Mercredi 29 septembre : Katerine - Liberté

5 ans, 5 ans que le petit Philippe ne nous avait pas livré un nouveau disque, parce que depuis son carton interplanétaire mérité avec Robots après tout, le Vendéen a plus été occupé entre des apparitions dans divers films, des collaborations avec des artistes et des bouquins à publier. Ce grand fou n'a pas eu vraiment le temps de revenir à son premier amour mais c'est dorénavant chose faite avec le sobrement intitulé, Katerine. Et quand il revient, il ne fait pas les choses à moitié avec la présence de 24 titres! Résolument plus rock, le fait d’avoir tourné avec les Little Rabbits pour sa précédente tournée a dû lui donner pas mal d’idées puisque son dernier opus laisse une grande place au trio guitare/basse/batterie. La banane, premier extrait à avoir été dévoilé, nous laissait présager un disque de haute tenue puisque ce titre était tout simplement un grand "fuck" à tout un pan de la société accompagné par une guitare simple mais diablement efficace.

Une fois le disque commencé, on déchante vite. Après les premiers titres plutôt honnête (notamment le très drôle et charmant la reine d'Angleterre qui aurait pu s'appeler facilement le président de France), la perplexité s'installe dès le quatrième titre, une chanson insupportable où Katerine chante l'alphabet à l'endroit puis à l'envers... Au fil de l'écoute le sentiment de doute est remplacé par une certitude, "c'est quoi ce disque"?! Chez Katerine il y a toujours eu des sens cachés, donnant une certaine ambiguïté dans les titres tournant son effroi et ses inquiétudes en dérision ce qui faisait de lui un grand parolier, de même pour les mélodies jamais en reste. Ce qui est étrange c’est que l’on retrouve ces caractéristiques mais tout y est minimalisé… Il est fréquent par exemple d’entendre durant la totalité du titre les mêmes mots répétés inlassablement (la déclaration d’amour J’aime tes fesses par exemple, inspiré du fameux je t’aime moi non plus de Gainsbourg). Et avouons le, c’est lourd. Si les pitreries font rire deux minutes, on a quand même une moitié du disque où l’on ne comprend pas où il veut en venir… (Moustache, les derniers seront toujours les premiers, le rêve…)

Le reste des titres tournent autour de lui ou de nous c’est selon, les inquiétudes ayant disparu pour afficher une sérénité étrange acceptant les travers de notre monde et de soi-même (des bisoux, Il veut faire un film). En fait, tout est résumé sur le très drôle Philippe où une gamine demande sans cesse « Comment tu t’appelles ?» le chanteur répondant inlassablement « Philippe » avant de terminer par un grandiose « Ta gueule ». On n’aimerait pas arriver à cet extrême avec le chanteur même si, il a posé une sérieuse option vers cette direction. Ressaisis-toi nom de dieu !

En écoute / "visionnage", Liberté l’un des meilleurs titres du disque Katerine qui résume parfaitement la société dans laquelle on vit, illustré par un match de basket pas franchement équitable…





Réalisé par Gaëtan Chataigner
Extrait de l'album : Katerine
sortie le : 28 septembre 2010
Label : Barclay
Myspace

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