Top albums 2009 : 10ème - 1er.

10 : Phoenix - Wolfgang Amadeus Phoenix [Loyauté]



Avec Wolfgang Amadeus Phoenix, Phoenix obtient enfin la consécration tant mérité, pour cela il aura tout de même fallu qu’il regroupe sur leur dernier album dix tubes potentiels. Du grand Lisztomania dont on a déjà tout dit hier à Armistice parfaite synthèse de ce que le groupe applique depuis leur début, c’est à dire ce mélange entre la pop, le rock, l’électro et pourquoi pas le funk à base de rythmes syncopés et de guitares nerveuses. Voilà le genre d’albums dont aurait pu se lasser très vite mais jusque là il tient bon, on espère alors que cet album trottera encore longtemps nos têtes pour le plus grand plaisir de nos oreilles et de nos pieds qui sautilleront longtemps sur ces hymnes estivaux.

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09 : Dirty Projectors - Bitte Orca [Domino]



5 mois est sûrement le temps qu’il m’aura fallu pour trouver une quelconque forme de plaisir à l’écoute de cet album. Dès le départ quelque chose clochait, reconnaissant à l’album de grandes chansons, il m’était pourtant impossible de l’écouter d’une traite en ayant l’impression de me taper 1h de musique casse-tête. Il n’en est rien et je ne remercierai jamais ma persévérance pour avoir insister des mois durant car me voilà récompenser. Car ici, le plaisir est loin d’être instinctif, Bitte Orca est sûrement le disque le plus « cérébral » de l’année. En une quarantaine de minutes Dirty Projectors proposent des chansons alambiquées où les guitares ne cessent de faire le grand écart, semblant se balader sur le manche et ne suivre aucune lignes mélodiques, on plaint Dave Longstreth pour se souvenir de ces quelques chansons. Cependant on ne le remerciera jamais assez pour ce voyage inconnu aux chœurs enchanteurs.

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08 : The Hunches - Exit Dreams [In The Red]



Depuis le début de ce nouveau millénaire, le rock Garage est de retour, alors qu’on croyait ce courant disparaître à nouveau avec la mort des plus grands (Strokes, White Stripes), des petits nouveaux (Black Lips, King Khan) ont su donner un troisième souffle à ce courant à grand renfort de sauvagerie et de riffs bien senties. En 2009, c’est pourtant les anciens Hunches qui remportent la palme du meilleur album rock garage et même rock tout court. Collectionnant les riffs de guitares comme d’autres des papillons, ces jeunes gens de Portland démontrent en 12 titres toute la sauvagerie dont ils sont capables. Crasseux, violent, noisy, tout simplement un disque qui vous fait sentir vivant. Exit Dreams est un grand bol d’air frais, un témoignage de ce que devrait être plus souvent le rock et le dernier album d’un groupe qui nous manque déjà.

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07 : Clark - Totems Flare [Warp]



Cela fait maintenant 8 ans que Chris Clark s’est mis au service de la musique électronique, peu à peu trouvant un style unique faisant la part belle aux basses saturés et aux beats généreux. 2009 serait elle l’année de la consécration ? On veut bien le croire puisque Totems Flare regorge d’effets de surprise et de découvertes sonores. Construit comme un gigantesque labyrinthe musical, Clark s’égare dans son monde et nous avec ne sachant jamais très bien où l’on va atterrir. Tour à tour atmosphérique, oppressant ou mélodique, l’Anglais ne cesse de modifier la structure et la forme pour obtenir 11 êtres difformes mais terriblement attachants.

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06 : Vic Chesnutt - At The Cut [Constellation]



Une nouvelle fois, Vic Chesnutt revient entouré du groupe A Silver Mt. Zion. Pour un At The Cut mémorable. N’étant pas seulement un casting de luxe, Vic et la bande se complètent et si l’Américain peut apparaître seul par moments, le reste du temps, ces Montréalais lui donne ce souffle dramatique pour donner à ces chansons une tout autre dimension. A l’image d’un Coward où la tension ne cesse de monter au fil des minutes pour mieux nous poignarder en plein cœur. At The Cut c’est aussi et surtout une ambiance bien particulière. Sombre, triste, oppressant, voilà un disque qui fera chialer dans les chaumières…
Et puis en ce 25 décembre, on apprend que Vic Chesnutt est dans le coma après une tentative de suicide, le lendemain tout se confirme ce grand monsieur est décédé le jour de noël. N’ayant jamais vraiment supporté sa paralysie qui le clouait dans un fauteuil depuis ses 18 ans, l’homme avait sombré par la suite dans l’alcoolisme et finit complètement endetté. La vie ne lui avait pas fait de cadeau et ce jusqu’à son dernier souffle, pour nous s’en est finit et il laissera un vide dans le paysage musical actuel. I Flirted With You All My Life chantait-il à propos de la mort sur At The Cut, cette fois ci s’en est finit, elle l’a bel et bien enlacée pour la dernière fois laissant à ce disque une nouvelle saveur dont on se serait bien passé.

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05 : Girls - Album [Turnstile]



Les sirènes de la hype n’ont cessées de sonner cette année, parfois hypnotisés par ces vrai grands disques, on est aussi passé à côté de certains, la cire dans les oreilles, faisant fi du brouhaha autour d’eux. Du côté des nouveautés, on retiendra surtout Girls qu’on n’aura pas ignoré bien longtemps. Mené par l’enfant de Dieu Christopher Owens qui a par la même occasion trouvé le meilleur nom de groupe et le meilleur nom d’album depuis belle lurette a composé des titres tous plus redoutable les uns que les autres dont l’efficacité n’est plus à démontré. Du Lust For Life qui possède et de loin le meilleur riff de l’année à Hellhole Retrace, ballade langoureuse Shoegaze au charme irrésistible, Girls est un groupe simple sans effets novateurs mais qui possède de grandes chansons évidentes

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04 : Bibio - Ambivalence Avenue [Warp]



Pourquoi s’enfermer dans un seul style alors qu’on pourrait très bien les mêler entre eux ? C’est le défi que Bibio semble s’être lancé car sur son album Ambivalence Avenue on retrouve de tout, du folk pastorale, de l’électro ambient, du Hip hop, de la pop… On pourrait continuer comme ça encore longtemps (enfin pas trop non plus) mais le plus important est que Stephen Wilkinson parvient tout du long à garder une homogénéité sur son album où passer d’un style à un autre ne choque jamais. Mieux encore, il parvient à se forger une identité dans ce disque aidé par cette production faussement dépassé qui fait tout son charme. Avec trois disques sortis en 2009, c’est Ambivalence Avenue qui reste l’album le plus ingénieux où les compositions originales et inspirés ne manquent pas, voilà une rue dans laquelle on se sent bien et qu’on n’est pas prêt de quitter.

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03 : Real Estate - Real Estate [Woodsist]



Faisant partie de la dernière fournée de cds avant de clôturer ce top, Real Estate a bien faillit figurer nulle part sur ce blog, et pourtant une écoute aura suffit pour savoir que quelque chose était en train de se passer, derrière son côté rétro, Real Estate détient là quelques mélodies du meilleur goût. Après quelques écoutes, il commence à se dégager une certaine mélancolie tout au long du disque, qui se transforme après avoir rappuyé sur le bouton lecture un nombre incalculable de fois en une drogue indispensable à notre corps. A l’élaboration de ce top je ne savais pas vraiment ou le mettre, et puis dans un excès de folie, je me suis dis, va pour une troisième place, peut être alors que je regretterais d’ici quelques mois, mais quelque chose me dit que pour une fois, le Panda a eu le nez fin…

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02 : Fanfarlo - Reservoir [-]



On pourrait déballer d’innombrables références pour donner envie d’écouter cet album. Toutes plus aguicheuses les unes que les autres, Fanfarlo a en effet choisi la bonne pioche mais ce ne serait pas faire honneur à leur musique car ils possèdent un réel talent qu’on ne pourra leur enlever. Des idées, ils en ont, plus qu’il n’en faut au point d’en mettre deux, trois par chansons transformant sous nos oreilles ébahis leurs compositions que ce soit dans la structure rythmique ou mélodique sans jamais sacrifier la cohérence ou la continuité de leurs chansons. En quarante minutes et onze titres on assiste aux plus belles envolées de l’année où le groupe n’a pas hésité à agrémenter leurs chansons de violons, trompettes ou mandoline s’unissant à merveille sur ce disque loin de l’amateurisme. Pour un premier disque, Fanfarlo fait plus qu’être prometteur, il montre surtout qu’ils sont un grand groupe en devenir et qu’il faudra compter sur dans les années à venir.

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01 : Animal Collective - Merriweather Post Pavilion [Domino]



Après 9 ans d’existence et autant d’albums, Animal Collective continue sa quête dans la recherche de nouvelles sonorités pour ne jamais se répéter et ne ressembler à nuls autres, et encore une fois, force est d’admettre que le pari est réussi. A mi-chemin entre Person Pitch et Strawberry Jam, Merriweather Post Pavilion franchit une nouvelle fois un cap, délaissant complètement les instruments classiques pour se concentrer exclusivement sur les machines électroniques on a pourtant affaire ici à leur album le plus pop et sûrement le plus accessible de leur discographie. Jamais les voix d’Avey Tare et de Panda Bear n’auront aussi bien résonné, ne cessant de rebondir entre elles, les deux voix qui se complètent à merveille semblent danser dans ce qui ressemble à un ballet lumineux et aquatique. Animal Collective affirme leur patte avec ce dernier opus qui caractérise encore un peu plus ce son propre à eux, ils ne ressemblent pas à qui que ce soit mais ce sont bel et bien les autres qui s’en inspirent. La famille Animal Collective ne cesse de grandir mais les parents ont encore une belle avance sur sa progéniture en témoigne Merriweather Post Pavilion un album essentiel d’un groupe essentiel qui n’a cessé de faire avancer la musique dans des territoires qui nous était jusque là encore inconnu.

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Top chansons 2009 : 10ème - 1er.

10 : Atlas Sound - Walkabout (Feat. Panda Bear)



Forcément, on s’y attendait un peu tant leurs univers sont si proches l’un de l’autre, tant les deux hommes se respectent musicalement et humainement. Le résultat est au dessus de toutes les espérances. Tube absolu de cet été, Bradford Cox montre son côté solaire et optimiste, cette ritournelle entêtante se répète jusqu’à l’abrutissement, mais quel plaisir ! Aidé par Noah Lennox qui ne doit pas y être pour rien dans la composition réussie de ce titre lui donne une autre dimension avec comme à son habitude ces échos surdéveloppés qui lui donne ce côté aérien et planant. Les deux artistes prennent leur pied et nous aussi avec, on ne pense qu’à une chose maintenant, un projet commun.

Extrait de l'album Logos [4AD]


09 : The XX - Crystalised



Il y a chez The XX quelque chose de particulier, cette sensibilité à fleur de peau que si peu de gens ont, il y a aussi un manque de confiance en eux, il suffit d’écouter leur premier album XX pour en être persuadé, et tout particulièrement le déchirant Crystalised, tout n’y est que soufflé, les paroles des deux chanteurs à la complicité évidente, les guitares si belles et si délicates jamais dans la démonstration ou encore ou la rythmique feutrée qui cavale à l’allure de leurs cœurs déchirés et chevrotant. D’une délicatesse rare, The XX arrivent à trouver une personnalité propre en un seul album et si l’on n’est pas toujours convaincu, Crystalised reste le témoin de ce qui s’est fait de mieux en matière de pop cette année.

Extrait de l'album XX [Young Turks]


08 : Phoenix - Lisztomania



D’ores et déjà un classique, Lisztomania a une longue vie devant lui dans les bandes sons destinés aux vidéos entre potes. La preuve en devenant la nouvelle B.O originale du film Breakfast Club. La chanson en elle-même synthétise le meilleur de Phoenix, des guitares nerveuses, les parties rêveuses et celles bien plus festives, Phoenix démontre qu’il est bel et bien un groupe destiné au monde et non pas seulement pour notre petite France.

Extrait de l'album Wolfgang Amadeus Phoenix [Loyauté]


07 : Fever Ray - If I Had A Heart



L’un des premiers titre écouté cette année, et pourtant If I Had A Heart est toujours ici, dans ce top 10, Karin Elisabeth Dreijer, moitié du duo The Knife compose le titre le plus oppressant et cauchemardesque de l’année, l’ambiance qui se dégage de ce titre est juste incroyable, emportant sur son passage l’auditeur dans ses peurs les plus profondes. Pas de refrain, la Suédoise se contente de répéter inlassablement les mêmes notes pour les ancrés à jamais dans nos têtes et pour notre plus grand plaisir.

Extrait de l'album Fever Ray [Rabid]


06 : Fuck Buttons - Surf Solar



Qui aurait pensé que le titre le plus planant, le plus dansant de l’année pourrait être aussi tordu ? Derrière ces déflagrations sonores qui font battre votre cœur au rythme des Fuck Buttons, se cache un formidable titre pop, oui Surf Solar est aussi pop qu’électro, elle mélange les genres pour mieux vous faire décoller, au fil des minutes la pression se fait de plus en plus forte, la montée est lente mais savoureuse, imaginez vous dans une pièce bondée et Surf Solar sonne à vos oreilles, imaginez cette communion avec les gens sautant tous aux rythmes de Surf Solar, un titre communautaire voilà ce qu’il est celui qui vous fera danser avec un sourire béat. Ce n’est pas de l’expérimentation mais de l’extase que nous vendent Fuck Buttons et jamais ils ne l’auront aussi bien fait.

Extrait de l'album Tarot Sport [ATP]


05 : Girls - Lust For Life



Sortit à l’origine en 2008 par le biais de True Panther Sounds, Lust For Life à eu le droit à une seconde sortie avec Life In San Francisco en face B cette année, d’où j’ai le droit de le mettre dans mon top. Passons les justifications que je n’ai pas besoin de donné d’ailleurs (en plus ce n’est pas la seule de 2008…) pour se concentrer sur la chanson elle-même. Lust For Life donc ce n’est même pas 2 minutes 30, ce n’est pas complexe, ce n’est pas recherché, ce n’est pas de grandes paroles, ce n’est pas surprenant, non Lust For Life n’est pas grand-chose au final… Si on fait abstraction du riff simple mais qui fait déjà figure de classique par chez moi, ce titre est un concentré de joie de vivre, de bonheur absolu, de nostalgie… Bref, il y a quelque chose de magnifique dans ce titre, comme s’ils touchaient du bout de leurs doigts candide le bonheur à l’état pur et nous le donnaient sans rien garder pour eux. Girls est généreux, Girls est simple, voilà pourquoi il faut tomber amoureux d’eux.

Extrait de l'album Album [True Panther Sounds]


04 : Handsome Furs - Evangeline



C’est un peu la petite surprise de ce top, avec ce groupe mené par Jon Spencer échappé de Wolf Parade et sa femme qui a sortit cette année un album fort réussi. La grande réussite de ce titre tient en grande partie de ce contraste entre le rythme froid et insensible tout droit sortit d’un Goulag et la voix de Spencer se laissant complètement débordé par ses sentiments. C’est aussi ce synthé obéissant au doigt et à l’œil du métronome tandis que la guitare dérape avec une certaine rage. Mais c’est surtout un final libérateur qui ressemblerait limite à un hymne à la libération d’une quelconque cause même si ici on chante juste pour cette Evangeline qui en a bien de la chance pour le coup.

Extrait de l'album Face Control [Sub Pop]


03 : Grizzly Bear - While You Wait For The Others



Il arrive parfois à l’écoute de certaines chansons qu’un frisson parcourt votre échine, et qu’importe le nombre d’écoutes ce sentiment reste, c’est un fait au final assez rare ce qui rend ce titre de Grizzly Bear d’autant plus précieux. Jamais ce quatuor n’aura semblé tutoyer les cieux avec leurs chœurs célestes s’unissant pour porter While You Wait For The Others à un niveau rarement atteint par quiconque. Ceux qui participent à faire évoluer le folk vers de nouvelles contrées se place sans embûches à la troisième place de ce top chanson.

Extrait de l'album Veckatimest [Warp]


02 : Animal Collective - My Girls



Longtemps, j’ai pensé mettre le festif Brothersport qui finit en apothéose leur dernier album mais c’était sans compter sur le groupe Taken By Trees et sa reprise très réussie qui enlève toute les épines de l’original pour ne dévoiler que son côté pop extraordinaire si simple mais si efficace, mais la version d’Animal Collective reste toutefois supérieure car avec ses boucles hypnotiques, My Girls représente ce qu’est le groupe, un groupe qui a toujours sût se dépasser, aller toujours plus loin dans les expérimentations sonores pour trouver quelque chose de neuf et spontané sans jamais négliger les mélodies chères à leur cœur. Donc, oui voilà ce que représente My Girls à mes yeux : une avancée de plus dans la quête de la chanson pop parfaite.

Extrait de l'album Merriweather Post Pavilion [Domino]


01 : Arnaud Fleurent-Didier - France culture



Digne héritier des plus grands compositeurs Français, Arnaud Fleurent-Didier vient d'inscrire dans la pierre son nom aux côtés de quelques Gainsbourg et autres Bashung. La raison, c'est une chanson France culture, un truc pas possible dont on compte encore les années passées pour se rappeler quand est ce qu'on a entendu un morceau de cet acabit. La nuit je mens ? Melody Nelson ? On ne sais pas, on ne sais plus, reste alors ces quelques mots, essence même de cette œuvre magistrale, dictés par l'artiste.


Il ne m'a pas appris l'anglais,
Il ne m'a pas appris l'allemand,
Ni même le français correctement.

Elle ne m'a pas parlé des livres,
De l'histoire des idées,
Pas de politique à suivre,
Pas de mouvements de pensés.

Elle ne m'a rien montré de pratique,
Ni cuisine, ni couture,
Faire monter une mayonnaise,
Monter une SARL, tenir un intérieur.

Il ne connaissait pas grand chose en mathématiques,
Ni l'équation de Schrödinger.
Mais pour être honnête,
On avait veillé à que je perfectionne mon revers à deux mains,
Que je fléchisse bien les jambes, mais ce n'est pas resté,
Ce n'est pas rentré.

On m'a donné un modèle libéral, démocratique.
On m'a donné un certain dégout,
Disons désintérêt de la religion.

Mais il ne m'a pas dit à quoi servait le piano
Ni le cinéma français qui pourtant le faisait vivre.
Elle ne m'a pas dit comment elle s'était mariée, trompés, séparés,
Ni donné d'autre modèle à suivre.

On ne m'a pas parlé de Marx, rival de Tocqueville,
ni de Weber, l'ennemi de Lukacs,
mais on m'a dit qu'il fallait voter.

Elle ne m'a pas caché l'existence mais a tue celle de
Rousseau, de Proust, de Mort à Crédit.

Ils n'ont fait aucun commentaire sur mai 68,
Aucun commentaire sur la société du spectacle,
Mais ils savaient que Balzac était payé à la ligne
Et que l'ont pouvait en tirer un certain mépris.

Ils ne connaissaient pas d'histoire de résistance ou de Gestapo
Mais quelques arnaques pour payer moins d'impôts.

Ils se souvenaient en souriant de la carte du PC de leur père
Mais peu de De Gaulle, une blague sur Pétain, rien sur Hitler.

Ils avaient connu le monde sans télévision mais n’en disaient rien.
Ils n'avaient pas voulu que je regarde Apocalypse Now
Mais je pouvais lire Au cœur des Ténèbres,
je ne l'ai pas lu. On ne m'a pas dit que c'était bien.

On ne m'a pas dit comment faire avec les filles,
Comment faire avec l'argent, comment faire avec les morts.
Il fallait trouver comment vivre avec un demi-frère, une demi-sœur, demi mort, demi -compagne, maîtresse et remarié,
Alcoolique, pas français fils de gauche : milite, milite,
Fils de droit : hérite, profite.

On ne m'a pas donné de coups,
On m'a sans doute aimé beaucoup.
Il n'y avait pas de chose à faire
À part peut-être polytechnicien.
Il n'y avait pas de chose à ne pas faire,
À part peut-être musicien.

Elle m'a fait sentir que la drogue était trop dangereuse,
Il m'a dit que la cigarette était trop chère,
Elle m'a dit qu'une fois elle avait été amoureuse,
Elle ne m'a pas dit si ça avait été de mon père.

Elle ne m'a pas dit comment faire quand on se sent seul,
Il ne m'a pas dit qu'entre vieux amis, souvent, on s'engueule.

Qu'on s'embrouille, que tout se brouille,
se complique, qu'il faudrait faire sans.

Elle ne m'a rien dit sur Freud et j'ignore Lacan.
Pas de conseil ni de raisons pratiques.
Pas de sagesse de famille, pas d'histoire pour faire dormir les enfants,
Pas d'histoires pour faire rêver les grands.

Il ne soufflait mot de la Nouvelle Vague,
Et de tout ce qu'on voyait avant
Mais parlait du Louvre comme d'un truc intéressant.

On ne disait rien sur Michel Sardou
Mais on devait aimer Julien Clerc
On m'a parlé d'un concert.

Sinon je ne sais rien des pauvres,
Je ne sais rien des restes d'aristocrates,
Je ne sais rien des gauchistes,
Je ne sais rien des nouveaux riches,
On ne parlait pas de catho, ni de juifs,
Ni d'arabes.
Il n'y avait pas de chinois.
Elle trouvait que les noirs sentaient
Elle n'aimait pas les odeurs
Lui, lui s'en foutait.

Extrait de l'album La reproduction [Columbia]




Top albums 2009 : 30ème - 11ème.

30 : The Field - Yesterday And Today [Kompakt]

On le croyait moins bon mais non, certains dirons qu’il est moins cohérent, je dirai qu’il est plus varié, certains dirons qu’il est moins efficace, je dirais qu’ils l’ont mal écouté. Si From Here We Go Sublime excellait dans un univers électro aérien et qui s’imposait comme une initiation au voyage, Yesterday And Today varie les plaisirs tout en gardant quelques titres dans la veine du précédant. Peu de titres mais aucun ne passant sous la barre des 7 minutes (à quelque chose près), le groupe prend son temps instaurant petit à petit un certain plaisir auditif, la marque des vrais grands groupes électro ce que The Field est en passe de devenir.

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29 : Atlas Sound - Logos [4AD]

Méritait-il vraiment cette si belle place ? Car Bradford Cox leader des Deerhunter se lance pour son deuxième essai solo dans un disque fait de petites imperfections et de titres plus anecdotiques que d’autres pourtant c’est aussi tout le charme de Logos, c’est un album imparfait d’un être imparfait mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime. Et puis on retrouve sur ce disque quelques pépites tel que Walkabout ou Shelia on se demande alors si Bradford Cox grand en devenir n’aurait pas mérité une bien meilleure place finalement.

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28 : Yeah Yeah Yeahs - It's Blitz! [Interscope]

Après le rock Garage abrasif de Fever To Tell et la pop/rock de Show Your Bones, Karen O et ses deux comparses changent totalement de direction dans cet album d’électro pop/rock. Bien plus posé que par le passé excepté les deux singles trompeurs Zero et Heads Will Roll, les Yeah Yeah Yeahs excellent dans cette nouvelle optique qui leur sied comme un gant, et là où on prenait énormément de plaisir lorsque les guitares explosaient, ici, c’est le contraire et c’est quand Karen O nous montre la face jusqu’ici enfouie au fond d’elle que l’on se rend compte à quel point les Yeah Yeah Yeahs sont définitivement un grand groupe se surpassant dans tous les genres et dans tous les rythmes possible.

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27 : Sébastien Schuller - Even Fall [Pias]

Sébastien, Français de son état, semble s’être trompé de pays, son cœur battant au rythme de l’Angleterre, c’est sur la cour de Thom Yorke même que Schuller vient faire ses preuves. Dépassant bon nombres de sosies Anglo-saxon des têtes de Radio, le Français ne va jamais chercher un hymne possible, empruntant autant à la musique classique, Even Fall est un disque qui prend son temps, qui se savoure, lent mais passionné Sébastien est bel et bien Français et sa mission est bien plus noble que dépassé quelques sosies mais de rehausser à l’étranger la qualité de notre musique.

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26 : The Limes - The Limes [Sauvage Records]

Super groupe Franco-Américain, The Limes est un projet dépassant les frontières où chaque artiste a participé à part entière dans ce projet ambitieux d’où il en ressort 10 titres assez différent les uns des autres mais dont la cohérence de l’album n’est jamais sacrifiée. Ils se sont retrouvés ensemble pour cette même passion pour la musique et les belles mélodies et c’est ce que ce collectif réussit à nous transmettre d’une bien belle manière.

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25: Micachu & The Shapes - Jewellery [Rough Trade]

Jewellery est un disque déglingué, un truc bricolé avec deux bouts de ficelle par une jeune fille insouciante un peu garçon manqué sur les bords. Mais derrière tous ces fracas qui font toute la personnalité attachante et exubérante de Micachu on retrouve surtout de grandes mélodies pop influencés par des artistes de divers horizons parfaitement assimilés sans jamais montrer de coutures trop voyantes qui pourraient vite devenir embarrassantes. Un disque fun, décomplexé et original en somme…

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24: Marie-Flore - More Than Thirty Seconds If You Please [-]

Un mini album pour une grande artiste enfin c’est, on espère, ce qu’elle deviendra mais Marie Flore a déjà toutes les cartes dans les mains pour accomplir cette mission. En 8 titres et même pas 30 minutes, cette jeune femme réalise un album pop/rock plutôt classique mais où chaque chanson possède un charme fou, une accroche mélodique qui pousse alors l’auditeur a réécouter sans cesse ce grand plutôt que mini album.

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23: Kings Of Convenience - Declaration Of Dependance [Virgin]

Cela faisait quelques temps que l’on n’avait pas eus de nouvelles de ces deux là, pendant que l’un vaguait à de multiples projets, le second lui, bah ne faisait pas grand-chose… A moins que ce dernier, dans son coin, travaillait sur cette jolie déclaration. En 13 chapitres, ces rois du folk nordique écrivent un nouveau tome de leur belle épopée et d’un air serein, continuent de voguer sur ce long fleuve tranquille.

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22: DOOM - Born Like This [Metal Face]

Avec son dernier album en date, Daniel Dumile est égal à lui-même, d’une constance hallucinante, ce génie du Hip Hop continue tel un gosse à nous donner ce grand sourire impossible à réprimer de notre bouche. Encore une fois, Born Like This est un exemple de production et de samples où violons et cuivres ont la vedette, Jamais à court d’idées, Dumile dont le flow est toujours autant le summum du cool ne s’étend par le sujet. Encore une fois, les titres dépassent rarement les 3 minutes nous baladant ainsi d’univers en univers plus passionnants les uns que les autres.

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21: Dent May - The Good Feeling Music Of Dent May & His Magnificent Ukulele [Paw Tracks]

Dent May n’est clairement pas le personnage que l’on s’imagine dans un top ce qui est plutôt étrange puisque le personnage ne manque pas d’originalité et de talent ! Armé de son meilleur ami le ukulélé, Mr May nous charme de cette voix de crooner et de ses textes frais et léger. Car écouter Dent May c’est comme déguster son mojito à l’ombre d’un cocotier, insouciant et plaisant, voilà un endroit qu’on aimerait ne pas quitter pour rien au monde.

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20: Ramona Falls - Intuit [Barsuk]

Les échappés solo sont toujours quelque chose de difficile en musique, on peut décevoir ses auditeurs en proposant quelque chose de complètement différent, on peut aussi ne pas être à la hauteur de son groupe originel, la honte suprême pour l’artiste qui se retrouvera avec une étiquette dans le dos où il sera marqué « incompétent incapable de s’en sortir sans ses potes ». Heureusement pour Brent Knopf membre de Menomena, il n’en est rien. Pas si éloigné que ça de sa formation original, l’américain propose pourtant un ensemble plus propre mais qui possède un univers un peu sombre, un peu fou où le piano hante cet Intuit. On retrouve aussi tout ce qui fait le charme de son groupe, Ramona Falls est imprévisible ne sachant jamais comment tout ça va se terminer, une armée d’instruments variés est convoqué faisant des va et vient incessant sur Intuit qui ne manque pas de briller par l’excellence de ces compostions toutes plus belles/folles les unes que les autres. Enfin c’est un disque qui nous fait douter, douter car on ne sait plus très bien si c’est une suite à Menomena ou à Ramona Falls qu’on veut aujourd’hui, quand l’élève dépasse le maitre…

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19: Grizzly Bear – Veckatimest [Warp]

3 ans après Yellow House, les Grizzly Bear reviennent gonflés à bloc, et il faut bien l’avouer, les New Yorkais n’auront pas perdus leur temps, affinant leur production, permettant ainsi à leur chœurs de résonner comme jamais. Plus porté par le piano que par le passé, Grizzly Bear innove ce qui leur permet au passage d’écrire un chef d’œuvre : Two Weeks. De chef d’œuvre, ce n’est pas le seul, car Veckatimest? album plus qu’irrégulier possède sûrement 4 titres synonymes de grand art portant presque à eux seuls cet album peut être trop ambitieux mais dont certains titres ne lui permettent pas de finir dans les 10 premiers. Pourtant, Two Weeks, Cheerleader, Ready, Able et While You Wait For The Others devraient être des raisons suffisantes à se lancer les yeux fermés dans l’univers unique de Grizzly Bear.

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18: Toy Fight – Peplum [City Slang]

Quand le label émérite City Slang, demande au groupe Français Toy Fight de se réunir afin d’enregistrer cet album, on est en droit de s’attendre à un disque au minimum bon, on est là bien au dessus. Toy Fight réussit avec Peplum à nous livrer un album jovial, dépaysant et pétrie de bonnes idées. Ce trio nous emmène avec eux dans ce qui pourrait ressembler à un road trip agréable dans une vieille coccinelle car ce disque qui semble produit avec trois bouts de bois et une casserole tout au plus est riche en refrain accrocheur dont les arrangements habillent à merveille leurs compositions.

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17: Benjamin Biolay - La superbe [Naïve]

Auteur de la plus belle surprise de l’année, Benjamin Biolay prouve à la France entière l’incroyable inspiration qu’il possède actuellement. En pas moins de 23 titres, le compositeur alterne entre chansons dans la plus grande tradition Française et titres beaucoup plus Pop/Rock faisant preuve de talent dans ces deux registres. Servis par des textes la plupart du temps bouleversant, on découvre un Biolay poignant et étonnant à qui on pardonnera les quelques titres dont on ce serait bien passer et remporte sans embûches la palme du meilleur album francophone de l’année.

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16: Sunset Rubdown - Dragonslayer [Jagjaguwar]

On les avait laissé en 2007 avec Random Spirit Lover, un grand album héroique comme on voit trop rarement qui supplantait alors tout les projets de Spencer Krug. 2009, il revient à la charge avec Dragonslayer toujours aussi foutraque où l’homme ne peut s’empêcher d’empiler des tonnes d’instruments mais on ne s’en plaindra car ce qui peut paraitre bordélique ne l’est plus du tout après quelques écoutes, non, au final cet ensemble d’instruments donne toute la force et la richesse à l’album. Huit titres, grandioses où Spencer Krug démontre une fois de plus (mais est ce bien nécessaire ?) qui en plus d’être l’un des plus prolifiques compositeurs de sa génération, il est aussi l’un des plus talentueux.

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15: Jon Hopkins - Insides [Domino]

Ce n’est pas The Wider Suns, titre d’ouverture, qui allait nous préparer à ce qui nous attendait, car si cette ballade a des allures de chanson country avec ce violon convoquant les grands espaces verts qui sentent le crottin de cheval, la suite est toute autre et si l’on démarre en douceur avec le magnifique Vessels, c’est Insides qui vient mettre le feu aux poudres. Entre classicisme marqué par la présence du violon et du piano, et l’électro représenté par ces oppressants beat électro d’une puissance à vous compresser vos poumons jusqu’à l’étouffement, Jon Hopkins réussit le grand écart entre deux genre qui de prime abord tout oppose et pourtant l’électronicien parvient à merveille à accoupler ces deux styles pour accoucher d’un album des plus excitant. Ecoute au casque obligatoire.

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14: A Sunny Day In Glasgow - Ashes Grammar [Mis Ojos Discos]

Ecouter A Sunny Day In Glasgow, c’est se préparer à plonger dans des eux troubles et vaporeuses, c’est être prêt à se noyer sous ses vagues de synthé pour découvrir tapis dans l’obscurité au fond de l’océan des richesses pop aux mélodies finalement ô combien grandioses. Ces jeunes Américains ont le don pour trouver cette gimmick accrocheuse qui peut tourner rapidement à l’obsession et si ils peuvent parfois vous donnez l’impression de naviguer dans un épais brouillard qui peut tarder à se lever, une fois que la lumière surgit, on s’aperçoit alors qu’Ashes Grammar n’est autre qu’un grand album pop.

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13: Coconut Records - Davy [Young Baby]

Jamais on n’aurait cru Jason Schwartzman capable d’écrire de si grandes chansons pop. En même pas 30 minutes l’acteur nous la joue « Sgt Peppers In California », les Beatles étant le groupe dont l’influence est profondément ancré dans sa musique. Comme ses idoles, le cousin de Sofia Coppola applique la recette de la chanson pop parfaite qui peut manquer parfois cruellement d’originalité mais qu’importe car la qualité est là. Des imitateurs de Beatles on en a connu beaucoup, aussi talentueux beaucoup moins…

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12: St. Vincent - Actor [4AD]

Pourquoi s’emmerder quand on peut faire simple ? Dans ce cas là, un copier/coller suffira ! Dans le monde merveilleux d’Annie Clark, les instruments à vent et à cordes dansent ensemble d’une jolie manière, parfois balayés par l’horreur tapie dans un coin qui ressurgit sous la forme de déflagrations électriques et tordues, l’imaginaire de la belle étonne et ne ressemble à nul autre avec ses cent idées à l’heure. C’est donc tout naturellement et avec un plaisir immense qu’on retrouve ce drôle d’Actor à cette vingtiè...euh...douzième place.

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11: DM Stith - Heavy Ghost [Asthmatic Kitty]

Dès les premières notes d’Isaac’s Song, on s’attend à quelque chose de spécial, pas vraiment commun avec les productions actuelles, et il ne faudra attendre que quelques secondes de plus pour que ces pensées soient concrétisés, plus précisément dès lors que DM Stith laisse échapper sa voix dans des chœurs fantomatique. Heavy Ghost porte très bien son nom car c’est un disque habité à la beauté étrangement tordu où les rythmes irréguliers tentent de suivre la voix de DM Stith en roue libre. Non content d’avoir le plus beau chant de l’année, le copain de Sufjan Stevens a surtout derrière lui des compostions sans failles à la personnalité unique.

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Top chansons 2009 : 50ème - 11ème.

50 : Major Lazer - Keep It Goin Louder (Feat. Nina Sky & Ricky Blaze)

Quand l’un des DJ/remixeur les plus en vue du moment se lance dans une aventure en partant de rien, on obtient alors un album d’électro/Dance Africaine moderne faisant de l’ombre aux meilleurs chanteuses pop grand public. En compagnie de Nina Sky, Diplo enflamme le dance-floor qui peut rappeler à peu près tout ce que je déteste dans les chansons de ce type passant le plus souvent sur des radios comme fun radio. Et pourtant ici, la magie opère on ne retient alors que cette musique insouciante qui vous fera levez lever les bras en l’air et sautiller sur place.

Extrait de l'album Guns Don't Kill People... Lazers Do [Downtown]


49 : Bear In Heaven - Beast In Peace

Sur beaucoup de points, Bear In Heaven me rappelle Yeasayer, on retrouve le goût pour les rythmiques tribales, les refrains accrocheurs et comme sur All Hour Cymbals, les trois premiers titres dépassent toutes concurrences. Mais c’est surement sur le titre d’ouverture qu’on atteint des niveaux d’excellence.

Extrait de l'album Beast Rest Forth Mouth [Hometapes]


48 : Mansfield. TYA - Je ne rêve plus

Une guitare, un violon et une voix, c’est tout ce qu’il aura fallut au Panda pour le rendre tout chose. Alors que cette tension n’en finit pas de monter c’est bien la voix qui à travers des paroles déchirantes nous trouble. A fleur de peau, Julia Lanoë s’emporte, vibre, vit sa musique et nous aussi.

Extrait de l'album Seules au bout de 23 secondes [Vicious Circle]


47 : Bibio - Lovers' Carving

Ca commence comme une jolie ballade ensoleillée et romantique, cela se termine en une explosion Pop à la Jackson 5. Hé Ouai Michael, Lovers Carvings est sans doute la chanson qui m’a fait le plus penser à toi, ni Justin, ni Chris, non mais cet électronicien qui n’en finit pas de réchauffer nos cœurs.

Extrait de l'album Ambivalence Avenue [Warp]

46 : Yeah Yeah Yeahs - Soft Shock

On ne savait pas que Karen O pouvait être aussi douce, que sa voix pouvait être si délicate et si belle, on ne savait pas que Karen O était une femme fragile pouvant être brisée à tout instant. Et bien si, cela fait bien longtemps que la chanteuse a enlevé son costume de femme guerrière mais c’est sur Soft Shock que l’on se rend compte de toute sa beauté

Extrait de l'album It's Blitz! [Interscope]


45 : Vetiver - Another Reason To Go

On dirait du Dylan, ça chante un peu comme du Dylan, c’est ‘achement bien comme du Dylan mais c’est pas du Dylan… Cette perle de cabaret Rock’N’Folk on la doit à Vetiver qui n’hésite pas à convoquer une armée de cuivres pour accompagné nos ballades nocturnes sous les lumières d’une ville de l’Ouest.

Extrait de l'album Tight Knit [Sub Pop]


44 : Dominique A - Immortels

Immortel oui, c’est bien ce que Dominique A semble être, un immortel grandiose qui le confirme avec un double album réussi. Notre Nantais chauve n’en finit pas d’écrire des merveilles, ce titre en est une, porté par cette voix qui semble s’écrouler à tout instant, a l'aide d'un piano, de cloches et de guitares, le tout décolle pour ne jamais s’écraser mais bel est bien pour tutoyer les cieux.

Extrait de l'album La Musique [Cinq 7]


43 : Charlotte Gainsbourg - IRM

C’est à la suite d’innombrables examens que Charlotte Gainsbourg eu l’idée d’utiliser le son mécanique et froid de l’IRM. Idée génial puisque cet appareil se révèle un excellent instrument dans la catégorie « glacial et sans âme ». Épaulée par un Beck qui reprend la recette de son Modern Guilt, IRM sonne à la fois moderne et rétro portée par la voix de Charlotte qui pour une fois ne se contente pas de susurrer mais se pose en héritière de Nico entourée par le Krautrock de Portishead.

Extrait de l'album IRM [Because Music]


42 : Clark - Rainbow Voodoo

Si on devait donner le titre de la chanson la plus violente de ce top, Clark remporterait le prix sans ombrage grâce à Rainbow Voodoo et ses basses saturés, rapide qui tabassent sévères. Les crises d’épilepsie devraient connaitre un accroissement fulgurant grâce à notre serviteur du label Warp.

Extrait de l'album Totems Flare [Warp]


41 : DM Stith - Braid Of Voices

Sans aucun doute la plus belle découverte de cette année, DM Stith surprend avec cette voix d’une beauté effarante et encore plus avec Braid Of Voices, titre phare de son premier album qui si il ne vous fout pas des frissons dès le départ c’est sûrement pour vous en mettre une double couche pour ce final éblouissant et si ce n’est toujours pas le cas, alors vous avez sûrement un sérieux problème.

Extrait de l'album Heavy Ghost [Asthmatic Kitty]


40 : Vic Chesnutt - Coward

Des réussites, il n’y a que ça sur son dernier album alors difficile de n’en garder qu’une au final. Pour la peine prenons au hasard (ou presque) le magistral Coward qui grâce à sa petite bande d’amis lui donne une tout autre dimension qu’on aurait jamais imaginé avec un Vic tout seul derrière sa guitare. D’une puissance dramatique rare Coward est définitivement un bon choix.

Extrait de l'album At The Cut [Constellation]


39 : Jon Hopkins - Wire

L’une des grandes réussites de son album Insides est sans aucun doute Wire qui à grand renfort de rythmique clinquante vous tabasse les oreilles contrastant comme il se doit avec sa mélodie aérienne qui devrait vous donner dans la minute qui suit, vous donner envie de faire votre valise pour partir à l’autre bout du monde si tout va bien.

Extrait de l'album Insides [Domino]


38 : Kings Of Convenience - 24-25

Wahou! Les Kings Of Convenience ont décidé de frapper très fort avec leur premier titre. Enfin, « frapper très fort » ne sont pas vraiment les mots justes pour cette chanson à la délicatesse si appuyé. Le duo part dans une jolie ballade apaisante, il ne vous reste alors plus qu’à vous poser près du feu et fermer les yeux, Kings Of Convenience se charge du reste.

Extrait de l'album Declaration of Dependence [EMI]


37 : The Flaming Lips - Watching The Planets (Feat. Karen O)

Si leur dernier album était plutôt décevant, on gardera sous le coude quelques pépites comme le clair/obscur Watching The Planets où la participation de la chanteuse des Yeah Yeah Yeahs est aussi utile que sur I Can Be A Frog à cause de ces tambours à la saturation et à la puissance exagérée qui couvre sa jolie voix. On ne s’en plaindra puisque c’est en partie grâce à sa rythmique qu’on explique le pourquoi du comment de sa présence à cette place.

Extrait de l'album Embryonic [Warner Bros.]


36 : Neon Indian - Should Have Taken Acid With You

Neon Indian signe sans aucun la plus belle chanson d’amour pour drogués dont on retiendra excepté tout les charmants « pouet pouet » peuplant la chanson, la ligne mélodique et cristalline irrésistible.

Extrait de l'album Psychic Chasms [Lefse]


35 : Editors - No Sound But The Wind

C’est un peu la surprise pour moi-même ce titre, n’ayant jamais apprécié ce groupe je n’en attendais pas grand-chose à l’écoute de la BO de Twilight 2 au casting impressionnant. La claque n’en à été que plus violente, faisant mieux que tous leurs camarades, Editors prend aux tripes. Certains jugeront ce morceau facile et ils auront surement raison, mais qu’importe tant que la musique est belle.

Extrait de l'album The Twilight Saga: New Moon [Atlantic]


34 : Pantha du Prince - The Splendour

Après This Bliss qui était déjà un grand disque d’électro minimal émouvant, on s’attend à recevoir une seconde claque avec ce qui est devenut l’un des albums les plus attendus grâce The Splendour, petit bijoux de délicatesse. 6 minutes durant, Pantha du Prince reprend tout ce que l’on avait aimé chez lui, une ambiance unique et un talent pour créer d’aussi belles mélodies à l’aide de quelques notes…

Extrait de l'album Black Noise [Rough Trade]


33 : A Sunny Day In Glasgow - Shy

Shy est une démonstration parmi tant d’autres que ce groupe est, derrière toutes ces nappes de synthés capable de tuer les moins habitués d’entre nous, un grand faiseur de mélodies pop. Purement jouissif, le feu d’artifice n’arrive qu’au bout de 2 minutes avec cette musique entêtante qui risque de ne plus jamais quitter vos têtes.

Extrait de l'album Ashes Grammar [Mis Ojos Discos]


32 : Röyksopp - Happy Up Here

A partir d’un sample des Parliament, Röyksopp s’essaie à l’électropop colorée. Les voix vaporeuses à la Air devraient vous faire décoller rapidement sur la piste de danse, l’endroit parfait où cette chanson trouvera refuge grâce à ces boucles mélodiques joyeuses qui sont sûrement le meilleur remède à la crise actuelle.

Extrait de l'album Junior [Astralwerks]


31 : Four Tet - Love Cry

Dès janvier on retrouvera Four Tet qui comme laisse présager Love Cry devrait être une nouvelle fois un grand cru. Pas de préciosité, après une introduction qui n’est pas sans rappeler l’ambiance que l’on retrouvait sur le Virgin Suicides de Air, la rythmique, imparfaite s’emballe, et il y a alors quelque chose de merveilleux qui se produit, L’électronicien crée cette ambiance hypnotique qui accompagnera on ne peut mieux nos pérégrinations nocturnes.

Extrait de l'album There Is Love in You [Domino]


30 : Julian Casablancas - 11th Dimension

En annonçant son premier album solo, Julian Casablancas avait pris par surprise un peu tout le monde qui s’attendait à voir une suite des Strokes, et c’est surement avec un peu de regret que ce monde avait reçu cette nouvelle. Puis le premier extrait est arrivé, et si Phrazes For The Young était notre salut ? Hélas ! Seul 11th Dimension retiendra notre attention en mêlant rythme cocotier, guitare Strokesienne, synthé 80’s et mille autres références pour donner à l’ensemble un truc unique et forcément tubesque.

Extrait de l'album Phrazes For The Young [Rough Trade]


29 : The Most Serene Republic - No Ones Like A Nihilist

Ce piano ne cesse de m’obséder, il y a tant de justesse ici atteint par seulement quelques accords, les guitares enchantent nos journées, le ciel parait si bleu avec eux, un titre tout simplement magique qui n’a cessé de monter, monter et encore monter dans ce top chansons pour atteindre cette place bien méritée.

Extrait de l'album ...And The Ever Expanding Universe [Arts & Crafts]


28 : Matias Aguayo - Rollerskate (Radio Edit)

D’Aguayo on n’attendait sûrement pas ça! Se lançant dans un exercice pop pur jus, le DJ se lance dans la musique de masse qui pourrait choquer les plus puristes d’entre nous. Quel dommage pour eux de passer aveuglément à côté de ce titre qui à la base de chœur produit un tube pur souche. Irrésistible, on ne se lasse toujours pas de ces chœurs masculins qui font la base de ce grand titre électro pop.

Extrait de l'album Ay Ay Ay [Kompakt]


27 : Volcano Choir - Island,Is

Jamais je n’aurai pensé de Justin Vernon être un homme avec si peu de générosité, pourtant, avec son premier side-project, il nous a balancé un album avec des bonnes chansons qui se comptent sur un seul doigt de la main et elle s’appelle Island, Is. C’est dans un tourbillon de guitares aux boucles frénétiques que Volcano Choir nous emballe et cette voix, toujours aussi belle n’en finit pas de nous donner des frissons. Et puis il y a ce passage vers les 3 minutes étincelant qui finit de nous achever. Alors, rien que pour ce titre, on lui pardonnera cet écart discographique.

Extrait de l'album Unmap [Jagjaguwar]


26 : St. Vincent - Actor Out Of Work

Pourquoi tant de violences si douce Annie? Pourtant on le sait, derrière ce déluge de guitares, cette batterie qui frappe à n’en plus pouvoir et ce saxophone fou, St. Vincent est un petit brin de fille fragile qui n’hésite pas sur Actor Out Of Work à faire souffler le chaud et le froid, donner cette envie de taper du pied et cette envie de pleurer. Tout en opposition, voici un des titres les plus surprenants de cette année.

Extrait de l'album Actor [4AD]


25 : Sufjan Stevens - You Are The Blood (Castanets cover)

Sufjan est présent en bonne place ici, et pourtant, l’homme a déçu, tout d’abord avec son BQE qui loin d’être à la hauteur où on l’espérait, deuxièmement on voulait un vrai album inédit du monsieur parce que cette reprise est tout simplement dantesque ! Après son dernier volume spécial noël, Sufjan Stevens confirme qu’il revient aux sonorités électro tout en gardant ce classicisme pop qui lui va comme un gant. Mais ce n’est pas tout ! Car là où il impressionne vraiment c’est dans cette partie contemporaine qui rejoint son BQE mais en plus réussit. Des frissons vous parcourent l’échine, et en virtuose du piano, Sufjan parait tel un génie… Ce qu’il est d’ailleurs.

Extrait de l'album Dark Was The Night [4AD]


24 : Dirty Projectors - Useful Chamber

La musique des Dirty Projectors est quelque chose de cérébral et pas vraiment instinctif, un disque exigeant qui pour le coup n’est pas très accessible. Tout l’inverse d’Useful Chamber, les parties de cordes merveilleusement produites et les chœurs envoutants ont déjà tout d’une grande chanson mais ce n’est sans compter tous ces changements rythmique et mélodique qui montrent tout le talent des Dirty Projectors, la conquête du monde entier est proche…

Extrait de l'album Bitte Orca [Domino]


23 : The National & Nico Muhly - So Far Around The Bend

C’est avec Nico Muhly que The National va écrire l’une de leur plus belle chanson, au contraire des grands titres qui parcouraient Boxer nerveux à souhait, So Far Around The Bend est une chanson apaisée bénéficiant d’une orchestration riche et travaillée c’est donc un régal pour nous auditeurs qui constatons une chose, The National est un groupe essentiel à cette décennie.

Extrait de l'album Dark Was The Night [4AD]


22 : Yeasayer - Tightrope

Yeasayer a du talent, et ça s’entend une fois de plus avec ce dernier single. En 2007 (ou plutôt 2008 pour ma part) ces jeunes gens originaire de Brooklyn réalisaient un album où ils déballaient trois tubes absolus, trois chansons pop psychédélique parfaites qui brassaient des tas d’influences tout en sachant rester discrètes. On devra rajouter maintenant ce Tightrope beau comme un dieu qui a mis un peu d’eau dans son vin en étant un plus réservé au niveau des arrangements sans perdre de sa superbe

Extrait de l'album Dark Was The Night [4AD]


21 : The Hunches - Fall Drive

Comment un titre violent aux guitares agressives et noisy peut sonner d’une façon mélancolique? Il semblerait que le quatuor de Portland ait trouvé la solution miracle avec ce Fall Drive, les cris du chanteur et ce riff de guitare addictif ne présageait rien de cela et pourtant, il dégage de ce titre une telle beauté, un truc à faire chialer mémé et l’annonce de leur séparation y trouve une résonance toute particulière. Fall Drive a ce truc rare, une espèce de Where Is my Mind hardcore destiné à devenir éternel tout comme ce groupe à la discographie irréprochable.

Extrait de l'album Exit Dreams [In The Red]


20 : KiD CuDi - Pursuit Of Happiness (Feat. MGMT & Ratatat)

MGMT avait déjà un pied dedans, Ratatat pas du tout, mais grâce à KiD CuDi les voilà rentré en plein dans le monde du showbiz. Histoire d’avoir un tube assuré le rappeur américain a convoqué les très « in » MGMT donnant au final l’une des grandes réussites de l’année. Aidé par la production soignée de Ratatat, la style des deux allumés dont on attend la suite l’année prochaine se reconnait immédiatement et permet à l’émouvant Pursuit Of Happiness de mettre d’accord aussi bien public de masse et public indé.

Extrait de l'album Man on the Moon: The End of Day [Universal Motown]


19 : Beach House - Norway

Quand on a appris le retour aux affaires de Beach House on ne pouvait que se réjouir, et à l’écoute de ce premier titre encore plus ! En gardant toujours ces guitares dissonantes mais harmonieuses et ces synthé dépassés mais gracieux qui ont fait le succès du groupe, Victoria Legrand dont le chant est toujours aussi divin écrit peut être là leur plus grand titre, celui qui fera date dans leur histoire et par la même occasion, qui fera date dans la musique tout court.

Extrait de l'album Teen Dream [Sub Pop]


18 : Fanfarlo - Drowning Men

La surprise de l’année démontre en quatre minutes tout son talent pour écrire des chansons pop par excellence, car derrière ces instrumentations riches et relevées se cache un potentiel énorme dont Drowning Men en est l’un des fiers représentants. Fanfarlo n’a pas peur et ose les virements mélodiques comme sait si bien le faire Arcade Fire donnant cette impression d’avoir le droit à deux chansons en un, Drowning Men n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres où il à été difficile de n’en choisir qu’une, tellement toutes frôlent l’excellence.

Extrait de l'album Reservoir [-]


17 : Dan Deacon - Snookered

Dès les premières notes, on le sait : tout ça va bien finir par péter d’un moment à l’autre et on peut compter sur Dan Deacon pour faire monter savamment la sauce durant 8 minutes et après une looooonnngue et très sage introduction, la batterie s’emballe, les machines aussi et c’est alors que survient un miracle construit par ce génie de Dan Deacon, créant quelque chose d’unique en superposant sa voix. Et c’est aussi accessoirement ici que l’on peut trouver la deuxième minute et quarante cinquième secondes la plus excitante de tout les temps.

Extrait de l'album Bromst [Carpark]


16 : YACHT - Psychic City (Voodoo City)

Psychic City (Voodoo City) est l’alliance parfaite entre l’électro et la pop, sans pour autant nous livrer un titre dansant mais plutôt planant, on retient durant ces quelques minutes, sa ligne de basse accrocheuse et ces chœurs harmonieux qui n’ont pas fini d’hanter vos soirées.

Extrait de l'album See Mystery Lights [DFA]


15 : Cymbals Eat Guitars - And The Hazy Sea

Si la découverte estampillée Pitchfork n’a pas convaincu sur album, il reste tout de même ce premier single d’une redoutable efficacité. Titillant Los Campesinos ! et Pavement dans leur cour de jeu, cette chanson ouvrant Why There Are Mountains s’amuse aux montagnes russes passant de moments relativement calme à des passages beaucoup plus furieux. …And The Hazy Sea possède son lot de changement de rythme, de cris, et de chœurs afin d’en faire un titre indispensable pour cette année 2009.

Extrait de l'album Why There Are Mountains [DFA]


14 : DJ Kaos - Love The Nite Away (Tiedye Mix)

La machine à single DFA n’en finit pas de nous sortir des joyaux de cette bonne vieille grosse pomme, dernier en date, c’est DJ Kaos qui en est responsable, convoquant tour à tour les Talking Heads, un penchant glam et bien sûr une touche de disco, on assiste alors à une démonstration de ce que doit être un bon single. Une intro accrocheuse nous empêchant de passer au prochain titre et un refrain grandiloquent, ceux qui vous font décoller, qui vous font sentir incroyablement puissant, cela parait simple et pourtant peu de groupes l’ont encore compris, DJ Kaos, lui, a tout bon sur ce titre long de 7 minutes d’un plaisir sans limite.

Extrait du single Love The Nite Away [DFA]


13 : Yeasayer - Ambling Alp

Et de deux pour Yeasayer ! Déjà bien placé dans ce top chansons (22ème), ces petits génies en rajoute une couche ! On ne s’attendait pas vraiment à un premier extrait cette année mais on l’a eu et tant mieux ! Prenant un virage électro sans se séparer du psychédélisme et de cette douce folie qui les habitaient sur leur précédent opus, Yeasayer confirment qu’ils sont de grand faiseur de singles, et plus, un groupe qui monte et qui n’a pas l’air de vouloir s’arrêter avant d’avoir atteint le sommet. Qu’importe ce qui arrivera en 2010, on peut déjà compter sur leur Odd Blood qui devrait être un grand moment de l’année prochaine.

Extrait de l'album Odd Blood [Secretly Canadian]


12 : Benjamin Biolay - Brandt Rhapsodie

Sous la forme de post-it laissés à son conjoint, on suit la vie d’un homme et d’une femme comme les autres, des premières flammes au déchirement tragique, c’est l’histoire d’un couple d’une banalité effrayante, des premiers échanges passionnés, à l’énonciation d’une liste de course, Jeanne Cherhal et Benjamin Biolay sont parfaits dans leur rôles qui ressemblent plus à une performance d’acteurs que de chanteurs. Prenant à cœur leur texte, c’est le notre qu’ils prennent avec. Brandt Raphsodie ou l’histoire d’un mec et d’une meuf…

Extrait de l'album La Superbe [Naïve]


11 : The Horrors - Sea Within A Sea

Après leur premier essai Strange House parût en 2007, jamais on aurait pût imaginer un tel retournement de situation, Sea Within A Sea est l’antithèse de Sheena Is A Parasite premier single avec lequel ils ont connu la gloire. Tandis que le second qui faisait référence au Cramps et les Ramones délivraient toute la rage et la violence que pouvaient contenir le groupe en un temps très limité (même pas deux minutes), ce dernier, s’étire sur 8 minutes et cherchent ces influences du côté du Krautrock et du shoegaze. On assiste alors à cette lente ascension portée par la voix claire et puissante de Faris Badwan avant le feu d’artifice final où l’on reconnaît la patte de Geoff Barrow qui permet à Sea Within A Sea d’atteindre une autre dimension. Certains pourront reprocher à ce titre de ressembler un peu trop à The Rip concernant la deuxième partie, qu’importe, du moment qu’on y prenne toujours autant de plaisir.

Extrait de l'album Primary Colours [XL]