JOUR 3 : This is the End...

On ne peut pas dire qu’on aura foutu grand-chose de notre journée. Couché 7h30, levé en début d’aprèm, Dirty Bobby sort les bouteilles dès le levé pour accompagner le repas (voilà pourquoi il s’appelle Dirty…) qui consiste à de simples pâtes. S’ensuit un début d’après midi pas du tout productif où l’on regarde des clips en passant des musiques débiles (Le mix du clip Prophecy de Soulfly avec la musique de Tata Yoyo d’Annie Cordy est priceless…). On trouve tout de même le courage de mener une brève excursion sur la plage mais on retiendra surtout cette déambulation fascinante entre les nombreux bâtiments abandonnés dans le quartier. Décidément, les jours se ressemblent. Comme d’habitude, on finira à l’appart pour prendre l’apéro. Et ouai.


Sur les coups de 20h on se décide de bouger avec BL pour aller voir les légendes vivantes de Dinosaur Jr., un des rares groupes à avoir réussi son come back au début des années 2000 avec trois albums indispensables où l’on peut entendre une rage et un désespoir adolescent intacts même après toutes ces années passées. Il en est de même lorsqu’on les voit sur la scène Optimus. C’est véritablement un concert à l’ancienne qu’on a le droit de voir. Devant le grand drap, déployé comme toile de fond, représentant la pochette de leur dernier album, J Mascis remue sa tignasse grise au rythme de sa guitare. Pas loin de la cinquantaine, le garçon semble sortir tout juste de l’adolescence avec cette énergie qui se dégage à chaque instant. Lou Barlow n’est pas en reste et donne l’impression de voir un jeune homme déchainé sur scène. On est amusé de voir des hommes (oui c’est pas très girly comme concert) de 50 à 20 ans prendre tous autant leur plaisir face à cette musique qui réveille l’esprit du rock Américain des années 90 avec ces solos incroyables qui n’ont pas pris une ride. Trip nostalgique pour certains, voyage dans le temps pour d’autres, Dinosaur Jr. entame notre journée d’une bien belle manière. Le pompom, c’est le chanteur de Fucked Up, un grand malade qui viendra donner de la voix sur un dernier titre joué dans l’urgence.
On retrouve DB et SB l’espace d’un instant pour se donner rendez-vous à l’ATP afin d’assister au concert de The Sea And Cake et on part chercher avec BL des clopes non sans faire un détour par la scène Pitchfork voir L’Hereu Escampa. Des trois jours, ce sera le seul groupe ibérique qu’on verra. Ils étaient plutôt nombreux mais étaient tous programmés en début de journée. Il faut avouer que les festivaliers habitants hors d’Espagne et du Portugal ne viennent pas pour eux et on le constatera rapidement en voyant une vingtaine de personne bouger aux sons des deux Barcelonais. Pourtant il y a du cœur à l’ouvrage mais le tout est quelque peu brouillon, L’Hereu Escampa souffre de la comparaison avec Japandroids, dont il se rapproche. Les moyens ne sont pas les mêmes. Les Canadiens ont un mur d’amplis derrière eux, tandis que le guitariste/chanteur doit se contenter d’un… Forcément c’est pas pareil. Néanmoins ce rapide passage donne envie d’en voir plus. Du coup on a téléchargé leur dernier album sur leur bandcamp (prix libre), à voir si ça tient sur la longueur...
A cause de cette petite pause improvisée, The Sea And Cake a déjà commencé lorsqu’on débarque dans la clairière (oui la scène ATP est dans une clairière, si c’est pas magnifique). Groupe mythique des années 90 de la scène de Chicago, on connait que Runner, un album sorti l’année dernière mais qui était plutôt réussi. On retrouve en live la même ambiance que sur disque. La musique est apaisante et radieuse. Le groupe oscille sans cesse entre ballades champêtres et compositions plus rythmées évitant de sombrer dans l’ennui. Au contraire, on est charmé par les Américains qui nous envoient les derniers rayons de soleil de la journée. On ressent en eux une force tranquille, une maitrise totale de leur set qui fait plaisir à voir. Seul ombre au tableau, l’incapacité de retrouver le sosie vocal du chanteur qui doit avoir un double ayant sévi dans les années 80. Malgré une concertation avec les Bobbies, impossible de remettre la main dessus.

A ce moment de la soirée on décide encore de se séparer. Pendant que SB et DB vont voir Explosions In The Sky, on décide d'assister avec BL à la prestation de Daughn Gibson puis de White Fence.
Erreur fatale! On aime beaucoup l’album de Daughn Gibson et on a hâte d’écouter le prochain mais en live c’est une autre histoire. Le son était tout simplement exécrable (première fois du festival) mais ne semblait pas gêner les musiciens qui donnaient le minimum syndical sur scène. On se demandait d’ailleurs s’ils avaient pris la peine de répéter vu que rien ne sonnait proprement. Alors que l’album est un voyage nocturne assez fascinant sur les routes sans fin de l’Amérique profonde, ce concert n’évoque rien, sûrement le pire reproche qui peut être fait à une prestation.

On retourne donc à l’ATP pour voir White Fence et tandis qu’on s’approche, on entend au loin Catastrophe And Cure d’Explosions In The Sky, frissons. Surtout que l’on n’arrive pas à n’importe quel moment. Non, on arrive au passage intervenant au bout de 4 minutes sur le disque soit le meilleur moment, de leur meilleure chanson, de leur discographie. Si c’est pas beau ça! L’instant magique passé, on arrive à la scène en même temps que Tim Presley, leader incontestable de White Fence. Bien que le dernier disque ne soit pas à la hauteur de nos attentes, on était curieux de le voir à l’œuvre puisqu’il reste tout de même une des figures importantes du revival garage de San Francisco. C’est toute une armée de guitariste que l’on voit devant nous, malgré leur nombre conséquent (3 ou 4 ?) le son n’est jamais bordélique, pas comme l’autre clown de tout à l’heure. Sur scène, le groupe est fidèle à la scène Garage, ça envoie des titres courts et incisifs ponctués de solos psychés plus ou moins longs. On pourrait croire que tout ça est improvisé mais on a du mal à croire que ce sont de vrais glandeurs que l’on a devant nous. Loin de là, ces gens maitrisent leurs instruments et déploient une fausse folie par laquelle on se laisse berner. Revers de la médaille avec la musique Garage, après une demi-heure la lassitude finit par nous gagner. N’est pas Thee Oh Sees qui veut…

On est pressé de revoir Liars après leur concert inoubliable au Pitchfork Festival d’une violence inouïe malgré l’absence de guitares pendant quasi tout le set. Cependant, on décide de faire un rapide détour pour apercevoir le Girl Band Savages qui nous avait convaincu mais sans plus à La Route du Rock l’année dernière. On ne sait pas si c’est le fait de voir de nuit ou d’avoir écouté l’album depuis mais on est épaté par la présence de Jehnny Beth qui commence réellement à développer une certaine aura. Le groupe est carré, le set est on ne peut plus nerveux, tendu et urgent. Ce soir là quelque chose est en train de se passer sous la tente Pitchfork mais comme Melody’s Echo Chamber hier, nous décidons de partir après quelques chansons pour voir Liars,  promesse d’un grand moment.

Oui mais non… Là ça ne va pas du tout. Par où commencer, peut être par le fait que le groupe a joué beaucoup de nouveaux titres inconnus au bataillon qui ne permettait pas de pénétrer dans leur bulle? Il faut aussi préciser que le groupe a décidé d’abandonner définitivement les guitares, pourquoi pas, le résultat était plus que probant et énergique à Paris l’année dernière mais pourquoi diable s’était mou comme pas possible à Porto? Malgré les hochements de têtes du chanteur qui tentait de nous faire croire l’inverse, on n’était pas dupe face à la mollesse du concert. Et puis on aime bien leur dernier album électronique là, mais les précédents étaient eux aussi excellent sinon plus, alors POURQUOI ILS NE JOUENT PRESQUE PAS DE VIEUX MORCEAUX? On avait laissé un groupe punk je m’en foutiste on retrouve trois bonshommes arty, plats et chiants. A oublier et vite.

Et quoi de mieux qu’un Dan Deacon ou My Bloody Valentine pour cela? Le choix est rapide, tandis que BL et moi restons pour voir les inventeurs du Shoegaze, DB et SB partent faire la chenille et autres galipettes avec le frappé mais génial Dan Deacon. En choisissant la formation culte Irlandaise, nous prenons un risque. Depuis leur reformation, les avis sur leurs concerts divergent énormément entre monument et monstruosité au point de percer les tympans. My Bloody Valentine sont réputés pour jouer très fort, nous décidons donc de rester en retrait sur le haut de la colline en espérant que leur musique ayant un aspect vaporeux ne devienne pas léthargique sur scène. Lorsque résonne les premières notes de I Only Said nous sommes tout de suite rassuré. Certes, le son est fort mais loin d’être mou, brouillon ou quoique ce soit, non, le son est tout simplement puissant et clair, une claque! Malgré le déferlement de guitares, nous entendons chaque nuance rendant honneur à la grandeur du songwriting de Kevin Shields. Peut être aurions pu assister au meilleur concert du festival si seulement les voix n’étaient pas aussi noyées par les guitares. Il est vrai que sur album le chant a toujours été en retrait mais là on lui a carrément coupé le micro. Si l’on entendait encore les murmures de Bilinda Butcher, la voix de Shields était transparente. Cela n’a pourtant pas suffit à gâcher notre bonheur, arrivé à la cinquantaine, le groupe continue à passionner les foules avec un son différent et une collection de grandes chansons assez impressionnantes. On soulignera aussi que c’est un des rares groupes à être munie d’une scénographie un tant soit peu recherché (un grand écran projetait des images psychés qui se mariaient très bien avec la musique). Quand à leur fameux mur du son réputé pour son volume sonore à limite du supportable, il s’est révélé, du haut de la butte, fascinant et étonnant. Tout simplement, My Bloody Valentine a été un grand moment de rock, une leçon pour tous les groupes de shoegaze actuel. Avec sa moyenne d’âge s’élevant à la cinquantaine, My Bloody Valentine reste un maitre dans le genre.

Fallait bien qu’on aille manger après toutes ces émotions, on retrouve donc les autres Bobbies pour une pause goûter mérité, depuis la table on entend la musique sortant de la scène Pitchfork et on se dit que c’est bizarre quand même, on dirait que Fucked Up fait de l’électro. Normal, les horaires avaient changé et nous n’étions pas au courant, les concerts étant raccourcis pour une raison inconnu c’est donc The Magician qui est à l’œuvre. Ignorant que les horaires étaient décalés on oublie donc la présence de Headbirds qui passe en même temps à l’ATP et c’est bien dommage car rien n’aurait pu être pire que ce qu’on a vu. Stephan Fasano, ex-Aeroplane est à peu près tout ce que je déteste dans la musique électronique. On peut admettre que son célèbre remix de I Follow Rivers de Lykke Li reste efficace bien qu’il tue toute émotion et qu’il soit très pute mais là… De 3h20 à 5h, "The Magician" se contente d’accélérer des titres connus histoire de minimiser la prise de risque. Le summum de la soirée vient quand il passe Get Lucky de Daft Punk, c’est un succès dans la fosse mais on rigole doucement face à la fainéantise du mec qui est devant nous. Alors que le soleil se lève doucement, l’escroc fait ses adieux en lançant une baguette magique dans la foule. Une envie de mettre des claques me prend. Après avoir fait planté les platines (la faute à The Magician ou son successeur?), on finit dans la bonne humeur avec DJ Coco initialement programmé au Hard Club où se déroule les afters de 6h à 11h du matin (gratuit pour les festivaliers, mais on n’y est pas allé, c’était trop loin). DJ Coco c’est un peu la même chose que quand Luz joue au DJ, on n’a pas vraiment le droit à des remix mais plutôt à une succession de bonnes chansons rock. Ca passe des Stooges à Daft Punk (et oui encore), on revisite 50 ans d’histoire rock dans la joie et la bonne humeur. 

D’ailleurs tout le staff est sur scène, aussi heureux d’être là que nous ici. L’organisateur file des bières, lance son pass, il y a des cotillons, c’est la fête. Nous fêtons ensemble la fin d’un festival extraordinaire qui aura accumulé les bonnes notes. Lorsque la musique s’arrête, les derniers résistants s’en vont tranquillement, on regarde une dernière fois derrière nous le site magnifique éclairé par les premiers rayons de soleil de la journée. La nostalgie ferait presque déjà son effet, conscient d’avoir fait le meilleur festival qu’il m’ait été donné de faire dans ma vie. On notera bien quelques défauts, comme une programmation beaucoup moins riche que celle de Barcelone (le prix est deux fois moins cher aussi). La programmation électro qui n’était pas géniale en fin de soirée et le reste étant très axé rock 90’s. Il manquait cette année de groupes plus pop et plus actuels mais honnêtement, on y allait en connaissance de cause et jamais on a trouvé le temps long sur le site.


Doucement nous rentrons vers l’appart, il est 8h mais nous ne sommes pas fatigués, les quelques bières qui restent dans le frigo sont une bonne excuse pour rester éveillé un peu plus longtemps et d’évoquer avec les trois Bobbies cette troisième et dernière journée ainsi que de faire un bilan du festival.

PP : Allez! La réunion est ouverte!
Le bruit d’une canette de bière qui s’ouvre résonne…
                    
Dinosaur Jr :
BL : Trop génial! Je suis pas déçu de mon top 5 pour le moment j’ai vu assez juste.
PP : Dinosaur Jr. ça envoyait du pâté.
SB : On a vu juste la fin avec le gros barbu.
BL : Bah le début c’était bien.

The Sea And Cake :
SB : La mer et le gâteau c’était classique mais c’était bien fait.
BL : C’était choupi.
PP : C’était poppy.
DB : Attendez vous parlez de quoi?
PP : De The Sea And Cake.
DB : Ha ok on va parler de ça.
Moment de silence
PP : Houla attention il va y avoir débat là…
Moment de silence
SB : Bah vas y balance!
BL : Mets tes couilles sur la table!           
DB : C’était une jolie claque.
PP : C’était une jolie claque? Tu nous fais attendre 2 minutes pour ça?
DB : Attend! Attend! C’était une caresse… Musicale. C’était une caresse…
PP : Il est en train de piquer tes mots Bobby Love.
SB : Il serait pas en train de se branler dans la mousse?
BL : Il se branle carrément dans le pâté là, si j’étais chroniqueur chez les inrocks je dirais qu’ils arrivent à distiller une pop soyeuse et satinée.
DB : C’était un peu une ouverture de printemps.                                                           

Daughn Gibson :
PP : Et qui est allé voir Daughn Gibson?
BL : C’était nul!
PP : Qui s’est fait chié devant Daughn Gibson? Tout le monde.

 White Fence :
PP : White Fence c’était cool mais fallait pas plus d’une demi-heure parce que c’était un peu répétitif.
BL : C’est le problème du garage un peu.

Explosions In The Sky :
SB : La grosse sensation de la soirée, des montagnes russe dans l’émotion…
DB : Un vrai coït !
SB : Voilà, de la subtilité, des guitaristes beaux comme le monde, de la puissance sonore.
BL : Est-ce que ça t’as caressé le tympan ?
SB : Ca m’a caressé le tympan, c’était moins puissant qu’un Mogwai mais ça reste dans mon top 3 des groupes de Post Rock.
SB se fâche croyant qu’on discrédite tout ce qu’il dit parce qu’on rigole, longue négociation pour l’apaiser. Pendant cet entretien de 35 minutes il se fâchera dès qu’on mentionnera Explosions In The Sky d’ailleurs.
DB : Est-ce que tu connais oui-oui ?
Moment de silence
PP : Oui-oui ? Le groupe de Michel Gondry ?
SB : Tu parles de oui-oui le personnage animé ?
DB : Oui!
SB : Oui et donc tu voulais dire quoi après ça ?
DB : Tu vois ?
PP : oui oui.
DB : Ce qu’on a vu là? Il aurait pu faire la B.O.
PP : De oui-oui? Ha je vais mettre ça sur mon blog ouai, avec les mots de SB ça va être bien tranchant.

Savages :
PP : Mon regret de la soirée…
BL : Ca envoyait du gros pâté.
PP : Du quart-d’heure qu’on a vu ça m’a fait regretté de ne pas être resté plus longtemps.
SB : Est-ce que c’était sauvage?
BL : Ouai. Ces filles là c’est des vrais bonshommes.

Liars :
PP : Je me suis fait chier quand même…
SB : En fait vous avez pas reconnu le Liars que vous connaissiez.
PP : Non quand on les a vus au Pitchfork c’était que du synthé mais là c’était beaucoup moins puissant.
BL : N’empêche les trois premiers morceaux je les avais jamais entendu.
DB : C’était moins violent. Tous les concerts vus au Pitchfork étaient moins bien ici.
PP : Ouai c’était punk, et là c’était de la new wave à la con…
On divague…
SB : Moi j’ai aimé.                                          

Dan Deacon :
DB : Ha! C’était cool ! J’ai fais la cheniiiiille…!
PP : Quand tu fais de la chenille à un concert, généralement, c’est un bon concert. Faut pas se mentir. Moi j’ai pas fais de chenille sur My Bloody Valentine.
SB : C’était leur dernier concert de leur tournée donc ils étaient chaud comme la braise, ils étaient 4, deux batteurs, un de chaque côté « paf, paf, paf », deux mecs aux machines dont Dan Deacon qui a fendu la foule pour faire des trucs bizarre comme faire un grand rond, les gens commençaient à danser dedans, après tout le monde a fait une chenille autour du chapiteau et puis des morceaux qui tabassent à fond, des versions qui durent 10 minutes, ça envoyait du steak. C’est tribal, c’est psychédélique, c’est tout ce que tu veux.
Après on parle de chenille, la chenille de Dan Deacon se révèle être une supercherie puisque c’était en fait une espèce de pont où les gens passent deux par deux en dessous…
BL : Ha, donc ça compte pas la chenille, pénalité!
DB : C’est le papa Dan Deacon un peu, un moment je me suis cru un peu à la crèche
SB : Ouai, t’as vu Henri Dès en fait.
PP : Dan Deacon c’est un peu le Henri Dès, de la musique électronique…
DB : Nan, nan, nan, en même temps c’était un peu le messie.
SB : Mais c’était un peu court, il a joué 50 minutes.

My Bloody Valentine :
SB : Du coup on a vu la fin de My Bloody Valentine, c’était mieux que ce que j’espérais parce que j’espérais pas grand-chose à part un gros magma sonore dégueulasse.
DB : Par contre j’ai perdu 20% d’audition.
SB : Ils jouaient à la limite de l’audition.
PP : J’avais peur de m’ennuyer mais non.
BL : Ouai c’était très rock, mais les voix étaient trop noyées, on les entendait pas.
DB : Par contre il avait gardé des power point de 1991…
PP : Ouai mais finalement ça cadrait bien avec le groupe.
DB : Pour le coup c’est vraiment du shoegaze Hardcore, c’est vraiment du shoegaze pour les bonshommes.
PP : Ouai c’est vrai… C’est pour ça qu’on était là bas avec BL. Je regrette de pas avoir vu un bout de Titus Andronicus quand même…
BL me reproche d’aimer le métal maintenant alors que bon, c’est pas métal Titus Andronicus, faut pas pousser mamie dans les orties. On parle ensuite de Soulfly, de Mariah Carey et de Fucked Up qu’on n’a pas vu à cause du changement d’horaire mais on l’ignorait encore à ce moment là.

The Magician :
PP : C’est de la musique de gitan.
SB : Ca allait parce que j’étais bourré mais c’était mauvais.
BL : Ha ouai c’était nul.
SB : Le seul truc à gerber que j’ai vu des 3 jours c’était ça, il a du faire planter son PC avant de se barrer parce que les mecs ont trop galérer derrière pour relancer la musique.
DB : Ha ouai c’était à cause de lui ? c’est un vrai gitan en fait.
PP : DJ Coco après ça passait, il y avait des chansons cools.
DB : C’était cool que les festivaliers se mélangent avec les bénévoles, les organisateurs, c’est un bon état d’esprit qui résume bien le festival.

PP : On fait le top 5 ?
BL : C’est Deerhunter!
Top 5 de Dirty Bobby :
5 ex aequo – Dan Deacon et Deerhunter
4 – Metz
3 – Explosions In The Sky
2 – Four Tet
1 – Fuck Buttons : Une grosse surprise

Top 5 de Sacré Bobby :
5 – James Blake : Je prends un parti pris
4 – Explosions In The Sky            
3 – Deerhunter
2 – Fuck Buttons
1 – Dan Deacon

Bonus découverte : Melody’s Echo Chamber

Top 5 de Bobby Love :
5 – My Bloody Valentine : Ca m’a fait frissonner le tympan.
4 – Four Tet
3 – Blur : « Attendez, on est tous venu voir ça, arrêtez de faire vos délicats maintenant. Arrêtez de faire vos indés. »
2 – Dinosaur Jr. : Y avait Lou Barlow le mec de Sebadoh, c’est la classe tout de même.
1 – Deerhunter : C’est le meilleur groupe des années 2000 de toute façon.
                           
Top 5 de Panda Panda :
5 – Nick Cave And The Bad Seeds
4 – My Bloody Valentine
3 – Four Tet
2 – Fuck Buttons
1 – Deerhunter

SB : Vous voulez pas faire un flop 3?
Et après il râle quand on met Liars dans le flop!

Flop 3 de Dirty Bobby :
3 – Julio Bashmore
2 – My Bloody Valentine : il le flope pour 10 minutes…
1 – The Magician
                                   
Flop 3 de Sacré Bobby :
3 – The Breeders
2 – Swans
1 – The Magician
                                   
Flop 3 de Bobby Love :
3 – Liars
2 – Swans
1 – Daughn Gibson
Hors compétition : The Magician, la prochaine fois on invite Patrick Sébastien pendant qu’on y est.
                                   
Flop 3 de Panda Panda :
3 – Dead Can Dance
2 – Daughn Gibson
1 – Liars
Hors compétition : The Magician, ça n’avait pas sa place dans le festival.
                                   
On finit par parler du festival, on aime le fait de payer avec de l’argent et de ne pas passer par des jetons, qu’il y ait des clopes, le site superbe, de la super bock à 3,50 euros, la possibilité de boire de l’alcool fort, les stands de bouffe nombreux, même si DB regrette qu'il n'y ait pas de stand gastro, ni de Macdonald (rire).Le son est bon, les gens sont sympas mais on regrette une prog trop axée année 90 qui se ressent sur le public d’une moyenne d’âge de 30 ans. Surtout, l’envie d’y retourner est là tant les qualités sont nombreuses.

Ainsi s’achève ce report, on restera quelques jours de plus pour visiter la ville mais c’est une autre histoire, on gardera en tête de nombreux souvenirs et une promesse, celle de revenir très vite à Porto, pour une nouvelle édition.
Je tiens tout de même à remercier les trois Bobbies pour le temps qu'ils m'ont accordé afin d'élaborer ce compte rendu et en particulier Sacré Bobby pour m'avoir filé quelques photos qui ponctuent ce texte.

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