Top chansons 2013 : 100ème - 51ème

L'heure est un peu dépassée mais c'est l'heure quand même des tops. Comme d'habitude on va le faire en 6 parties histoire de teaser un peu et de me laisser peaufiner le reste parce que c'est pas près du tout. Comme chaque année, ce top va permettre de mettre en lumière des artistes dont on n'a pas parlé, de frimer devant vos collègues et surtout, en tout cas j'espère, prendre du plaisir à écouter les playlists préparées, découvrir de nouveaux artistes, avoir des coups de cœurs, de comparer, râler parce que machin est pas là ou au contraire vous conforter dans vos goûts et vous permettre de dire que : "quand même ce Panda Panda il ne fout rien mais qu'est ce qu'il a bon goût".

C'est l'occasion aussi de vous parler d'Ears Of Panda qui va fonctionner différemment, moins au taquet sur l'actualité mais qui devrait permettre d'écrire plus souvent.

Comme chaque année, les règles sont strictes, Chaque artiste a le droit à une chanson par album (sauf si c’est une compil…), en cas de problème (chanson inécoutable, lecteur absent/cassé…), n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour que je corrige le problème. En attendant, les 50 premiers voici les meilleures chansons 2013 de la 100ème à la 51ème place. Ecoutez déjà ça et on en reparle.

Top chansons 2013 : 100ème - 51ème
Top chansons 2013 : 50ème - 11ème
Top albums 2013 : 10ème - 1er

100. Ariel Pink - Hang On To Life (Feat. Jorge Elbrecht)


Le temps d’une chanson, Ariel Pink a convié le chanteur Jorge Elbrecht du groupe Violens. Le résultat est cette ballade un peu kitsch mais pleine de charme comme Ariel Pink en a le secret. Débauche de synthés 80’s et refrain mielleux, on est bien dans l’univers du plus cinglés des compositeurs Américains qui n’a pas perdu sa patte si singulière.

Issu du single : Hang On To Life
Label : Mexican Summer


99. TNGHT - ACRYLICS


Malgré la grosse douche froide reçue lors de leur concert à La Route du Rock cet été, il faut avouer que leur musique loin de faire dans la finesse reste efficace. Grosses basses, grosses percussions, les ingrédients prennent toujours aussi bien que sur leur premier EP sorti l’année dernière. Même si on ne donne pas cher de leur peau quand sortira leur album, on reste encore (un peu) sous le charme de ce gigantesque défouloir.

Issu du single : ACRYLICS
Label : Warp


98. CEO - Whorehouse


On a beau avoir écouté son premier album White Magic sorti il y a 3 ans on n’en a aucun souvenir excepté que ça n’avait pas grand-chose à voir avec Whorehouse qui lorgne allègrement du côté d’Animal Collective avec cette synth-pop joyeuse qui fait la part belle aux vocalises. Ce petit tube confidentiel nous donne en tout cas à espérer un second disque qui, on l’espère, nous marquera.

Issu du single : Whorehouse
Label : Modular Recordings


97. Pissed Jeans - Bathroom Laughter


Écarté de peu du top albums, Pissed Jeans se devait de figurer au moins dans le top chansons, ça tombe bien car Bathroom Laughter est un single terriblement efficace. Souvent on se demande qu’elle est la définition du rock Hardcore. En tant que daron de cette scène ils viennent apporter une réponse avec ce titre de 2 minutes 30. Beuglements et sons qui crachent, voilà ce qui vous attend durant ce court défouloir qui décrassera vos tympans.

Issu de l’album : Honeys
Label : Sub Pop


96. MGMT - Your Life Is A Lie


La bonne surprise de 2013 c’est le dernier album hautement sympathique de MGMT alors qu’on n’en attendait rien puisqu’on voyait en eux qu’une grosse blague depuis la supercherie Congratulations qui porte décidément très mal son nom. Difficile dans ce disque de trouver une chanson qui tire son lot, on a donc jeté notre dévolu sur le premier single qui a le mérite d’être immédiat et surtout, d’avoir certainement le meilleur clip de l’année ou en tout cas le plus What The Fuck. Et puis regardez cette belle pochette !

Issu de l’album : MGMT
Label : Columbia


95. Only Real - Get It On


Après un premier single à la cool qui les a découverts l’année dernière, les gamins venus d’Angleterre sortent ce premier EP toujours aussi détendu entre rap et surf music. De ces 4 titres, c’est Get It On qui tire son épingle du jeu avec le phrasé du chanteur qui débite des paroles à toutes vitesses dans la plus grande décontraction. Au contraire, on est ici loin de la grisaille Anglaise mais bien sous un grand soleil, près de la piscine en mélangeant cocktails et pétards.

Issu de l’EP : Days In The City
Label : Universal


94. Annie - Invisible


Il faut savoir être patient avec La belle Norvégienne qui n’a sorti que deux albums en 10 années d’existence. En attendant on a eu le droit à cet EP pas franchement mémorable à l’exception d’Invisible qui tranche avec son Electro-pop Bubblegum au profit d’un son plus house et plus rentre dedans. Surprenant mais loin d’être déplaisant, Annie rend tout d’un coup l’ambiance plus moite et laisse tomber son aspect candide pour ne laisser place qu’au côté sexy de sa musique.

Issu de l’EP : The A&R
Label : Pleasure Masters


93. Swim Deep - She Changes The Weather


Pour terminer leur premier album, Swim Deep ne pouvait mieux terminer qu’avec cette jolie ritournelle mélancolique. Quelques notes de piano répétées en boucle suffisent à nous faire tomber sous le charme de la pop délicate de ces garçons originaires de Birmingham.

Issu de l’album : Where The Heaven Are We
Label : Chess Club / RCA Victor


92. Son Lux - Lost It To Trying


Lost It To Trying est à l’instar de son troisième album un monstre à plusieurs têtes qui oscillent sans cesse entre pop orchestrale et électro bricolée comme l’avait si bien fait en son temps Sufjan Stevens. Urgente, la chanson voit Ryan Lott courir derrière la rythmique affolée qui tente de coller avec le bordel ambiant qui a tendance à partir dans tous les sens. Mais au final, on ne retiendra que la grande beauté qui s’en dégage.

Issu de l’album : Lanterns
Label : Joyful Noise Recordings


91. Beyoncé - Blow


Étonnement, on ne ressort pas vraiment de singles marquant de son album surprise mais simplement une collection de bonnes chansons dont le terriblement suave Blow et sa mélodie des plus funky. Ici pas d’emphases, le titre est même plutôt plat la plupart du temps mais est rondement bien menée. Le plus impressionnant reste cependant lorsqu’on se penche sur les crédits et que l’on retrouve les noms de Timbaland dont on reconnait le beatboxing, Pharell Williams et son groove ainsi que Justin Timberlake qui a du lui donner ce goût pour les ponts comme ce break à 2 minutes 50 qui emmène la chanson sans vraiment qu’on s’en rende compte vers un autre horizon.

Issu de l’album : Beyoncé                       
Label : Parkwood / Columbia


90. Disclosure - When A Fire Starts To Burn


Loin d’être fan du duo électro qui a décidément tiré son épingle du jeu cette année, on reconnait la force de quelques titres comme When A Fire Starts To Burn taillé pour le dancefloor avec sa rythmique bondissante. Disclosure a en tout cas trouvé en cette composition une bonne entame pour Settle mais surtout une bonne entame pour lancer leurs concerts et enflammer la foule.

Issu de l’album : Settle
Label : PMR Records


89. Queens Of The Stone Age - If I Had A Tail


Comme leur précédent album, le nouveau QOTSA n’a pas vraiment ravi les fans mais aura plus ou moins enthousiasmé les critiques ainsi que Panda Panda qui y trouve en tout cas plus de quoi s’enthousiasmer qu’avec le très faiblard Era Vulgaris. Soit, le groupe a perdu de son mordant, Queens Of The Stone Age n’a plus grand-chose à voir avec leurs débuts mais ils sont encore capable de sortir quelques mélodies un tant soit peu excitantes comme If I Had A Tail qui est pour le coup très propre et pop pour ces hommes du désert.

Issu de l’album : ...Like Clockwork       
Label : Matador


88. Jackson Scott - That Awful Sound


Sans être génial, il y a du bon dans Melbourne où l’on reconnait facilement l’influence qu’à pu avoir Bradford Cox. On retrouve ce même goût pour les mélodies attachantes mais étranges, efficaces mais branlantes, Si Melbourne est trop marqué par son style lo-fi, léthargique, branleur et dégueulasse, on décèle néanmoins chez lui un talent pour écrire de belles compositions comme Sandy qui nous rappelle la magnifique Sheila… de Bradford Cox ou That Awful Sound d’ores et déjà un mini classique de l’indie rock.

Issu de l’album : Melbourne                  
Label : Fat Possum


87. Julianna Barwick - The Harbinger


C’est simple, on est tombé amoureux de Nepenthe grâce à The Harbinger. Une première fois quand le piano a surgi et une seconde fois à 2 minutes 30 quand la musique prend son envol. Ce titre très lent, prend le temps pour poser les choses mais on retiendra la grande force émotionnelle de The Harbinger qui est à l’image du disque, doux et contemplatif à la fois, un moment de suspension plein de poésie.

Issu de l’album : Nepenthe                    
Label : Dead Oceans Records


86. Bibio - À tout à l'heure


Après avoir sorti un chef d’œuvre (Ambivalence Avenue en 2009), Stephen Wilkinson n’a cessé de décevoir avec deux disques franchement pas inspirés mais où l’on retrouve encore, le temps de quelques rares chansons, un léger moment de grâce comme sur cette comptine légère et estivale où l’on se laisse prendre au jeu en répétant en chœur « A tout à l’heure, à tout l’heure » avec la même bonne humeur et candeur. De quoi nous faire oublier la faiblesse de ce disque…

Issu de l’album : Silver Wilkinson         
Label : Warp


85. Damiano Von Erckert - All Good


A l’avenir il faudra surveiller deux choses : le label ava. qui semble avoir du bon goût en ce qui concerne la house dansante et sans complexe ainsi que Damiano Von Erckert, producteur talentueux et fondateur dudit label. Depuis 2011, le gus s’échine à balancer bombes sur bombes en témoigne cette année prolifique qui l’a vu sortir un EP terriblement efficace et un album prometteur pour la suite dont est extrait All Good, une longue montée (mais tout de même trop courte) qu’on dansera en 2014 avec un sourire béat aux lèvres.

Issu de l’album : Love Based Music     
Label : ava.


84. Mazzy Star - In the Kingdom


Un retour qu’on n’attendait pas trop, c’était celui des discrets Mazzy Star qui semblaient se tamponner du succès ou non de leurs albums. Pourtant voilà, 17 ans après Among My Swan, Hope Sandoval et sa bande sont revenus avec l’honnête Seasons of Your Day où l’on retrouve trois classiques, Common Burn et Lay Myself Down parus l’année dernière et In the Kingdom sorte de Beach House dégonflé à bloc. Un Beach House intimiste qui commence comme lorsqu’on allait encourager une équipe de baseball mais non, très vite, on retrouve ses marques, on retrouve le folk aride des Californiens et mine de rien, ils nous avaient manqué.

Issu de l’album : Seasons of Your Day
Label : Rhymes of An Hour


83. The Doppelgangaz - Barbiturates


On n’avait jamais entendu parler de ce duo qui a sorti son troisième album cette année, mais au vu de la qualité des compositions on sera plus attentif à leurs activités. Bien qu’ils aient un goût trop prononcés pour les bruits parasites, certains titres font mouches comme le très mélancolique Barbiturates qui révèle des MC avec cœurs gros comme aç. Si c’est pas mignon.

Issu de l’album : Hark!                              
Label : Groggy Pack Entertainment, LLC.


82. Pascal Pinon - Somewhere


Nous ne parlons pas ici de ton voisin Pascal qui fait du doom métal dans sa cave mais bien du groupe féminin de pop (très) délicate venu de Reykjavik. Voila encore un groupe qui loupe le top albums de peu tant on est tombé amoureux de leur musique des plus fragiles, notamment Somewhere qui n’est pas sans rappeler Sunshine and Clouds de Clap Your Hands Say Yeah qui possédait cette même ambiance intimiste qui nous donne envie d’écouter leur musique lové dans un coin du canapé.

Issu de l’album : Twosomeness            
Label : Morr Music


81. Shugo Tokumaru - Tightrope


Pas vraiment du niveau de Port Entropy (qui a fini dans notre top 10 albums il y a deux ans quand même) In Focus? possède quelques jolies surprises comme le très sobre Tightrope, un croisement mignon entre Sufjan Stevens et les Beatles avec ce supplément de poésie propre aux Japonais qu’ils sont capables de produire quand ils ne consacrent pas leur temps libre devant des Hentai.

Issu de l’album : In Focus?                      
Label : Polyvinyl Record


80. Ty Segall - Sleeper


Maintenant on sait, quand Ty Segall abandonne sa guitare électrique on n’aime pas trop. Néanmoins, Sleeper qui ouvre et donne son nom au disque a des allures de classiques avec un riff bien torché. Il y a là dedans des airs de conquérant, d’un guitar héro à qui on aurait privé de son ampli et qui chante son désespoir. Ce Sleeper a de la gueule, n’empêche on se demande si ça n’aurait pas eu encore plus de gueule, la guitare branchée…

Issu de l’album : Sleeper                         
Label : Drag City


79. Thee Oh Sees - Minotaur


En cette fin d’année, une panique générale a eu lieu sur le net quand le groupe a annoncé un hiatus pour une période indéfinie. Les tatoués et les amateurs de bourbons pleuraient déjà ce qui peut être considéré comme le meilleur groupe garage live et un grand groupe de garage tout court. Heureusement le groupe a annoncé un album pour 2014 et une possible tournée. Ceux qui ont tendance à sortir deux disques dans l’année ne se seront finalement séparé qu’une semaine avant de repartir de plus belle. Rien d’étonnant pour ce groupe des plus prolifiques qui nous aura servi cette année un honnête disque où l’on retrouve ce Minotaur avec violons et tout le toutim pour un résultat des plus étonnants de la part d’un groupe qui ne fait pas toujours dans la dentelle.

Issu de l’album : Floating Coffin            
Label : Castle Face Records


78. Majical Cloudz - Childhood's End


On ne connaissait pas Majical Cloudz, duo Canadien qui fait dans la pop minimaliste et bien mal nous en a pris. Ce second album a le mérite de créer un univers propre à eux où la musicalité passe avant tout par la voix de Devon Welsh l'élément central de ce disque. Les instruments sont presque accessoires ici comme sur Childhood’s End où l’on écoute la voix puissante du chanteur dans un silence quasi-religieux.

Issu de l’album : Impersonator             
Label : Matador


77. Bill Callahan - Small Plane


Les années passent et Bill Callahan ne cesse de nous impressionner par un songwriting simple mais terriblement efficace. Le plus bel exemple sur son dernier album est sans aucun doute Small Plane, une comptine marchant sur un simple arpège répété en boucle. On le suit sur la paisible rivière des rêves entouré par les montagnes qui illustrent la pochette. La musique y est champêtre mais jamais ringarde, bien au contraire, c’est dans cette simplicité que Bill Callahan nous touche en plein cœur.

Issu de l’album : Dream River                
Label : Drag City


76. Holy Ghost! - Okay


Si Okay a une place de choix dans ce top c’est parce qu’on y retrouve tout l’esprit de DFA du LCD Soundsytem. Mélange de disco, de pop et d’électro, Holy Ghost! n’hésite pas à pomper les gimmicks des regrettés New Yorkais. Il n’en reste pas moins un réel tube entêtant et dansant qui nous aura bien fait remuer le bassin cette année.

Issu de l’album : Dynamics                      
Label : DFA                                                                       


75. Telekinesis - You Take It Slowly


Alors qu’il avait placé son précédent album dans notre top 10 de 2011, on reste assez dubitatif face à la faiblesse de ce Dormarion. La seule grande réussite est ce You Take It Slowly tout droit échappé de 12 Desperate Straight Lines. Héroïque, puissant et émouvant, Telekinesis retrouve sa recette magique. Avec une mélodie imparable, c’est un titre efficace comme il en alignait à la pelle à l’époque, un beau et triste témoignage de son talent passé.

Issu de l’album : Dormarion                   
Label : Merge                                               


74. James Holden - The Caterpillar's Intervention


Ce qui est passionnant dans ce titre, c’est son évolution. Débutant sur une rythmique martiale puissante et frontale, elle laisse peu à peu sa place à l’émotion d’abord, avec ses chœurs mystiques, pour céder finalement à la folie avec ses cuivres. En 4 minutes tortueuses et aventureuses, James Holden y résume son disque celle des tentatives et des prises de risques, le pari est réussi.

Issu de l’album : The Inheritors            
Label : Border Community                      


73. Granville - Les corps perdus


De la nouvelle vague Française, Granville est assurément celui qui a le plus gagné et perdu. Gagné car les voiles est le plus beau succès public de cette scène mais qui a son revers puisque les férus de musique n’ont pas retrouvé les promesses de le slow qui les a fait décoller. Car Granville n’est au final pas un groupe de rock mais de variété titillant gentiment les yéyés. Faut-il en avoir honte? On a envie de dire non quand on voit le résultat des plus sympathiques, on aimerait d’ailleurs avoir des disques de variété comme celui-ci plus souvent. Du rock on en retrouve cependant quelques réminiscences comme sur les corps perdus et sa guitare catchy qui fait toujours son petit effet par ici.

Issu de l’album : Les voiles                      
Label : East West / Warner Music


72. Marnie Stern - Year Of The Glad


Conjuguer rock qui tâche et pop, technique et efficacité mélodique n’est pas chose aisée mais Marnie Stern sait y faire puisque c’est son créneau depuis le début. Le plus bel exemple on le retrouve sur Year Of The Glad où elle joue de sa voix pour créer un ensemble joyeusement foutraque mais des plus jubilatoires sur un tempo frénétique.

Issu de l’album : The Chronicles Of Marnia        
Label : Kill Rock Stars


71. Charles Bradley - Strictly Reserved For You


Encore une fois, Charles Bradley ouvre son album avec un titre impressionnant. On retrouve sur Strictly Reserved For You toute la classe et l’émotion qui nous avait touchés sur The World (Is Going Up In Flames). On retrouve cette même interprétation décharnée, cette impression qu’il chante pour la dernière fois et confirme encre un peu plus qu’il est le digne héritier de James Brown.

Issu de l’album : Victim Of Love            
Label : Daptone Records                                            


70. Sam Smith - Safe With Me


Appartenant à la galaxie de la nouvelle scène hype d’Angleterre (AlunaGeorge, Disclosure), Sam Smith fait son entrée en fanfare avec l’envoûtant Safe With Me, grand écart entre la pop mainstream et le R’n’B expérimental. Le garçon a beau en faire des caisses avec sa voix (il fait l’amour à son micro ou bien?) on aime le jeu fait avec les multiples voix qui pullulent sur ce titre destiné à cartonner.

Issu de l’EP : Nirvana                                 
Label : PMR Records


69. Jessica 93 - Away


On ne rigole plus à Bondy et c’est Jessica 93 qui pose l’ambiance avec ce Away sombre et violent. Fonctionnant sur un gimmick de guitare assez simple, Geoffroy Laporte y pose sa voix froide qui n’est pas sans rappeler celle du chanteur de The Horrors dont ils partagent le même goût pour les grosses guitares.

Issu de l’album : Who Cares                   
Label : Teenage Menopause Records / Music Fear Satan


68. Aline - Elle et moi


Avec le temps on a de moins en moins accroché à Aline, un genre de Smith en mode saucisson mais on retiendra quelques perles comme ce Elle et moi qui fait d’ailleurs vachement penser à la bande à Morrissey! Guitare acoustique couplé d’une guitare lead claire sonnante et trébuchante, Aline montre tout de même un talent pour écrire des compositions pop bien torchées qui sont loin de tomber dans la facilité.

Issu de l’album : Regarde le ciel            
Label : Accelera Son


67. Airhead - Autumn


Après la sensation Wait, un premier extrait bouleversant, on en attendait sûrement trop de Airhead mais qui nous empêchera pas de penser qu’il y a eu tromperie sur la marchandise tant le reste de l’album s’avère être une musique des plus communes. Seule exception, Autumn donc qui retrouve la même magie que l’on pourrait rapprocher avec les débuts de Cocorosie. Un titre apaisé, chaleureux et mélancolique, où la joie laisse peu à peu place à la tristesse.

Issu de l’album : For Years                      
Label : R&S Records


66. Floating Points - Wires


BON. Ca fait 5 ans qu’il nous titille avec des singles et des EP le père Shepherd ce serait peut être bien de passer au long format maintenant d’autant que sa dernière composition a de quoi affoler les amoureux de l’artiste. Longue de 10 minutes, Wires est à mi-chemin entre la musique électronique et le jazz. Débutant dans un univers à la cool, l’émotion prend peu à peu le pas lorsque les violons et les cuivres s’emballent. Encore une fois Floating Points fait preuve d’une grande maitrise et confirme qu’il faudra le surveiller de très près.

Issu du single : Wires                                 
Label : Eglo Records


65. The War On Drugs - Red Eyes


Dans le genre classique instantané, Adam Granduciel est venu en cette fin d’année apporter sa pierre à l’édifice avec ce Red Eyes qui rappelle quelque part le Tom Petty des grands jours et indéniablement son ami Kurt Vile avec un grain de folie supplémentaire que n’aurait pas rechigné Wolf Parade. Bref, la musique de The War On Drugs est comme toujours ultra référencé, n’empêche ce Red Eyes est un titre de rock Américain qui à peine sorti donne l’impression d’être intemporel, on attendra le disque avant de s’exciter totalement mais ça sent bon cette histoire.

Issu de l’album : Lost In The Dream prévu en 2014         
Label : Secretly Canadian


64. DJ Koze - Marilyn Whirlwind


PAF. Quand DJ Koze balance les basses il ne fait pas semblant celui là hein! Tranchant avec le reste du disque sans sacrifier la cohérence de celui-ci, DJ Koze place en milieu de parcours ce défouloir à la limite de l’abrutissement qui est toutefois apaisé par cette guitare pop et funky aidant à mieux faire digérer le tout. Le résultat est des plus excitants et affirme ce titre comme l’une des grosses bombes dancefloor de 2013!

Issu de l’album : Amygdala                     
Label : Pampa Records


63. Beach Fossils - Crashed Out


Sur Crashed Out, Beach Fossils fait dans l’urgence de la plus belle des manières. Sur un rythme effréné et bien que la voix de Dustin Payseur soit toujours aussi posée, la détresse est palpable à travers les instruments tendus et nerveux qui semblent vouloir en finir au plus vite. Crashed Out, placé en fin de course sur le disque, devient une très belle conclusion à la fois triste et sombre pour ce deuxième album honnête.

Issu de l’album : Clash The Truth          
Label : Captured Tracks


62. Ben Khan - Eden


15 secondes suffisent pour se rendre compte que l’on a face à nous un concurrent sérieux au R’n’B weirdos de Jai Paul. Même effets de saturations, de voix… Ben Khan compte bien se tirer une part du gâteau dans ce néo R’n’B concept dont Jai Paul reste pour le moment le roi. N’empêche, Eden fait son petit effet avec son groove languissant qui promet de belles choses à venir.

Issu du single : Eden                                  
Label : -


61. Justin Timberlake, Carey Mulligan & Stark Sands - Five Hundred Miles


Il faudra remercier les frères Coen pour avoir réaliser sans doute le plus beau film de l’année et de nous avoir permis de découvrir et redécouvrir pour certains quelques grands classiques de la musique Américaine. Five Hundred Miles en est un et bénéficie d’une interprétation impeccable avec une mention spéciale à Carey Mulligan qui s’avère avoir une très belle voix.

Issu de la BO : Inside Llewyn Davis      
Label : Nonesuch


60. Waxahatchee - Coast To Coast


Dans le rayon des révélations on a une pensée pour le rock de Katie Crutchfield qui participe au revival rock 90’s girly. Pas franchement la meilleure, son album arrive à garder notre intérêt grâce à des chansons comme Coast To Coast, un brûlot rock qui nous donnerait presque envie de ressortir les baggys troués et les pulls trop larges.

Issu de l’album : Cerulean Salt              
Label : Don Giovanni Records


59. Primal Scream - 2013


2013 est à Primal Scream ce que Hey Jane était à Spiritualized, c'est-à-dire une longue odyssée rock enivrante qui finit par nous hypnotiser avec ses synthés qui ne cessent de tourner en boucle. Psyché, rock, électro… On aurait presque envie de dire que 2013 est une jolie synthèse de ce à quoi Primal Scream a touché durant sa longue carrière mais cela serait mentir tant le groupe a su se diversifier durant les années. Une chose est sûr 2013 vient s’ajouter à leur liste des classiques.

Issu de l’album : More Light                   
Label : Ignition Records


58. Petit Fantôme – Un garçon sans courage


Parmi les nombreuses pépites de sa première mixtape notre coup de cœur reste un garçon sans courage, une formidable chanson à tiroir et en montagne russe où l’on entend un piano fragile, des guitares bondissantes, et un chant déchirant et ça, et bien ça nous suffit pour être content.

Issu de la mixtape : Stave                        
Label : -                  
A télécharger gratuitement et légalement ici


57. Big Sean - Control (Feat. Kendrick Lamar & Jay Electronica)


Si il y a une chanson dont on a beaucouuuuuup parlé pour pas grand-chose c’est bien Control de Big Sean avec la fameuse partie de Kendrick Lamar qui à part quelques phrases bien senties ("I don’t smoke crack motherfucker, i sell it" ou "Gobble dick up 'til you hiccup, my big homie Kurupt"), il n’y a pas de quoi se relever la nuit. C’est pas la première fois qu’un rappeur s’en prend à ses petits copains (spéciale cacedédi à MC Jean Gab1 LOL). Sur Control on retiendra finalement la puissance de l’instru et l’esprit conquérant qui s’en dégage même si on est d’accord, Lamar met finalement à l’amende ses deux petits copains!

Issu du single : Control                             
Label : GOOD Music, Def Jam Recordings


56. The Dodos – The Current


C’est toujours avec tendresse et nostalgie que l’on écoute un nouveau disque des Dodos et celui-ci a une saveur particulière. En plus de continuer dans une veine mélancolique, Carrier est dédié à Christopher Reimer qui les avait accompagnés en tournée et qui est décédé depuis. Cet album ne change pas la donne, on retrouve tous les éléments qui nous font tant aimer ce groupe. A la fois brutal et d’une grande sensibilité, The Dodos nous prouve qu’ils sont encore capable de composer à la chaine des mélodies crève-cœur. The Current en fait partie, nerveux, énergique, on se laisse emporter par cette bourrasque qui chavire grâce au chant, toujours aussi bouleversant de Meric Long.

Issu de l’album : Carrier                                      
Label : Polyvinyl Record Company


55. Robin Thicke - Blurred Lines (Feat. Pharell Williams & T.I.)


On va oublier 2 minutes les accusations et les controverses pour se recentrer sur ce Blurred Lines qui restera une chanson avec un groove indéniable où l’on retrouve une nouvelle fois la patte de Pharell Williams qui aura produit une bonne quantité de tubes cette année. La recette est des plus simples, tout réside dans la basse et la cloche qui viennent accompagner les pas des charmantes demoiselles du clip. On n’oubliera pas bien sûr la performance T.I. qui arrive au bon moment pour redonner un second souffle à ce gros tube de 2013.

Issu de l’album : Blurred Lines               
Label : Star Trak


54. Eluvium - Caroling


On peut toujours compter sur Matthew Robert Cooper pour nous offrir une de ses ballades émouvantes au piano. Sans jamais tomber dans le pathos, Caroling est tout en justesse, d’une remarquable simplicité mais qui vient frapper les bonnes notes au bon moment. Presqu’une interlude hors du temps dans le très long Nightmare Ending, on apprécie encore plus cette composition qui le voit revenir à une certaine forme de simplicité et de pureté.

Issu de l’album : Nightmare Ending     
Label : Temporary Residence Limited


53. David Bowie - Valentine's Day


Assurément la nouvelle de l’année, le retour de David Bowie. Son come back a quelque chose de très beau car on sait tous qu’il n’est pas revenu par caprice ou par un besoin d’argent mais juste par envie ce qui fait de ce retour quelque chose de très précieux contrairement à de nombreuses reformations. Et puis ce retour est beau car David Bowie n’a pas perdu de sa superbe en signant un disque réussi avec la clef cet émouvant Valentine’s Day ou Bowie nous sort un riff efficace qui trotte encore dans notre tête.

Issu de l’album : The Next Day              
Label : Columbia


52. Paul McCartney - Hosanna


Si on oublie quelques merdes sur le passage, Paul McCartney prouve encore, et malgré les années, une forme olympique quand il s’agit d’écrire des compositions de qualité. On a d’ailleurs bien eu du mal à faire un choix pour le top mais on s’est finalement arrêté sur Hosanna. Ce titre montre la facette la plus épique et émouvante du Sir sans s’avérer être maladroit, sans vouloir en faire trop ce qui n’est pas toujours évident quand on a 71 ans. Il suffit de voir la plupart des autres artistes de son âge pour voir la soupe qu’ils produisent aujourd’hui…

Issu de l’album : New                               
Label : Virgin EMI Records


51. Cults – High Road


Ca commence avec un sens du groove qu’on ne connaissait que très peu chez eux avant de revenir, le temps des refrains, sur un air plus connu, un air de tristesse et de déception qui vous laisse un goût amer. Heureusement on peut compter sur leur sens aigu de la pop pour nous faire avaler la pilule.

Issu de l’album : Static                              

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