Les oubliés de la semaine #4

On les a écoutés, on n'en a pas parlé, l'erreur est réparé! Et classés par ordre de préférence s'il vous plaît! Et comme on a pleins de trucs en retard on va faire ça à thème. Cette semaine c'est une spéciale déception : 6 groupes qui ont trusté les tops il y a un temps mais qui déçoivent un peu (beaucoup) cette année…

Jamie Lidell - Jamie Lidell [Warp]

Houlà ça date! Il faut remonter plus précisément à la date de création de ce blog pour trouver trace de notre bon vieux Jamie Lidell, plus précisément le 18/01/2009, le troisième post publié sur Ears Of Panda qui était consacré au top albums 2008. A la 24ème place on retrouvait donc Jim son troisième album studio consacré à la soul et au funk teintés d’électro. Jim était un savant mélange des genres réjouissants qui foutait tout simplement la patate avec de bons gros tubes à la clé (Hurricane, Another Day…). Compass étant passé à la trappe (sorti en 2010), on arrive directement au sobrement intitulé Jamie Lidell. L’Anglais de 39 ans continue dans cette même lignée bien que l’électronique prenne une place plus importante avec une influence 80’s plus prononcée. L’album a beaucoup de problèmes, on a tout d’abord l’impression que Lidell se répète malgré des tentatives assez vaines en terme d’innovations. Il y aussi un trop-plein dans ce disque, trop d’instruments, trop d’effets qui finissent par nous user. Enfin, ce cinquième album est tout simplement mauvais dans le fond. Les compositions ne restent pas en tête et l’ennui finit par s’installer malgré toute la bonne volonté du monsieur. On retient quelques pistes intéressantes comme Why_Ya_Why aux accents Tom Waits, où les quelques chansons qui semblent avoir puisé leurs influences chez Prince.

Note : 05/10
Date de sortie : Février 2013
Un titre en écoute à droite

Wavves - Afraid Of Heights [Mom + Pop]

De leur début très “Fuck off” avec des compositions noisy sans réelles mélodies, Wavves a lentement, mais sûrement, glissé vers un son plus pop jusqu’à King of the Beach, une célébration de la drogue, de l’alcool, de l’été… Bref, du punk idiot façon Blink-182. Un album génial qui avait fini 12ème de notre top album 2010. Afraid of Heights continue dans cette lignée pop on est donc peu étonné de voir le producteur de Santigold derrière. Pourtant, l’album n’est pas plus lisse que son prédécesseur, le son se veut simplement moins surf et plus classique. Si Afraid of Heights déçoit c’est surtout qu’il est moins cool à tous les niveaux que King of the Beach. Leur quatrième album est au fond plus sérieux, plus sombre et plus adulte alors qu’on voit en Wavves deux gamins un peu cons, champions du monde de la fumette et de la défonce. Leur nouvelle image ne leur sied guère finalement et on regrette le temps où le groupe donnait l’envie furieuse de nous ruer vers la plage.

Note : 06/10
Date de sortie : Mars 2013
Un titre en écoute à droite

Telekinesis - Dormarion [Merge]

A ma grande surprise, 12 Desperate Straight Lines s’était retrouvé 9ème du top album2011. Pas de recettes miraculeuses, ni d’ambitions démesurées puisque Telekinesis c’est une guitare, une batterie et une basse au service d’un son pop rock simple. Mais bordel ce disque a fait mouche, on était addict à toutes les compositions. Ca envoyait du gros son, c’était efficace… Que demander de plus? Dormarion est quelque part sa suite logique, on retrouve le même esprit avec quelques touches de synthés mais qui ne bousculent en rien l’ordre des choses. Bon c’est quoi le problème alors? Dormarion est tout simplement, moins fort, moins efficace… Ca reste sympathique mais comme ses deux disques sont identiques autant écouter le plus réussi.

Note : 06/10
Date de sortie : Avril 2013
Un titre en écoute à droite

Yeah Yeah Yeahs - Mosquito [Interscope]

Sans aucun doute la plus grosse déception. Yeah Yeah Yeahs c’est un disque tous les trois/quatre ans, autant dire que l’attente est grande ! Surtout, Yeah Yeah Yeahs, c’est une carrière irréprochable en particulier Fever To Tell (dans le top 20 des plus grands disques de la précédente décennie) et It's Blitz! 28ème du top albums 2009 mais revu largement à la hausse depuis. Le premier point décevant est que pour la première fois un disque de Yeah Yeah Yeahs ne surprend pas, Mosquito reprend les sonorités électroniques du précédent en combinant avec le rock sombre de leur Ep Is Is. Surtout il y a deux grosses fautes de goûts, à tel point qu’on se demande comment ils ont pu penser que ça pourrait être cool de mettre ça sur disque. A moins que ces deux chansons soient pour la beauté du LOL, un peu comme cette pochette dégueu… Area 52 qui parle donc… d’extraterrestre possède un riff merdique sur lequel Karen O chante la même mélodie. C’est moche et ça manque totalement de finesse. La palme revient à Buried Alive qui tient à peu près le coup sur les couplets mais qui se termine sur un grand moment de rigolade pendant les refrains avec l’intervention du rappeur Dr. Octagon qui nous rappelle les grandes heures du Nu metal soit un des genres les plus dégueulasses que la musique ai inventé. Heureusement il y a des compositions telles que Sacrilege, un premier single envoûtant qui vous colle des frissons dans la nuque jusqu’à son final en apothéose avec chœurs gospel et tout le toutim.

Note : 06/10
Date de sortie : Avril 2013
Un titre en écoute à droite

Phoenix - Bankrupt! [Glassnote]

10ème du top album 2009, Wolfgang Amadeus Phoenix a été le début d’une longue et belle histoire peuplée de réussites pour Phoenix qui s’est même vu recevoir un Grammy Award (équivalent des victoires de la musique), une première pour un groupe Français. Aujourd’hui, Phoenix est une tête d’affiche solide dans tous les festivals où il passe pour défendre un Bankrupt! qui est tout de même un cran en dessous. Il est amusant de voir que Phoenix et The Strokes, frères ennemis, prennent la route similaire des synthés. Pour les premiers, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère quitte à aller jusqu’à l’écœurement. On frôle d’ailleurs sérieusement le point de non retour en rappelant tous les groupes putes qui les copient pâlement (Pony Pony Run Run…). Néanmoins on est loin du désastre et les Versaillais arrivent encore à déballer quelques belles mélodies et quelques compositions catchy qui permettra à Bankrupt! de passer l‘été (quand il arrivera).

Note : 07/10
Date de sortie : Avril 2013
Un titre en écoute à droite

Born Ruffians - Birthmarks [Yep Roc Records]

Très gros coup de cœur 2008 (3ème dans notre top), on avait très déçu en 2010 avec leur deuxième album Say It. Birthmarks était un peu la dernière chance pour les Canadiens et confirme finalement que le groupe a encore quelque chose à dire sans que l’on doit s’attendre à un second Red, Yellow & Blue qui était un album pop parfait à la joie communicative. On avait certainement mis trop d’espoirs sur leurs épaules alors que Born Ruffians n’est qu’un petit groupe sans prétention. Birthmarks n’est finalement qu’un très sympathique album qui fait le job, on a de bonnes mélodies mais jamais de grandes chansons. Il en sera sans doute de même pour les prochains qui seront la promesse de passer un agréable moment sans jamais perdurer dans le temps.

Note : 07/10
Date de sortie : Avril 2013
Un titre en écoute à droite

P.S : Ears Of Panda a une page facebook et il se passe pleins de trucs dessus donc si tu veux passer à l'occasion c'est ici : CECI EST UN LIEN : CLIQUE DESSUS.













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