Jeudi 30 septembre : No Age - Fever Dreaming

Honnêtement, je ne me rappelle pas des deux précédents albums de No Age, d’ailleurs je ne suis même pas sur de posséder Weirdo Rippers premier disque sortis en 2007 sur le label Fat Cat. Mais ce dont je suis sûr, c’est qu’ils ne doivent pas y être pour rien en ce qui concerne la prolifération des groupes noise de ces dernières années. En quatre ans ces deux jeunes gens (pas si jeunes que ça après vérification) se sont construis une sérieuse réputation, surtout depuis l’encensé Nouns qui ne m’avait pas énormément émoustillé à l’époque. Je me souviens juste que c’était brouillon et bruyant… Enfin, c’est du noise quoi. Persévérant, surtout en ce qui concerne d’albums qui reçoivent des critiques élogieuses (c’est encore le cas pour celui-ci) je me suis donc farcis leur troisième album et… Surprise ! Le résultat est très convaincant.

Dans un premier temps je retire le mot brouillon. Sur Everything In Between, tout y est limpide et direct. La tendance des groupes de cet acabit ou qui a tendance à être expérimental en général semble être de se rapprocher d’un son beaucoup plus pop (on en reparlera dimanche ou lundi). Attention, on est tout de même loin de la pop FM puisque les larsens et les distorsions gardent une importance élevée chez No Age mais on se surprend à découvrir des morceaux avec de la guitare acoustique (Common Heat) ou des titres plus ambiant de toutes beautés (l’excellent Dusted) dont je n’avais pas souvenir avant.

Aujourd’hui, je comprends mieux pourquoi ce groupe est tant plébiscité par la critique et j’ai beau cherché je ne trouve pas de défauts à ce disque. Ni trop long, ni trop court, ni fourre tout, ni répétitif, il y a dans Everything In Between un parfait équilibre à faire pâlir une pelletée de groupes. Pas la peine d’argumenter plus longtemps, ce disque varié sans trahir l'esprit du groupe se révèle indispensable. Non je n'ai pas souvenir de leurs précédents disques, mais celui ci risque de rester gravé dans ma tête encore un bon moment.

En écoute aujourd'hui, Fever Dreaming, peut être pas le titre le plus mélodique du disque mais qui devrait vous donner un aperçu rapide de la claque que vous risquez de vous prendre...



Extrait de l'album : Everything In Between
sortie le : 28 septembre 2010
Label : Sub Pop
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite.

Pour :
W-Fenec
Mlle Eddie

Contre :
Mowno

Mercredi 29 septembre : Katerine - Liberté

5 ans, 5 ans que le petit Philippe ne nous avait pas livré un nouveau disque, parce que depuis son carton interplanétaire mérité avec Robots après tout, le Vendéen a plus été occupé entre des apparitions dans divers films, des collaborations avec des artistes et des bouquins à publier. Ce grand fou n'a pas eu vraiment le temps de revenir à son premier amour mais c'est dorénavant chose faite avec le sobrement intitulé, Katerine. Et quand il revient, il ne fait pas les choses à moitié avec la présence de 24 titres! Résolument plus rock, le fait d’avoir tourné avec les Little Rabbits pour sa précédente tournée a dû lui donner pas mal d’idées puisque son dernier opus laisse une grande place au trio guitare/basse/batterie. La banane, premier extrait à avoir été dévoilé, nous laissait présager un disque de haute tenue puisque ce titre était tout simplement un grand "fuck" à tout un pan de la société accompagné par une guitare simple mais diablement efficace.

Une fois le disque commencé, on déchante vite. Après les premiers titres plutôt honnête (notamment le très drôle et charmant la reine d'Angleterre qui aurait pu s'appeler facilement le président de France), la perplexité s'installe dès le quatrième titre, une chanson insupportable où Katerine chante l'alphabet à l'endroit puis à l'envers... Au fil de l'écoute le sentiment de doute est remplacé par une certitude, "c'est quoi ce disque"?! Chez Katerine il y a toujours eu des sens cachés, donnant une certaine ambiguïté dans les titres tournant son effroi et ses inquiétudes en dérision ce qui faisait de lui un grand parolier, de même pour les mélodies jamais en reste. Ce qui est étrange c’est que l’on retrouve ces caractéristiques mais tout y est minimalisé… Il est fréquent par exemple d’entendre durant la totalité du titre les mêmes mots répétés inlassablement (la déclaration d’amour J’aime tes fesses par exemple, inspiré du fameux je t’aime moi non plus de Gainsbourg). Et avouons le, c’est lourd. Si les pitreries font rire deux minutes, on a quand même une moitié du disque où l’on ne comprend pas où il veut en venir… (Moustache, les derniers seront toujours les premiers, le rêve…)

Le reste des titres tournent autour de lui ou de nous c’est selon, les inquiétudes ayant disparu pour afficher une sérénité étrange acceptant les travers de notre monde et de soi-même (des bisoux, Il veut faire un film). En fait, tout est résumé sur le très drôle Philippe où une gamine demande sans cesse « Comment tu t’appelles ?» le chanteur répondant inlassablement « Philippe » avant de terminer par un grandiose « Ta gueule ». On n’aimerait pas arriver à cet extrême avec le chanteur même si, il a posé une sérieuse option vers cette direction. Ressaisis-toi nom de dieu !

En écoute / "visionnage", Liberté l’un des meilleurs titres du disque Katerine qui résume parfaitement la société dans laquelle on vit, illustré par un match de basket pas franchement équitable…





Réalisé par Gaëtan Chataigner
Extrait de l'album : Katerine
sortie le : 28 septembre 2010
Label : Barclay
Myspace

Hop Blog n'est pas fan non plus.
Rocktrotteur aime.

Mardi 28 septembre : Aloe Blacc - Femme Fatale

C’était début mai, en regardant la nouvelle série de HBO intitulée How To Make It In America (une version looser de Entourage), je tombe sur ce générique. I Need A Dollar, tube en or massif interprété par celui qui m’était encore inconnu : Aloe Blacc. Cette chanson a tout. Des arrangements peaufinés avec soin, une voix soul divine qui n’avait rien à envier aux plus grands et surtout, une mélodie imparable. Dire que son second album était attendu était un doux euphémisme, ce titre se plaçant déjà comme l’un des meilleurs de cette année. Alors qu’en est-il de cet album ?

Avant d’aborder ce disque, il faut déjà se mettre en tête que I Need A Dollar est le seul gros tube de ce Good Things pour éviter toute déception. Mais si un album se contentait d’être noté seulement sur le nombre de titres accrocheurs ça se saurait… Alors oui le reste est peut être un peu moins évident mais le tout reste très facile à écouter pour un peu qu’on apprécie ce genre. Car Aloe Blacc joue la carte du crooner soul qui lui va comme un gant avec des arrangements des plus soignés. Durant tout l’album, les cuivres seront à l’honneur, quand on entend une guitare cela va souvent de paire avec la wah-wah. Pourtant l’élève n’imite jamais ses maitres, il se contente d’appliquer une recette bien à lui et qui se révèle être une réussite. Pas rétro pour un sou, Cet album est bel et bien ancré dans cette décennie.

Si on fera l’impasse sur quelques titres (le très soigné Momma Hold My Hand mais un poil poussif à mon goût), on se jettera sur les nombreuses perles comme Take Me Back où l’orgue Hammond est à l’honneur soutenu par des chœurs de grande classe. Classe est sûrement le mot qui convient le mieux à ce Good Things. La pochette est classe, la voix est classe, le mec est classe… TOUT est classe et ce serait une belle erreur que de passer à côté de cet excellent disque auquel on souhaite un succès comparable au Back To Black d’Amy Winehouse dont la tâche se révèle loin d’être aussi insurmontable qu’on aurait pu le penser vu le buzz dont le bonhomme est en train de vivre en ce moment…

En écoute aujourd’hui, la reprise impeccable de Femme Fatale du Velvet UndergroundAloe Blacc s’approprie totalement la chanson dans cette relecture complète et qui est aussi l’un des grands moments de ce Good Things.



Extrait de l'album : Good Things
sortie le : 28 septembre 2010
Label : Stones Throw
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite

Des chroniques (cherché vite fait) :

Deux très bonnes :
I Left Without My hat
De la lune on entend tout
Une moins bonne :
Fanou And Co

Semaine 38 : Swans - My Father Will Guide Me Up A Rope To The Sky [Young Gods Record]

Comme quoi, c'est parfois dans les vieux pots qu'on trouve la meilleure confiote, Swans vieux groupes (leur photo myspace est là pour confirmer que le groupe a du vécu...) des années 80/90 refait surface après un silence long de plus de dix ans.



Je n'attendais rien de cet album. Comment aurait ce été possible puisque je ne connaissais même pas l'existence de Swans. Pourtant, sans le savoir, j'avais déjà écouté le travail d'un des membres avec The Angels Of Light, et le sublime album We Are Him. Un mélange de rock americana et de folk déglingué où l'on retrouvait derrière le micro un certain Michael Gira qui n'est autre que le leader de Swans. Si je l'avais su il y a deux semaines quand je faisais mon petit marché discographique, je me serais sûrement jeté sur ce disque mais dans l'ignorance la plus totale, ce disque a failli passer à la trappe...

Me baladant de myspace en myspace armé de ma liste des artistes ayant une actualité discographique je tombe sur « l'espace » de Swans et sur le titre Eden Prison. Pas pour moi. Trop bourrin, fait par des machins sans âges, album qui veut faire croire qu'il est couillu alors que ce n'est que de la branlette (avis donné en 30s)... Alors je passe. Puis par un heureux hasard me trouvant avec un nombre d'albums insuffisants. Je reviens sur My Father Will Guide Me Up A Rope To The Sky mais cette fois ci en commençant par le début. La vision alors du groupe fut toute autre. Des carillons! Voilà comment débute ce disque, un festival de carillons clinquants! Le groupe n'étant pas là pour déconner non plus, les guitares sur un rythme martial font leur entrée, et s’il n'y a pas vraiment de mélodies marquantes, le son suffisamment puissant et étonnant ravit nos oreilles. Au loin des instruments non identifiés rugissent. Michael Gira et sa bande créent un univers fascinant et inquiétant, et ce n'est que l'introduction, le titre débutant qu'au bout de 3 minutes 30 accompagné par ces fameux carillons bien plus discret. La voix grave et belle du chanteur surgit alors. A l'image de la musique, il y a en elle quelque chose de menaçant tout en étant attirante.

Dès le titre d’ouverture, on est quelque peu surpris par cette composition longue de 10 minutes, captivante mais difficile d’accès. Avec la chanson suivante on découvre l’autre facette de Swans, plus folk, plus calme et moins semée d’embûches, Reeling The Liars In ne manque pas de charme et pourra plaire même aux plus réticents aux groupes qui ont tendance à tout faire péter pendant un laps de temps assez long. Ainsi durant tout l’album, ces vieux briscards alternent entre titres acoustiques et rock, tout en étant en recherche continuel de sons innovants. You Fucking People Make Me Sick par exemple et sa conclusion basée sur un piano et des cuivres menaçant est en tout point remarquable.

De son introduction étourdissante montrant tout le savoir faire du groupe pour proposer un contenu original, en passant par tous ces titres d’une puissance sonore et d’une qualité d’écriture rarement égalées cette année on arrive à ce final où les instruments usés se sont tus, épuisés par la tâche/l’exploit qu’ils viennent de réaliser. Résonne alors encore la voix de Michael Gira grave et puissante entonnant son refrain. Toujours debout, la retraite n’a pas encore sonné pour lui et on espère encore quelques albums de cet acabit même si la tâche va se révéler inévitablement difficile vu la qualité de ce dernier.




sortie le : 23 septembre 2010
5 titres en écoute à droite.
Myspace

Des critiques positives chez :
Random Songs
Playlist Society
Brainfeeders & Mindfuckers
Interlignage
Foutraque
666

Des critiques négatives chez :
.
.
.
Personne (pour l'instant)

Fennix

Laissé pour mort depuis plus d'un an, "promenade sur myspace" revient! Le principe : Présenter un artiste découvert sur myspace avec pour contrainte de toujours chercher dans la liste d'amis de celui dont on a parlé la semaine (plutôt l'année ici) précédente. Le dernier en date était Pizazz, aujourd'hui : Fennix, originaire du Michigan.

Les membres de Fennix sont jeunes, très jeunes même puisqu’ils doivent avoir entre 16 et 18 ans et ne doivent pas prendre au sérieux ce groupe au profit de The Crooks, le projet de leurs débuts qui pratique un Blues/rock psychédélique des plus banals (gonflant même). Et c'est bien là le problème car Fennix semble être une vaste blague alors qu'il y a bien plus de talent ici que dans l'autre groupe qui a déjà sorti un album.

Seulement deux titres sont en écoute, mais quels titres! Il y a d'abord Black And White, qui laisse développer une jolie mélodie constituée de nappes de synthés et d'un piano suivi par une batterie des plus rythmées ainsi que d’une voix à l'écho bien développé. Arrivé au milieu, c'est la cassure, le tout étant plus enjoué et les effets sonores plutôt bien utilisés avant l'explosion finale qui rappelle alors Electric President dans cette volonté de donner un côté très aérien et mélancolique à leurs mélodies. La seconde et la meilleure s'intitule In Dream et évoque le fantôme des Kinks, après une agréable introduction piano détraqué/voix en chœurs, le tout s'emballe. Résolument plus pop , le titre possède la même construction que le précèdent (cassure, final qui décolle...) pour notre plus grand plaisir.

Fennix met à disposition deux titres qui sont loin de faire tâche mais il est dommage de voir ce talent gâché par un manque d'implication évident. On leur souhaite donc un échec retentissant avec The Crooks et beaucoup de réussite pour Fennix, un vrai groupe original et charmant comme on aimerait entendre plus souvent sur la toile.


Myspace

Jeudi 23 septembre : Frankie Rose And The Outs - Candy

Tiens c'est marrant, quand on écoute cet album on pense tout de suite à pleins de groupes qui ont explosé cette année. Ces groupes qui sentent bons l'œstrogène et qui jouent au jeu de celui qui sortira l'album le plus couillu. Et c'est un peu normal puisque cette fameuse Frankie Rose a tourner autour de tout pleins de ces groupes. Et là, attention, ça se complique:

Donc, Frankie Rose commence sa carrière de musicienne en 2007 chez les plus ou moins respectables Vivian Girls (Girls Only), groupe de garage rock prônant le Riot Grrrl. La hype tardant à monter, elle les quitte en 2008 et sera remplacée par Ali Koehler qui les quittera à son tour car elle aussi trouvait que le groupe manquait de hype attitude, et rejoindra alors Best Coast qui lui, au moins, est un groupe hype ! Ensuite Frankie rejoint les excellents Crystal Stilts mais le manque de filles (et de hype) dans le groupe se faisant cruellement sentir elle repart 1 an à peine pour accompagner les très hype Dum Dum Girls (Girls Only) (Hype qui s'est très vite cassée la gueule. Frankie Rose qui commence alors en avoir marre de trainer sa valise à roulette dans tout le pays pour accompagner des groupes plus cons que les autres n'a donc pas tardée à se barrer. Car oui, les histoires de gonzesses entre crêpage de chignon et séance de manucure, c'est chiant. Alors mademoiselle girouette a décidée de fonder son propre groupe et ne plus être emmerdée. Quelques Gugus répondant aux noms de Outs qui passaient dans le coin suffis à la princesse pour former son band et que s'appelorio Frankie Rose And The Outs. Une légende était née.

N'empêche, ce paragraphe peut paraitre con, et pourtant, on tient là presque toutes les bases de ce premier album. Presque, car là où Frankie Rose à attirée mon attention plus que les autres, c'est dans cette capacité à écrire ces chansons garages un peu rêveuse, très douce, laissant de temps en temps reposer nos oreilles, contrairement à ses camarades de classe (excepté Best Coast que je n'ai pas écouté encore, et Crystal Stilts, encore un cran au dessus). Et pour une fille qui revient de loin et qui est à l'origine une batteuse, elle surpasse ces copines au niveau des mélodies bien plus réussies. Plus pop, mieux foutu et moins rébarbatifs font parties des qualités de cet album que Dum Dum Girls et Vivian Girls n'ont pas. Et si certains titres laissent de marbre, on ne boudera pas notre plaisir pour une fois qu'on apprécie réellement le travail réalisé par l'un de ses groupes hype ou pas.

En écoute aujourd'hui, Candy où les musiciennes montrent qu'elles ont les mains lourdes sur leur instrument mais le chant aérien, et qui n'hésite pas à convoquer quelques synthés à la fin du titre même si un peu "d'esprit garage" doit partir avec.



Extrait de l'album : Frankie Rose And The Outs
sortie le : 21 septembre 2010
Label : Slumberland
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite

Mercredi 22 septembre : Wu Lyf – Spitting It Concrete Like The Golden Sun God

Pour la reprise en activité du blog, j’ai décidé de faire les choses bien et de reprendre tous les vieux topics pas mis à jour depuis un bail (ça tombe bien en plus vu que cette semaine est relativement calme en matière de sorties discographique). Puisque l’on est mercredi, c’est donc clip !
Et quoi de mieux qu’une bonne claque musicale pour commencer avec Wu Lyf, un groupe qui se la joue mystique et dont on ne sait finalement que peu de choses excepté qu’ils sont originaires de Manchester. Loin des groupes hypes à guitare que la perfide Albion nous refile souvent, ces quatre jeunes gens aux pseudos rigolos (Gino Lungs, Skinny Fists…) nous livre en mise en bouche une vraie pépite tribale. Rondement menée par une batterie affolante et quelques clappements de mains, Wu Lyf bouleverse. Bouleverse tout d’abord parce que la guitare qui rappelle un peu le dernier Wild Beasts est limpide et rêveuse. Bouleverse aussi par ces cris déchirants qui n’ont pas à rougir de la voix de Frank Black. Enfin, bouleverse, par son clip violent mais soigné réalisé par un novice, ami du groupe. Une vidéo qui regorge d’une multitude de bonnes idées (l’apparition du groupe dans le lac, la femme noire enduit de peinture de toutes les couleurs sur le fond blanc, le dernier plan…).

Ce premier titre est annonciateur d’un bel avenir pour Wu Lyf qu’il faudra s’empresser de voir aux Transmusicales cet hiver où ils donneront leur second concert en France après le Midi Festival qui a mis tout le monde d’accord.

WU LYF-spitting it concrete like the golden sun god from LYF film on Vimeo.





Réalisé par Jamie Allan
Myspace

Mardi 21 septembre : The Hundred In The Hands - Pigeons

Cet été, comme un parfait blogueur/Indie Kid qui avait bien appris sa leçon, le weekend du 15 août était synonyme de Route du Rock. Haaa Saint-Malo… Sa plage, ses remparts, sa pluie… Ce dernier mot a d’ailleurs rimé avec notre samedi qui a failli coûter la vie à mon portable et qui nous a empêchés de voir les premiers concerts pour cause de on-a-pas-de-bottes-c’est-trop-la-merde-il-nous-faut-des-bottes… Mission qui s’est révélée être un semi-échec au passage… Alors, bon, le temps d’oublier cette histoire, de boire un peu, tout ça, tout ça… Foals commençait déjà à jouer. On avait loupé The Hundred In The Hands, ce groupe Américain dont je n’avais jamais entendu parler avant leur programmation au Fort Saint-Père, pourtant signé sur le prestigieux label Warp souvent félicité sur ce blog pour son ouverture musicale.

Aujourd’hui c’est donc rattrapage, puisque leur premier album sobrement intitulé The Hundred In The Hands vient de sortir, un album qui laisse une place de choix aux synthés dont les mélodies sont assurées par Eleanore Everdell la chanteuse, tandis que Jason Friedman officie à la basse. De ce duo peu commun, on obtient ce mélange étrange entre un univers à la Florence Welch, du disco, et de l'électro-pop. Si dans un premier temps l’enrobage est des plus alléchants, l’indigestion se fait vite sentir, la faute à quelques titres dont on se serait bien passé par leur manque de mélodies marquantes. Là où le duo gagne ses galons, ce n’est pas par leur originalité mais plutôt par ces refrains entêtants lorgnant sans vergogne vers la musique FM.

C’est donc avec plaisir et non sans surprise qu’on assiste à un véritable virage artistique en guise de conclusion :trois titres bien plus rock, où la basse est laissée de côté en faveur d'une guitare au son digne des groupes de rock FM des 80's comme le témoigne Gold Blood . Si on se pose parfois des questions sur certaines de leurs influences un poil douteuses, on ne rechigne pas face à l’énergie dégagée durant les 10 dernières minutes de ce disque qui clôturent sur un point positif The Hundred In The Hands.

Au final, peu de regrets après ce disque, car si je n’ai pas trouvé de bottes, l’ensemble de pêcheur n'était pas mal non plus et la quantité de bières ingurgitées avant les concerts m’aura permis de supporter le show de Massive Attack. Non, pas de regrets, excepté le fait de ne pas avoir pu admirer le joli minois de la chanteuse…

En écoute aujourd’hui, Pigeons, petit plaisir coupable qui a plus tendance à concurrencer Kylie Minogue et Lady Gaga plutôt que Blondie et Siouxsie And The Banshees.




Extrait de l'album : The Hundred In The Hands
sortie le : 21 septembre 2010
Label : Warp
Myspace (L'album est en écoute intégrale.
En écoute dans le lecteur à droite.

Lundi 20 septembre : Abe Vigoda - Dream Of My Love (Chasing After You)

Il était temps après de loooongues vacances de revenir aux affaires (promis, cette fois, je n’arrête pas après un article… Enfin je vais essayer). Et histoire de se remettre de cet été, quoi de mieux qu’un album de tropical punk ? Ça tombe bien, Abe Vigoda qui m’avait tout émoustillé avec leur Skeletons revient avec Crush, sauf que les quatre Californiens ont décidé de pourrir mon retour… En effet, Crush n’est pas du tropical punk genre peu répandu pour s’engouffrer dans la brèche de la cold-wave comme le quart des groupes de rock aujourd’hui. Super… Encore pourrait-on les excuser de cet affront s’ils avaient signé un album avec des compositions chiadées, mais ce n’est pas le cas non plus…

Décidément, Abe Vigoda veut réellement gâcher mon retour. Pire ! C’est peut être l’un des plus mauvais albums que j’ai écouté cette année ! A l’image du titre Crush qui donne le nom au disque on se retrouve nez à nez avec du vulgaire rock de stade comme si Abe Vigoda s’était acoquiner avec des groupes affreux comme The Bravery. Mais là ou on atteint le pompon c’est bien au niveau du chant puisque il est simplement méconnaissable, et le chant assimilable à celui d’un fou furieux a laissé place à celui d’un Emo romantique.

Pourtant on retrouve parfois de bonnes idées dans cet album, des guitares grinçantes qui rappellent le bon vieux temps sur les refrains de November, ou le final We Have To Mask qui rappelle peut-être les années 80 de MTV mais qui a le mérite de posséder une quelconque mélodie. Mais à côté, on se retrouve avec un songwriting poussif de bas étages qui est censé montrer une volonté de produire une musique taillé pour les stades alors qu’ils ne sont même pas capable de remplir une salle de taille modeste.

En résumé, Crush est lourd et fatiguant, ce qui est aussi la description parfaite du chant qui en a fini de hurler comme un chien enragé. On perd un groupe prometteur et original pour une énième copie d’un genre éculé jusqu’à la moelle. Le pauvre Abe Vigoda (le vrai, l’acteur), lui-même doit sérieusement tirer la tronche, lui qui a joué de nombreux rôles variés mais qui n’avait jamais fais la pute, le groupe de Chino vient de combler ce manque.

En écoute aujourd’hui, November qui n’a d’affreux que le chant ce qui est plutôt pas mal pour cette (humm) œuvre…

Edit : Ben en fait ce ne sera pas November parce que Grooveshark veut aussi pourrir mon retour donc à la place cette vidéo glanée sur internet où vous pourrez admirer toute l’étendue des dégâts avec le titre Dream Of My Love (Chasing After You).

Extrait de l'album : Crush
sortie le : 20 septembre 2010
Label : Bella Union
Myspace






Kennel District en pense bien des choses...