’ailleurs de séparer la part de travail de chacun devant ce détalage de notes. Et c’est la que le bât blesse, on regrettera parfois ces « solos » de pianos parfois un peu trop long et n’apportant pas grand-chose au final à leur édifice. En écoute Good Generation qui n’est peut être pas la meilleure mais où la transition entre le classique et l’éléctro fonctionne à merveille.



Extrait de l'album : Aufgang
sortie le : 19 octobre 2009
Label : Infiné
En écoute dans le lecteur à droite
Aufgang
Et Hop une chronique ici, et pleins d'autres toutes unanimes.

Mercredi 25 novembre : Arnaud Fleurent-Didier - France culture

5 ans c’est quoi ? 5 ans c’est le temps qu’il vous a fallu pour écrire vos premiers mots dans un cahier depuis votre naissance, c’est le temps qu’il vous a fallu pour faire votre cycle primaire, le temps qu’il vous a fallu pour avoir le permis dans une main et votre carte d’électeur dans l’autre alors que vous rentriez à peine dans l’adolescence, c’est le temps qu’il vous a fallu pour obtenir ce master en marketing alors que vous étiez simple bachelier. 5 ans c’est long, et c’est aussi le temps qu’il vous a fallu pour entendre le successeur du Portrait du jeune homme en artiste d’Arnaud Fleurent-Didier. Malheureusement ce jour n’est pas encore arrivé, heureusement on peut déjà se délecter de ce clip et forcément du premier extrait de la Reproduction. Et il n’aura pas fallu autant de temps pour se rendre compte à quel point il nous manquait, à quel point ses textes dépassent nombre de ses collègues, sa musique aussi. En forme de lettre ouverte, Fleurent-Didier nous parle de ses parents, de son éducation, de sa culture, de sa France, France Culture donc, trois minutes qui explose les carcans et les règles de la musique française. Dans la veine d’un Gainsbourg au sommet de sa forme, Arnaud Fleurent-Didier écrit la chanson parfaite, on aurait pu attendre 5 de plus rien que pour ça.

FRANCE CULTURE from Arnaud Fleurent-Didier on Vimeo.





Extrait de l'album : La Reproduction
sortie le : 4 janvier 2010
Label : Columbia
Myspace

Mardi 24 novembre : Centenaire - Wheelchair

Je me souviens de Centenaire dont j’avais fais la connaissance deux ans auparavant avec leur premier album éponyme et où la pochette représentant un sanglier criblé de flèches me laissait penser que ces quatre garçons impliqués chacun dans d’autres projets (My Jazzy Child, Section Amour, Concertmate, Domotic) pourraient un jour devenir l’une des fondations du renouveau du rock Français. Par manque de médiatisation (comme tant d’autres d’ailleurs), Centenaire est encore très loin de ce statut, pourtant The Enemy, leur second essai a tout ce qu’il faut pour les propulser vers un avenir radieux ! Étonnamment court (moins de 30 minutes pour un album c’est peu !) par rapport à son prédécesseur, Centenaire n’a pas voulu meubler leur disque pour aller droit à l’essentiel en 7 titres, mieux, ils décident de débuter The Enemy par leur meilleure chanson à ce jour, car Wheelchair possède une aura unique, une petite merveille pop où les guitares quelques minutes durant vous baladent dans un univers où se croisent et décroisent Volcano Choir (Island, Is), Grizzly Bear et pourquoi pas la pop plus classique (et plus classieuse) des Beatles. Mais ne croyez pas que Centenaire se résume à de bêtes influences car ces Français possèdent bel et bien quelque chose de particulier dans cette capacité à naviguer entre les styles en passant de la pop, le folk et le rock qui fait son apparition sur le dérangé Farmers Underground là encore un titre de haute volée et qui donne le ton pour la suite et fin de The Enemy. Car à partir de ce fameux titre on rentre dans un tout autre monde, les lumières s’éteignent, la descente peut commencer, avec pour point d’orgue Testosterone aux excès de rage qui fera frémir les plus stoïque d’entre vous. Si la seconde partie m’a laissé quelque peu sur la faim, il n’en reste pas moins 4 titres s’enchaînant avec brio, une chose rare qu’on retrouve sur peu d’albums de nos jours. Centenaire a bien choisi son nom car on n’a pas fini d’entendre parler d’eux.



Extrait de l'album : The Enemy
sortie le : 25 mai 2009
Label : Clapping Music
En écoute dans le lecteur à droite
Myspace
U
N
A
N
I
M
E

Lundi 23 novembre : Hold Your Horses! - Argue

Après une semaine passée dans la capitale nationale de la gastronomie, à déguster rosette et autres andouillettes, Panda Panda est de retour sur la capitale tout court, et il est temps sur ce blog de consacré plus de temps pour les artistes bien de chez nous ceux qui sentent le camembert bien coulant, qui vont chercher leur baguette le matin avec le béret sur la tête, qui marquent avec la main…Hmm bref, on commencera alors cette semaine avec Hold Your Horses ! découvert grâce à Word And Sounds en repos indéterminé, ce groupe dont je ne sais rien excepté qu’ils sont originaire de l’île de France et qui doivent être (au hasard) six. Trouvé un peu au pif chez Ground Zero pour pas cher, je me procure ce cd payant pas de mine, totalement artisanal avec impression sur cd-R, le charme n’en est que plus grand car si la production n’a pas les moyens des plus fortunés, Hold Your Horses ! possède toute la panoplie des pop/rockeur parfait, la batterie qui frappe, la basse bien présente, des lignes de guitares mélodiques et surtout des idées à revendre, tout ça dans le but de vous faire chavirer comme il se doit. La coccinelle parlait de Clap Your Hands Say Yeah ! et d’Arcade Fire, c’est pourtant chez les anciens Pixies que j’ai le plus pensé durant ces six petits titres. Jamais plus de 4 minutes, Hold Your Horses ! a ce son rêche (volontaire ?) donnant un peu d’agressivité à l’ensemble et contrastant à merveille avec le romantisme des cuivres et des violons. Un contraste que l’on retrouve dans les voix entre le chanteur à la limite du style ska Barcelonais et la chanteuse au timbre typiquement anglo-saxon.
Des idées, ils en ont et si l’originalité n’est pas forcément au rendez vous, l’énergie est là, HYH! Est un disque découvert un peu tardivement qu’on aurait préféré écouter sur les routes de vacances mais dont les débuts sont en tout point prometteur et dont on attend maintenant une suite qui on l’espère sera du même niveau que celui-ci.



Extrait de l'album : HYH!
sortie en : 2009
Label : -
En écoute dans le lecteur à droite
Myspace

Lundi 16 novembre : Blink 182 - Everytime I Look for You

Sur la blogosphère s'est lancée une vaste opération visant à parler des ces groupes ou chansons honteuses qu'on a écouté un temps donné quand nous étions jeune et fou... Et c'est un choc de voir une personne de si bon goût tel que Kris avouant son amour pour Avril Lavigne, plus surprenant encore et l'eurodance sur Derrière La fenêtre apprenant alors qu'il y avait vraiment des gens qui aimaient ça. Je vous éviterai de faire une liste entière mais elle continue (ici ou ici). Tandis que certains s'évertuent à en faire l'apologie tous les vendredi (rien que d'y penser j'en ai froid dans le dos...), un article en particulier m'a décidé de franchir le cap, rien de honteux ici, Twist nous déclarant sa flamme pour une chanson des Beatles alors qu'il était encore un gosse suivant le dictat musical de ses parents en voiture. Ce qui renvoie à une célèbre phrase des parents : "C'est celui qui conduit qui choisit" qui une fois arrivé à l'âge ou vous pouvez conduire accompagné de vos parents devient "concentre toi sur la route plutôt...". Si cet article m'a décidé de dévoilé mes goûts les plus sombres de ma vie c'est parce qu'ils sont évidemment liés à un âge où vous commencez à affirmer vos préférences en matière de disques par rapport à vos frères, sœurs, parents, à graver des cds, et écouter la même chose que ses amis. C'est le cas pour Blink 182, refilé sur un cd-R tout pourri, nous n'étions pas beaucoup à partager ce goût pour la pop/rock aussi mauvaise soit elle, alors tous deux on se refilait des trucs plus ou moins honteux mais Blink 182 reste pour moi l'un de mes chocs musicales les plus importants. Et c'est avec ce fameux album au nom si poétique que je les ai découvert, remplis de tubes à profusion, ces garnements enfilaient les mélodies pop sans jamais faire dans le raffinement il faut l'avouer, The Rock Show, First Date ou Online Songs possédaient toutes une énergie folle, un disque estivale passant obligatoirement les premiers jours des grandes vacances dans ma chaine Hi-Fi. Mais ma préférée restera toujours Everytime I Look for You . Dès le début, Blink 182 lançaient un riff de guitare annonciateur des débordements à suivre, Tom DeLonge et Mark Hoppus se répondant aussi faussement que possible. Et si j'aimais les autres albums (Enema of the State et le magnifique Adam's Song, Blink-182 et l'apparition surprise de Robert Smith) Take Off Your Pants And Jacket restera de loin mon préféré, mon amour honteux de vacances. Heureusement, mon ami et moi avons changé de goûts ne jurant plus qu'au nom de LCD Soundsystem, du Dodos, et du Saint Animal (Amen) mais je l'avoue aujourd'hui, il m'arrive parfois aux premiers jours où le soleil brille plus fort que jamais, réécouter cet album et alors comme à mes 14 ans, le plaisir est resté intact. Chronique honteuse alors? Pas tant que ça j'aime Blink-182 et pour les qu'en dira t'on, voici la réponse qu'ils vous aurez sûrement donné : FUCK OFF!!

Extrait de l'album : Take Off Your Pants And Jacket
sortie le : 13 juin 2001
Label : MCA
En écoute dans le lecteur à droite

Jeudi 12 novembre : The Tiny - Too Heavy A Burden

Découvert grâce au blog Listen, See, Feel, je ne partais pas vraiment sur de bonnes bases avec ce duo Suédois (chant/piano/Violoncelle). Le premier titre Last Weekend commence d'une façon tout à fait quelconque, à vrai dire, on s'attend alors à un truc bien chiant. Cependant, tous ces préjugés ont disparus aussi vite qu'ils sont venus avec l'arrivée du refrain que certains jugeront peut être un poil dramatique mais qui possède énormément de profondeur nous faisant rentrer dans une autre toute dimension... Ce n'est pas clair hein? Mais j'ai eu beau chercher je n'ai pas trouver les mots pour décrire ce Last Weekend. En tout cas, une fois passée ce premier titre on repart beaucoup plus confiant et bien que certains morceaux m'ont laissés stoïque, reconnaissons ce talent pour écrire de jolies chansons pop dramatique comme Too Heavy A Burden grande réussite de leur troisième album où le glockenspiel est en invité d'honneur, et qui se trouve être parfait pour vous souhaiter la bienvenue dans le monde glacial des mimi Tiny!



Extrait de l'album : Gravity & Grace
sortie le : 14 octobre 2009
Label : -
En écoute dans le lecteur à droite

Mercredi 10 Novembre : Jarvis Cocker - Further Complications

J'hésitais entre la poésie de Grizzly Bear avec Ready Able et Jarvis. Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix, je ne vous parlerai même pas de l'album puisque je ne l'ai pas écouté et que j'ai surtout beaucoup d'autres choses à écouter qui me semblent plus intéressante que son dernier disque, on pourrait dans ce cas de parler de cette chanson, Further Complications, mais de quoi voulez vous parler? (Panda Panda en mode méchant ouvert) C'est sans intérêt, mille fois entendu, c'est répétitif, c'est juste nul. (Panda Panda en mode gentil ouvert) Par contre, le clip est plus que sympathique et pleins de bonnes idées, Jarvis se retrouve malmené par du papier et où le grand corp mince et élastique du plus anglais des Bobos est mis à profit pour donner un peu d'humour à ce titre tout pourri! (comme cet article d'ailleurs...)



Extrait de l'album : Further Complications
sortie le : 18 mai 2009
Label : Rough Trade
En écoute dans le lecteur à droite
Myspace

Semaine 45 : Fanfarlo - Reservoir [-]

A l’occasion de leur première venue en France hier soir dans le cadre du festival des inrocks, retour sur un album essentiel de cette année 2009.



Formé en 2006 par le Suédois Simon Balthazar, il s’entoure de 5 musiciens Londoniens pour donner naissance à Fanfarlo. Depuis leur début, le sextuor a enchainé les sorties de singles tous sur un label différent de Fortuna Pop! à Moshi Moshi Records. Sur les 10 chansons présentes, trois seront sur Reservoir sortis au mois de février. Ce n’est qu’un ou deux mois plus tard que j’entends parler d’eux pour la première fois, et avant même d’avoir écouté l’album, l’emballage est tout ce qu’il y a de plus alléchant, bénéficiant de la production de Peter Katis (Interpol, The National…) et du copinage de Jón Þór Birgisson (C’est dur à lire ça hein ?) leader des emblématiques Sigur Rós qui leur propose sa sœur pour poser sur la photo de leur album, Fanfarlo part sur des bases prometteuses.

Et effectivement, dès le premier titre ils font plus que d’être prometteur, I’m A Pilot dont la rythmique puissante et martiale ne vous laissera sûrement pas indifférent est basé sur un duo piano/batterie, le titre d’ouverture dégage très vite une ambiance bien particulière, on découvre alors la voix de Simon Balthazar sorte de Win Butler Anglais… Du tout bon quoi ! Et ce ne sont pas les arrangements qui me feront dire le contraire. Commencer par un tel titre pourrait être assassin pour n’importe quel groupe mais Fanfarlo est loin d’avoir dit son dernier mot, le titre qui suit est le contraire du précédant en matière d’intro, faisant une rentrée timide, la batterie est toujours là les violons s’emballent la batterie suis le rythme, puis les trompettes font leur rentrée donnant tout de suite à Ghosts beaucoup plus de chaleur et pardonnez moi l’expression mais c’est que ça swinguerait presque! Avant de retomber dans une sorte de mélancolie chantée avec toujours autant de dévouement par Balthazar se livrant corps et âmes à sa musique sincère qui semble être si chère à son cœur.

Ghosts résume à lui seul Reservoir, en quarante minutes, Fanfarlo ne cessera de nous étonner, de retourner sa veste pour passer d’un air à un autre toujours dans la même chanson. Des idées, ils en ont plein la tête, les imbriquant les unes dans les autres pour donner 10 titres de haute volée. Jamais défaillant, les chansons passent à une vitesse sidérante, et le plaisir à les écouter reste toujours aussi intact. Pas de répit, pas de coup de fatigue, Fanrfarlo tient bon et fait preuve de bon goûts pour arranger leurs titres, trompettes, violons, mandoline se donnent à cœur joie pour habiller leurs compositions. Pas de superflus pour autant, tous ces instruments permettent de donner à l’ensemble un souffle épique accompagnant à merveille le chant.

Bien sûr on pourra lui faire un reproche, ce sont leurs influences très présentes qui enlèvent toute l’originalité à Reservoir, The National (production oblige), Beirut (The Walls Are Coming Down), Clap Your Hands Say Yeah ! (Drowning Men), ou encore Arcade Fire (toutes les chansons) vous viendront en tête à l’écoute de cet album qui n’aurait sans doute pas existé sans eux. Mais à la défense de Fanrfarlo, deux arguments de poids. Déjà en matière d’influences, ils n’ont pas choisis les plus dégueulasses, sélectionnant la crème de la crème des groupes indés preuve du bon goût de ces messieurs. Ensuite arrivé à ce stade et en termes de qualité, ils peuvent bien ressembler à ce qu’ils veulent du moment qu’ils continuent à nous sortir des petits chefs d’œuvres de cet acabit. Ha et une dernière chose, Bowie est fan, le même qui a déclaré sa flamme pour les TV On The Radio ou les Arcade Fire à leurs débuts donc si David a dit que c’était bien alors c’est que c’est bien !

On ne les avait pas vu venir et pourtant Fanfarlo à tirer en plein dans le mille, génial de bout en bout on se demande bien quel accueil il aurait pût avoir si il était sortit quelques mois avant Funeral... Sans aucun doute la consécration, dommage que ces Londoniens débarquent avec un train de retard. Qu’importe, Reservoir est déjà un classique à mes yeux qui m’a accompagné tout l’année et n’est pas encore prêt à quitter mon chevet.



Sortie : Février 2009
5 titres en écoute à droite.
Tout le monde est d'accord, c'est un bon disque, moi je trouve que c'est plus que ça quand même...
Esprits critiques
Sound Of Violence
Papa(Pas le mien bien sûr...)
Words And Sounds

Samedi 7 novembre : The XX - Crystalised

Comme on le mentionnait hier, c'est au tour des XX de passer dans les oreilles du Panda. Il est important de préciser que jamais je n'ai eu de préjugés à propos de leur musique n'étant pas forcément contre toutes les hypes que nous balancent ses Anglais, c’est avec un certain intérêt que je me suis mis à l’écoute de XX. Il faut avouer aussi que c’est assez tard que je les ai découverts, début octobre plus précisément, ayant entendu des tonnes et des tonnes de louanges à propos de ces jeunes gens sans jamais savoir de quoi il retournait, à quoi ils ressemblaient, bref je ne savais rien d’eux et c’était peut être mieux ainsi. Au final, ce fût une (petite) douche froide, pourtant, il est vrai que leur musique est original et pour quatre jeunes gens de seulement 20 ans, les gamins se démarquent de leurs petits camarades singeant trop souvent leur idoles tel que les Libertines, l'âme en moins. Ici on est à mille lieux de cela, on est face à de la pop minimale, et on n’est pas étonné qu'ils aient fréquenté le même lycée que Four Tet même si les deux n'ont aucun passé en commun (comparaison plus que foireuse je vous l'accorde). Comme les Wild Beasts, pas d'explosion, pas de débordements, juste deux guitares s'unissant pour réaliser les plus belles mélodies possible le tout dans une ambiance intimiste. Les lignes de guitare marquent forcément elles sont d'ailleurs plus souvent mise en avant que la rythmique ainsi que la basse très discrète mais l'élément principal sont les deux voix qui ne sont pourtant pas extraordinaire, d'ailleurs on est entre le chant et le parler, là aussi très morne mais bon dieu ! L'alchimie entre Romy Madley Croft et Oliver Sim est incroyable, passant leur temps à se répondre et s'unir avec une telle douceur et amour pour l'autre, on est impressionné dès le début par tant de maturité. Là encore on ne peut que les féliciter en particulier pour la production très propre fait par leurs propres soins après avoir remercié Diplo et Kwes. Qu'est ce qui cloche alors? Et bien une chose, l'ennui. Tout ça se ressemble un peu, le manque de diversité prend beaucoup trop le dessus, l'album n'est pas long pourtant mais putain ! On dirait! C’est typiquement le genre d'albums qu'on met en mode aléatoire avec d'autres disques pour ne pas s'emmerder... Quelques titres ressortent tout de même, de Vcr et son joli Glockenspiel en passant par Basic Space le premier single de cet opus, certains passages sont donc très plaisant. Et puis bien sûr il y a Crystalised. Parfait de bout en bout représentant à merveille XX qui plus est, les deux voix sont là d'une désespérante morosité, ainsi que les guitares lumineuses, un coup de foudre comme on en a rarement dans une année. Encore une fois c’est dommage mais je suis sur qu’ils peuvent faire mieux et si on leur donne trop d’assurance ces gamins perdrait toute la timidité qui font tout leur charme. Allez ! La prochaine fois c’est la bonne!



Extrait de l'album : XX
sortie le : 17 aout 2009
Label : Young Turks
En écoute dans le lecteur à droite
Myspace

Vendredi 6 novembre : Wild Beasts - All The Kings Men

Du nouveau sur Ears Of Panda, rien d'extraordinaire les rubriques restent les mêmes mais on ne chroniquera plus obligatoirement les albums sortis dans la semaine mais sortis cette année, en vue de préparer mon top (plus que 2 mois!). J'ai encore énormément de choses à écouter, à vous faire découvrir, ou juste vous faire partager mon opinion sur un disque ou une chanson d'un groupe plus ou moins connu, pareil pour le dimanche, on reviendra sur un disque qui a particulièrement retenu mon attention en 2009.
On commence maintenant avec Wild Beasts groupe Anglais signé chez les excellents Domino et qui ont sortis Two Dancers tout juste un an après leur premier essai qui à l'époque avait été bien reçu par la presse, cette fois ci, elles sont carrément dithyrambique! Car il est vrai que ces quatre Anglais possèdent un univers bien particulier où on retrouve oh surprise des sonorités Africaines comme la moitié des groupes d'aujourd'hui...Pourtant là où ça devient intéressant c'est leur utilisation, jamais pétaradantes, la discrétion est de mise se mettant au service de guitares chatoyantes caressant vos oreilles en permanence.
Le premier essai parait-il, était plus fou, partant dans tout les sens, ici on en est loin, tout est cadrée, seule la sublime voix d'Hayden Thorpe est mise en avant pour notre plus grand bonheur. A première vue on pourrait croire que c'est une femme qui chante tant les aiguës, très présent, sonnent parfaitement. Two Dancers est surtout un disque qui demandent toute votre attention et votre concentration laissant sur le chemin les plus impatients d'entre vous qui pourraient trouver le temps long, un comble pour un disque de moins de quarante minutes! Mais une fois le coup de foudre arrivé il vous sera sûrement difficile de décrocher. Un disque qui me rappelle énormément la sensation Anglaise de l'année The XX tous deux avec une ambiance bien particulière mais qui sont pourtant à l'opposé : l'un étant glacial tandis que l'autre nous souffle un vent d'air chaud aux oreilles. J'ai toujours préféré la chaleur de l'été à la froideur de l'hiver...



Extrait de l'album : Two Dancers
Sortie le : 03 aout 2009
Label : Domino
En écoute dans le lecteur à droite.
Très bonne chronique de The Music Rainbow qui décrit très bien l'album ainsi que de La quenelle culturelle qui a adoré cet album.

Jeudi 5 novembre : Julian Casablancas - 11th Dimension

J’y croyais dur comme fer, 2009 serait synonyme du retour des Strokes, et en plein mois de juillet, la nouvelle tombe, Julian Casablancas chanteur du groupe à Converse prépare à sortir un album à l’automne. Le retour des 5 New-Yorkais n’était donc pas pour tout de suite. Finalement, 11th Dimension premier single malin tiré de Phrazes For The Young annonçait la couleur. A coup de synthés 80’s addictif, Casablancas réussissait à nous surprendre avec un véritable tube, innovant, dansant, des changements mélodiques et rythmiques à profusion, bref la chanson était une réussite et donnait envie d’écouter la suite. Avouons le, ce grand gaillard se débrouille plutôt bien et si on devait le comparer avec les autres disques solos de ses « potes », on a là sûrement le meilleur album solo avec le premier essai d’Albert Hammond Jr. Mais là où Casablancas marque plus de points, c’est en tentant de nouvelles expériences alors que Yours To Keep était plus ou moins une resucée de ce qui avait fait la réussite des Strokes en plus pop. Sur Phrazes For The Young, on voyage de genre ne genre si les deux premiers titres nous rappelle fortement les Strokes en plus futuriste, jamais on avait entendu un titre (bien qu’il soit mauvais) comme Ludlow St. sorte de musique country du troisième millénaire. A l’image de sa pochette, le contenu du disque est assez classique (couplet, refrain, pont, couplet, refrain…) mais l’usage de certains instruments ainsi que sa production étonne, on aurait bien vu ce disque au tout début de 2010 comme pour introduire une nouvelle décennie. Mais l’album n’est pas excellent, il est juste bon, quelques titres se démarquent (Glass et surtout 11th Dimension), l’album est plaisant à écouter mais on est très loin de l’excitation provoquée par un Is This It ou un tout autre album des Strokes. Parce qu’à chaque sortie d’un nouvel album solo de l’un des membres c’est toujours la même chose, ensemble ils sont extraordinaires, séparément, ils sont juste plaisant, et on ne peut s’empêcher de se demander à quand un quatrième album ? Aux dires de Julian Casabancas rien n’est sure, le groupe serait même au bord du divorce, dommage, je suppose qu’il faudra alors se contenter de trucs sympas…



Extrait de l'album : Phrazes For The Young
sortie le : 02 novembre 2009
Label : RCA
En écoute dans le lecteur à droite

Ramona Falls - I Say Fever

Ca fait longtemps qu'on a pas eu de nouvelles de Menomena, auteurs de 2 formidables albums (au moins), Ces jeunes gens sortis tout droit de l'Origon n'ont sans cesse innover avant d'arriver à la "consécration" avec Friend And Foe véritable fourre tout où ils brillaient par des compositions évidentes mais jamais facile, bref je vous parle de tout ça car si nous n'avons pas de nouvelles d'eux, de Brent Knopf si! Leader de son line-up original, il vient de se lancer dans un autre projet avec Ramona Falls passé complètement inaperçu chez le Panda parce que sortit en plein mois d'août et qu'à cette époque de l'année, on pense à tout sauf à veiller au grain des nouvelles sorties discographique. Finalement, c'est le mur du son qui m'apprends ça avec preuve en image. Aux premières écoutes, Menomena ne saute pas oreilles, plus simple, moins fou et surtout plus rock, Brent Knopf nous dévoile ici un autre visage beaucoup plus effrayant. Tirer à quatre épingles, avec cette guitare sèche, tendue et son piano détraqué, le chanteur n'hésite pas à faire emballer la machine dans un fracas épouvantable. "I Say Fever" nous hurle t-il d'une voix fantomatique, on le croit sur parole à la vue de ce clip hanté où un chasseur de tête terrifie les honnêtes gens.



Extrait de l'album : Intuit
sortie le : 18 aout 2009
Label : Barsuk Records

Lundi 02 novembre : Yeasayer - Ambling Alp

Non content d’avoir sortis en 2007 l’un des meilleurs albums de l’année avec All Hour Cymbals qui alliait parfaitement les influences Nord Africaine du groupe et la pop psychédélique le tout servis par des compositions irrésistibles, Yeasayer avait re-pointé le bout de son nez dans la compilation Dark Was The Night qui est pour moi, le meilleur titre de ce double album faisant mieux que Sufjan Stevens, Arcade Fire ou The National. Alors en apprenant que leur nouveau single était disponible je me suis empressé sur ce titre qui sera à paraitre sur le prochain album prévu début 2010… D’habitude je chronique les albums qui sortent dans la semaine, mais face à cet Ambling Alp comment faire autrement ? Réjouissant comme c’est pas possible, Yeasayer change un peu sa recette pour englober dans leurs compositions l’Afrique toute entière et usant beaucoup plus des machines électroniques, le résultat sonne bien plus pop et conquérira sûrement de nouveaux fans en laissant certains sur le bord de la route. Passé l'enthousiasme face à ce single, on se rend vite compte d'une chose à leur égard, on assiste peut être avec Yeasayer à l’ascension d’un groupe alors inconnu au début de 2007 qui pourrait bien devenir l’un des groupes majeurs de la scène indé en quelques années. On prend les paris?



Extrait du single : Ambling Alp
Disponible le : 03 novembre 2009 digitalement, en vinyle, avec un tee shirt et gratuitement (et légalement aussi) juste ici.
Label : Secretly Canadian/Mute
En écoute dans le lecteur à droite.
Twist a dégainé le premier, il a aimé mais avoue dans ses commentaires, avoir trouvé la fin partir en sucette. Ne le croyez pas!

Semaine 44 : DOOM Presents Unexpected Guests [Gold Dust Media]

Après un album déjà consacré album de la semaine DOOM revient avec une compilation de raretés plus ou moins inédite mais toujours aussi brillante.



DOOM alias Daniel Dumile est un rappeur ultra prolifique, pourtant l’homme masqué est quelque peu un escroc, Il est vrai que Born Like This, génial de bout en bout m’avait scotché je m’étais donc un peu attardé sur sa discographie dont les volumes Special Herbs où l’on retrouvait quelques similitudes avec son dernier album et apparemment, ce n’est pas la première fois que DOOM joue à ce petit jeu… Pourtant la qualité de Born Like This n’est nullement affaiblit puisque les volumes Special Herbs sont des instrumentaux et le flow de DOOM n’y était pas pour rien dans la qualité de ce disque.

C’est donc d’un pas incertain que nous nous lançons dans DOOM presents Unexpected Guests car ce n’est pas un véritable album mais bien un lot de chansons rare, inédites… Bref un truc qui pourrait très vite devenir un attrape gogo sans intérêt. Et on a plutôt raison, la première chose qui frappe et qui coince est que DOOM est loin d’être au centre du disque, bien sûr, Dumile est présent sur tous les titres mais le plus souvent en tant que Featuring ou en tant que producteur… Pire lorsque l’on fait le tri on se rend compte que les vrais inédits se comptent sur les doigts de la main le reste étant déjà paru en single, mixtape voir même sur des albums déjà commercialisés !

Mais faut-il enterrer pour autant ce Unexpected Guests, et bien non, car à moins d’être un grand fan de DOOM, suivant à la trace chaque faits et gestes du rappeur, on en a vraiment pour son argent, des pépites, il y en a à la pelle, on atteint le point culminant avec Da Supafriendz de Vast Aire (présent sur son album Look Mom… No Hand) et Quite Berry de Count Bass D tous deux où DOOM est là en tant que Featuring. Le premier aux airs jazzy, laisse couler le flow de DOOM avec une nonchalance qui lui sied à merveille, tandis que l’autre à des allures d’une ballade dépaysant dans le monde merveilleux de la face de métal, malheureusement le titre est très court.

Car encore une fois, DOOM semble jouer avec nos nerfs, essayant de nous frustrer encore une fois en proposant des chansons très courtes (une seule excède 4 minutes) alors que certaines auraient mérités d’être développé un peu plus. C’est bizarrement l’un de ses points forts aussi, celui de revenir en arrière parce que vous n’avez pas eu votre dose nécessaire de telle ou telle chanson. L’autre plus, ce sont les Featurings présents, DOOM ne se refusant rien employant seulement les meilleurs des meilleurs, le regretté J Dilla bien sûr, qu’on a connu plus inspiré par le passé, GZA, Ghostface Killah… Et notion spéciale à Talib Kweli celui qui en deux titres sort son épingle du jeu avec deux titres jazzy avec la présence de cuivres à l’efficacité redoutable.

En conclusion, on se rend compte que Daniel Dumile sans se fouler arrive encore à sortir de biens bon titres de sous son masque même si on est conscient que certains date déjà de 7 ans ce qui est plutôt limite pour un disque qui sera au même prix que n’importe qu’elle nouveauté. Le recyclage, c’est bien. En musique moins.



Sortie le : 27 octobre
5 titre en écoute à droite.
Chouette chronique par ici pour un album un peu différent