Semaine 11 : J Mascis - Several Shades Of Why [Sub Pop]



Depuis le retour sur le devant de la scène de Dinosaur Jr., Joseph Donald Mascis a décidément la patate ! Après deux excellents albums signés sous le nom du groupe légendaire il nous vient cette fois ci seul pour un disque acoustique. Enfin, seul n’est peut être pas le terme approprié sachant que de nombreux invités prestigieux viennent se joindre à la fête. On y trouve du beau monde comme Pall Jenkins (The Black Heart Procession), Ben Bridwell (Band Of Horses), Kevin Drew (Broken Social Scene) et Sophie Trudeau (Godspeed You! Black Emperor) qui viennent se taper un bœuf avec l’ancien. Mais ce n’est pas tout ! Il ne faudrait pas oublier surtout un petit jeunot dont on a parlé il n’y a pas longtemps… Je vous le mets dans le mille, Kurt Vile est aussi de la partie.

Tout ces peoples sont, bien sûr, juste là pour habiller les compositions de J Mascis qui a défaut d’être innovantes sont renversantes. Parce que oui, on le connaissait agité au point de nous donner envie d’enfiler des chaussettes hautes et skater sur les spots de Paris (à défaut de L.A…), mais c’est ici une toute nouvelle facette que l’homme à la longue chevelure argenté nous propose. Ici, pas de riffs obsessionnels, pas de batteries ravageuses ni de basses percutantes, non, un simple homme avec juste une guitare pour nous dévoiler une nouvelle facette de son talent. C’est là la grande et bonne surprise de l’album, le changement est radical par rapport à Dinosaur Jr., hormis la voix de J Mascis, facilement reconnaissable, jamais on aurait cru entendre un tel disque de sa part. Il y a bien quelques solos de guitares électriques bien senties (Where Are You) mais rien de suffisamment marquant pour faire le rapprochement.Several Shades Of Why est donc loin d’être un disque original, mais propose une ambiance qui s’instaure peu à peu. Ce disque est un peu la bande son idéale d’une belle fin de journée d’été, le soleil se couchant au loin. C’est un « feel-good music », rappelant avec un brin de nostalgie la période adolescente. Si Several Shades Of Why est l’album de la semaine c‘est surtout pour ça, pour les sensations qui s’en dégagent. C’est aussi un disque déchirant, le morceau final, What Happened, superbe apothéose, nous emporte avec ses guitares électriques plaintives qui emportent tout sur leur passage, le titre éponyme, lui, nous berce paisiblement par son violon bouleversant.

Seul ou accompagné, Joseph Donald Mascis a une nouvelle fois fait preuve d’un remarquable talent pour signer dix compositions à l’épreuve du temps qui nous renvoie à une époque disparue depuis longtemps. Cette fois ci, à défaut de nous faire bouger la tête, on se contentera d’un sourire timide qui pourtant, en dit long sur le plaisir provoqué par Several Shades Of Why.



sortie le : 15 mars 2011
5 titres en écoute à droite.
Myspace

Pour :
Tasca Potosina
Interlignage
Mowno
Pinkushion
Playlist Society
...

Contre :
Tasca Potosina
...

Vendredi 18 mars : The Dodos - Sleep

En 2008, je découvre comme beaucoup de monde The Dodos, et quelle rencontre ! Visiter, leur deuxième album, fut un véritable coup de cœur. Pendant une heure entière, le duo composé de Meric Long (guitare/chant) et Logan Kroeber (batterie) nous enchantait par leurs compositions somptueuses qui naviguaient entre sauvagerie et mélancolie. Visiter reste à ce jour un album marquant qui donna un sacré coup de fouet à la scène folk de l’époque en proposant un concept original. La batterie très présente tapait de toutes ses forces tandis que les guitares étaient souvent énervées contrastant à merveille avec la voix de Long beaucoup plus mélancolique.

La suite, ne fut pas des plus joyeuses pour ce sympathique groupe, Time To Die, reçut des avis beaucoup moins élogieux, en reprochant le son trop lisse dont le producteur Phil Ek (Fleet Foxes, The Shins) doit être en partie responsable. Pourtant, ce disque n’avait rien de honteux, au contraire, The Dodos, allait de l’avant en faisant évoluer leur musique, sans perdre leur identité, et surtout, en gardant un talent intact pour l’écriture. Ces mauvaises critiques auront pourtant raison du duo : éviction du musicien Keaton Snyder, embauché à l’occasion de Time To Die pour habiller leurs chansons de vibraphones, et retour en arrière en reprenant le producteur John Askew qui avait œuvré sur Visiter.

Indéniablement, No Color se rapproche beaucoup de leur chef d’œuvre mais il faut avouer que lorsque l’on décide d’évoluer à deux, les possibilités sont vite limitées et le tournage en rond arrive vite. C’est ce qui se produit sur ce disque. The Dodos reviennent aux basiques au détriment de la prise de risque mais c’est bien là le seul point que l’on peut leur reprocher, car force est de constater que The Dodos n’ont rien perdu de leur génie sur ce quatrième album. On remarque même quelques ajouts, anecdotique certes, mais du plus bel effet. Ainsi, la rouquine Neko Case vient prêter main forte sur de nombreux titres en y ajoutant quelques cœurs ici et là. On remarque aussi l’arrivée du violon qui fait quelques merveilles notamment sur le final bouleversant de Companions. Avec ces quelques ajouts, le son se fait beaucoup plus dense, d’autant plus qu’il est rare de n’entendre qu’une seule guitare. Tapi dans l’ombre, l’électricité gronde et nous réserve quelques accords rageurs du plus bel effet.

Mais la principale qualité du disque reste ce contraste permanent entre la voix et les instruments qui ont encore gagné en complexité. Il n’y a qu’à écouter le jeu de Meric Long sur Don’t Stop. Incroyablement doué, le guitariste dévoile de fantastiques arpèges joués à une vitesse affolante. Que dire de Logan Kroeber qui retrouve avec No Color une précision, une rapidité et surtout une force dans l’exécution qui est faite de ses percussions.

No Color nous permet de retrouver ces deux garçons qui nous avaient tant charmés à l’époque. Mais à quel prix ? Ce retour en arrière laisse la désagréable impression de voir un groupe tant aimé faire du surplace. Mais à côté, on a 9 titres sublimes, à la fois beaux et énervés qui nous laissent des étoiles pleins les yeux. Entre ces deux points de vue, je ne sais pas vous mais moi, mon cœur a déjà tranché.

En écoute aujourd’hui, Sleep, parfaite synthèse de la chronique ou vous entendrez : des guitares électriques et acoustiques, Neko et un violon pour un résultat qui frôle l'excellence... Comme c’est toujours le cas chez The Dodos.



Extrait de l'album : No Color
sortie le : 14 février 2011
Label : French Kiss
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite

Pour :
Funk You Dear
Feu à volonté
Tasca Potosina
Hop
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Contre :
...

Semaine 10 : Kurt Vile - Smoke Ring For My Halo [Matador]



Parfois, il y a des artistes qui vous échappent, que vous croisez un temps avant de disparaitre aussi tôt jusqu’à en oublier leur existence. Kurt Vile est assurément de ceux là. Ma rencontre avec ce jeune compositeur fût avec le premier album de The War On Drugs, son groupe formé avec Adam Granduciel qui m’avait laissé un bon souvenir mais dont je serai incapable de vous fredonner le moindre air. Depuis, Kurt Vile a quitté le groupe et je ne sais même pas quel est son degré de participation dans ce disque ni même si il est crédité. Il faudra attendre fin 2009 pour que je puisse enfin situer ce jeune compositeur avec le titre Freeway, un rock FM qui me faisait penser au générique d’Alerte à Malibu (!), au soleil et à la plage… C’est le premier souvenir marquant que je garde de Kurt Vile qui ne se concrétisera pas le soir où j’assistai à un concert en ouverture de Noah Lennox. Je m’attendais à un concert rock mais ce fut intimiste, caché derrière sa longue chevelure tout droit sorti des années 80, Kurt vile déballait quelques chansons folk que j’écoutais d’une oreille discrète.

C’est donc en 2011, il y a quelques semaines, que je fis ma première et véritable rencontre avec ce jeune homme qui ne semble pas dépasser les 25 années. Smoke Ring For My Halo, son quatrième album, continue dans une veine folk, nous sommes loin du rock de Freeway mais soyons heureux, la qualité est là. Dès le premier titre, Kurt Vile développe un folk aérien, rêveur et mélancolique, on est charmé instantanément. Malgré son jeune âge, cet enfant prodige fait preuve d’une maturité, à la frontière du chant et du parlé. La voix se fait grave et profonde et son interprétation n’a d’égal que ses compositions remarquables. Kurt Vile évoque souvent un Dylan moderne auquel on aurait rajouté quelques touches psychés, un son plus espacé laissant pleinement le compositeur dévoiler son talent.Smoke Ring For My Halo est un disque difficile à chroniquer car c’est l’évidence même. Touché par la grâce chaque composition est limpide. Sans rien inventé Kurt Vile écrit des titres aux allures de classique Folk/Rock, c’est un disque songeur qui laisse à l’auditeur le temps d’apprécier chaque note de son jeu libéré. Les cordes résonnent dans nos oreilles, elles nous caressent délicatement le tympan, on frissonne parfois sur quelques refrains à la beauté irréelle (On tour). On pense à un Bradford Cox solo qui, comme lui, nous transcende avec une poignée d’accords car à l’image de ce dernier, Kurt Vile semble au sommet de sa créativité. En alliant productivité et qualité il représente peut être l’un des futurs grand songwriter Américain. Peut être je me trompe, je connais si peu ses œuvres plébiscités un peu partout mais Smoke Ring For My Halo fait preuve d’un talent véritable en terme de compositions où l’on est troublé par si peu de choses.

C’est au final lorsque que le son se fait plus ample, ou lorsqu’il ressort la guitare électrique que Kurt Vile convainc le moins sans nous rebuter. Le véritable génie du disque se trouve dans les chansons dépouillés jusqu’à l’os, les plus contemplatives qui nous laissent un goût de nostalgie dans la bouche. Il nous rappelle alors, une époque glorieuse où tout était à faire. Smoke Ring For My Halo est un beau disque, sans aucune originalité mais dans lequel on n’hésitera pas à y revenir et se lové une fois de plus dans ces quelques compositions grandioses signés par un jeune artiste à surveiller de très près.



sortie le : 7 mars 2011
5 titres en écoute à droite.
Myspace

Pour :
Pinkushion
Tasca Potosina
Brainfeeders & Mindfuckers
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Contre :
Between The Lines Of Age
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Semaine 9 : Lykke Li - Wounded Rhymes [LL]



Retour en 2008. Lykke Li, à peine 22 ans sort son premier album. Une belle réussite qui comptait un grand nombre de tubes : Dance, Dance, Dance, Little Bit, Let It Fall et surtout I’m Good, I’m Gone, une chanson touchante, porté par un héroïsme capable de déplacer des montagnes qui finit à l’époque, seconde du classement des meilleurs chansons de 2008. A peine 22 ans et pourtant Lykke Li était devenue un bel espoir pour le pays d’adoption de la pop qu’est la Suède. Bien sûr, son premier album n’était pas parfait et pouvait faire mieux en termes d’homogénéité. Youth Novels ressemblait beaucoup à une compilation de ses meilleures chansons mais qui avait tendance à partir dans tous les sens. Pas de parti pris ou de direction, mais des chansons aux styles bien différents qui faisaient défaut à la cohérence de l’album.

3 ans plus tard, il est temps pour Lykke Li de confirmer ou non tout le bien qu’on pense d’elle. Tout a mal commencé d’ailleurs avec son premier single Get Some, un titre pas forcément désagréable mais loin de l’excitation provoqué par ses précédents titres. Basé sur des rythmiques tribales, les sonorités se font bien plus sombres, le chant de la Suédoise plus rentre dedans mais on ne peut s’empêcher de penser que ces innombrables effets cachaient la pauvreté de sa composition. Il faudra attendre I Follow Rivers, le deuxième single de la demoiselle pour retrouver confiance en elle sans être subjugué par un titre qui, une nouvelle fois, joue beaucoup trop sur les rythmiques.C’est donc avec quelques doutes que je me lançais dans le toujours difficile deuxième album en me préparant à une semi-déception. Heureusement, Youth Knows Pains, le titre d’ouverture efface toutes les incertitudes et nous fait retrouver la foi que l’on avait en elle. D’entrée, la musique est sombre, tapageuse par son synthé ne se situant pas très loin d’un orgue et ses rythmiques martiales. Très vite on se rend compte que Lykke Li a décidé de revoir ses ambitions à la hausse. Le son est bien plus dense et plus puissant. On ne rigole plus. Derrière on retrouve aussi la jeune artiste des débuts sur des refrains plus sensibles qui font mouches au point de vous hérisser les poils de vos bras.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les deux premiers singles sont très loin d’être ses meilleures chansons mais paradoxalement se révèlent très agréable à écouter sur l’album grâce à une cohérence qui faisait défaut sur son premier disque. On pense notamment au bienvenue Get Some qui vient remettre un peu d’aplomb au disque après le délicieux Unrequited Love, ballade rétro où Lykke Li se retrouve seule face à une guitare et quelques chœurs doo-wop du plus bel effet. La plus belle surprise de Wounded Rhymes est justement de ne pas voir une Lykke Li se reposer seulement sur l’effet de quelques rythmiques percutantes. On retrouve ainsi la chanteuse dans des titres bien plus intimistes qui fonctionnaient à merveille par le passé comme sur l’émouvant I Know Places, un titre purement acoustique, quasi-religieux par son utilisation des silences.

Avec son deuxième album, Lykke Li gagne sur tous les tableaux. Si les compositions ne font pas mieux que sur Youth Novels, elles ne font pas moins bien. Wounded Rhymes gagne surtout en homogénéité, en cohérence et en puissance sans avoir perdu au passage sa sensibilité à fleur de peau. A ce niveau là, Lykke Li n’est déjà plus un nouvel espoir pour la pop Suédoise mais une artiste confirmée qui, on est sûr, n’a pas fini de nous époustoufler.



sortie le : 28 février 2011
5 titres en écoute à droite.
Myspace

Pour :
Feu à volonté
Des oreilles dans Babylone
Kub3
Mowno
Brainfeeders & Mindfuckers
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Contre :
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Get Some


I Follow Rivers

Samedi 5 mars : Botibol - We Were Foxes

On n’arrêtera pas de répéter à quel point la pochette d’un album est importante. C’est par son visuel que je me suis intéressé à la musique de Botibol, un drôle de nom adopté par ce Bordelais qu’on n’aurait jamais cru originaire de chez nous au premier abord. Loin de la chanson Française, l’artiste est allé puiser son inspiration outre atlantique, en particulier dans la nouvelle scène Folk Américaine.

C’est sûr, Botibol ne fait pas dans l’originalité mais il a réussi à piocher le meilleur du meilleur des groupes qui résonne dans chacun de ses titres. Ainsi, on pense à Bon Iver sur Walk Slowly et Joe Cowboy avec ses chœurs tutoyant les cieux, tandis que Through The Mountains nous renvoie dans les grandes plaines Américaines en compagnie de Fleet Foxes. Mais la principale influence reste Jeff Buckley, à la limite du mimétisme vocalement, A Small Light In the Dark pourrait être une chanson retrouvée du regretté songwriter qui aura fait pleurer tant de rockers au cœur de pierre.

Born From A Shore reste malgré toutes ces références un très beau disque de folk. Alternant les morceaux avec plus ou moins d’instruments, Botibol nous enchante tout autant, que ce soit seul derrière sa guitare pour des moments de pure beauté (Dancers), ou en compagnie d’autres pour des passages bien plus jubilatoires (Friends).

Bien sûr en tant que membre du club « Buckley me les casse », les morceaux en forme d’hommage trop appuyé finissent par lasser mais il y a à côté tant de bons titres que l’on ne lancera pas ce disque aux oubliettes aussi tôt.

En écoute aujourd’hui, We Were Foxes, qui, il me semble, est le seul morceau à contenir des paroles en Français certes toutes simples mais qui depuis me lâchent plus. « Sur le goudron, brûlant, nous courons vers la mer » sont les quelques mots qu’il ne cesse de répéter au point de les ancrer insidieusement dans nos têtes.



Extrait de l'album : Born From A Shore
sortie le : 28 février 2011
Label : HipHipHip
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite

Pour :
Indie Rock Mag
Muzzart
Benzine Mag
Ground Control To Major Tom
Des oreilles dans Babylone
Stars Are Underground
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Contre :
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Mercredi 2 mars : Stupeflip - Stupeflip vite!!!

Vous croyiez qu’ils étaient morts ? Que la race humaine avait réussi à se débarrasser de cette vermine ? Vous vous trompiez ! Il est vrai que King Ju et ses comparses reviennent de loin. Remerciés par une maison disque, qu’ils attaqueront en vain. Mais le CROU n’allait pas rester sur une défaite. 6 ans après Stup Religion, ces pieds nickelés sont donc de retour.

Mine de rien leur flow bondissant et leurs paroles bien troussées nous ont manqué. Les années ont passé mais Stupeflip n’a pas perdu de son talent quand il s’agit de faire rimer les mots. On rit bêtement quand ils écrivent une lettre à notre Mylène nationale ou sur Gem lé moch’ déclaration d’amour aux oubliées qu’ils trouvent "toutes vachement plus cool, du ptit boudin au nez qui cool, au gros tas de boue qui fend la foule". Les réduire à quelques blagues potaches ne seraient pas leur faire justice car ils savent aussi bien se faire touchant quand ils défendent le plus faible (Le spleen des petits) qu’inquiétant sur le premier single monumental et torturé la menuiserie.

Stupeflip alterne autant les thèmes que leur musique qui ne cesse de passer de genres en genres. La pop, l’électro, le rock et le hip hop se côtoient quand ils ne se retrouvent pas dans un seul et même titre. A force de jouer à ce petit jeu, ces excités nous perdent en route, bien qu’on ne sache pas trop s’ils sont ironiques dans leur musique même comme sur ce petit blouson en daim diffusé sur la chaine de radio ringarde 72.8.

Vous ne comprenez rien ? C’est normal. Moi-même je ne saisis pas trop, car l’album possède un concept assez flou où plusieurs entités gravitent autour. Dès le début, nous sommes prévenus, « En cet an de grâce de 2999, le CROU n’était plus ». On se retrouve alors sur fond d’apocalypse, embarqué dans une histoire où la démoniaque menuiserie est gênée par Pop Hip qui aime la radio 72.8.

Vous ne comprenez toujours rien ? C’est normal. Le mieux est d’écouter cet album certes trop long mais qui contient suffisamment de compositions pour ravir aussi bien les fans de Hip Hop que les autres, car Stupeflip reste un groupe Français sans égal qui brille par un songwriting et une écriture brillante.

En écoute aujourd’hui, Stupeflip vite!!!, la première vraie chanson qui ouvre l’album en grande pompe.



Extrait de l'album : The Hypnoflip Invasion
sortie le : 28 février 2011
Label : Etic System
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite.

Pour :
Presque fameux
The Morning Music
Geekoolol
Walla Bir Zine
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Contre :
...

Mardi 1 mars : Sonic Youth - Thème de Simon

Fabrice Gobert a du culot. Après avoir réalisé son premier film Simon Werner a disparu qui raconte sous fond de thriller dramatique la disparition de plusieurs lycéens, il n’hésite pas à demander à l’un des plus influents groupes de rock, leur aide pour illustrer en musique ce thriller dramatique. Surprise, Thurston Moore et sa bande acceptent et enregistrent au printemps 2010 douze titres destinés au long métrage.

Quand il s’agit de critiquer une B.O, Panda Panda ne déconne pas, et n’a pas hésité à visionner ce film pour mieux comprendre la place de Sonic Youth. Une place qu’ils n’occupent pas seul puisque l’on y entend aussi des groupes tels que les Killing Joke ou Noir Désir bien sûr (l’action du film se déroule en 92). Forcément, les New Yorkais ont dû s’établir des règles, les scènes ne pouvant s’allonger éternellement, il a fallu que le groupe découpe leurs chansons pour cadrer avec brio à l’atmosphère inquiétante, mélancolique et énigmatique du long métrage.

Sûrement content du résultat, Sonic Youth est repartit en studio pour présenter des versions rallongées et plus développées des musiques que l’on entend dans le film formant ainsi le 9ème volume des Sonic Youth Recordings. Soyons clair, ceci n’est pas leur nouvel album mais s’inscrit bien dans leur série d’enregistrements qui représente le versant le plus expérimental du groupe. L’aspect pop de leur musique est totalement absente ici tout comme leurs voix qui se font muettes.

SYR9 (Sonic Youth Recordings 9) est une collection de douze titres éthérés, planants et inquiétants loin d’être facile d’accès. Il s’agit d’ailleurs d’un enregistrement pour les fans ou pour ceux qui auront apprécié la musique hypnotisante du film mais en aucun cas, aux néophytes qui seraient tenter de se lancer dans Sonic Youth au risque d’être dégoûté. Cette B .O n’est pas représentative du groupe bien que l’on retrouve leur son, le tout reste très calme. On pourrait presque comparer cette session à un disque d’ambient où les guitares contemplatives laissent parfois leur place à un piano délivrant les notes au compte goutte.

C’est certains, on ne l’écoutera pas tous les jours tant l’album parait répétitif mais il reste un bel essai de la part du groupe. On aimera s’y jeter pour écouter ne serait ce que quelques titres afin de replonger dans l’ambiance si particulière du premier film réussi de Fabrice Gobert.

En écoute aujourd’hui le thème de Simon, un morceau « à la bien » j’ai envie de dire.



Extrait de l'album SYR9 : Simon Werner a disparu
Sortie digitale le : 26 janvier 2011
Sortie physique le : 01 mars 2011
Label : naïve
Myspace
En écoute dans le lecteur à droite.

Pour :
Hop
Muzzart
Music In Belgium
Playlist Society...

Contre :
Les lecteurs de Playlist Society (pour l'instant)
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