Semaine 23 : Liars – Wixiw


Liars! On ne tarit pas d’éloge à propos d’eux sur ce blog. Bien que l’on attende toujours l’album parfait de leur part, la discographie du groupe reste sans faux pas avec une volonté de réinventer leur son à chaque fois. Ils nous apportent ainsi, à chaque nouveau disque, un peu de fraicheur à nos oreilles, ce que l’on ne peut pas dire de tous leurs collègues musiciens. Avec WIXIW (prononcez « Wish You »), c’est une nouvelle étape qui est franchie.

Oubliez les rockeurs Liars, ceux aux guitares abrasives et dissonantes, ils ont troqué leurs six cordes au profit de nombreux synthés et machines pour obtenir un son bien plus électronique. Si l’on ne devait garder qu’un seul souvenir de leurs exploits passés, c’est cette ambiance horrifique, paranoïaque, ce sentiment de malaise qui peuplait chacun de leurs albums. Bien que les prémices de ce disque auraient pu être dénichées à l’écoute de chansons telles que Houseclouds (Liars en 2007) ou Proud Evolution (Sisterworld en 2010), il y a cette impression d’écouter un groupe qui aurait du tout recommencer à zéro.
La première influence à laquelle on pense à l’écoute de ce disque est bien sûr Radiohead qui avait su il y a 10 ans explorer des territoires inconnus avec Kid A. Le travail effectué par Liars parait presque aussi titanesque. Il n’est pas étonnant de savoir que les deux groupes ont tourné ensemble à l’été 2008 et que la bande d’Angus Andrew avait fait savoir qu’il admirait le groupe d’Oxford. Si Sisterworld dévoilait quelques pistes quand à l’affiliation évidente entre les deux formations, WIXIW assume clairement cette inspiration. Ainsi, la basse prédominante ici, nous rappelle le travail de Colin Greenwood sur King Of Limbs qui cherchait à fondre son instrument dans l’univers électro de la bande. Sur His Mine And Sensations, qui aurait pu figurer sur Amnesiac, on croirait même entendre Thom Yorke. La principale différence qui réside entre eux est que Liars n’est pas encore tombé dans le piège d’une musique qui se veut innovante pour finalement, ne provoquer que l’ennui. Plus que jamais, le groupe est à la fois vivant et excitant malgré l’absence de titres bourrins à l’exception  de l’électro/disco/punk/indus Brats.

Le plus passionnant chez eux, c’est cette recherche constante de faire sonner leurs instruments ou tout simplement de trouver de nouveaux jouets. On pense à Octagon, véritable leçon musicale où l’on se pose encore la question de savoir comment ils ont eu l’idée de composer et de faire sonner ce morceau si particulier. On a presque envie de penser que le concept est meilleur que le résultat mais WIXIW est un disque qui vous habite un peu plus à chaque écoute.

Bien sûr, on regrette l’absence de bandes sonores schizophréniques, de guitares mal accordées et d’un Angus Andrew en roue libre mais cette nouvelle facette méritait d’être explorée surtout que le groupe tient là son album le plus cohérent à défaut de titres marquant. On attend maintenant de savoir où ce disque va mener le groupe, on espère juste qu’ils ne tomberont pas dans les travers de leurs ainés qui se sont perdus en cours de route il y a de cela 10 ans au nom d’un pseudo changement perpétuel. On leur fait confiance, ce sont les meilleurs.


Label : Mute Records
Sortie le 04 juin 2012
5 titres en écoute à droite.

Pour :
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Contre :
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Couci couça :
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En bonus, le clip de No.1 Against The Rush :

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